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Information en ligne : les inquiétudes du CSC

Publié le jeudi 12 mars 2009 à 23h51min

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Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, dans la soirée du mercredi 11 mars dernier, un débat sur les foras d’internautes des journaux burkinabè. L’instance de régulation espère mettre en place une charte du traitement de l’information en ligne.

Les animateurs du panel ont été unanimes : si le forum des internautes est un bon baromètre qui permet de refléter les courants d’idées au sein d’une société, les réactions qui parviennent dans les boîtes à forum sur le net nécessitent une régulation. Car les propos injurieux, les atteintes à l’honneur, les appels à sédition sont fréquents dans ces tribunes.

Pour Béatrice Damiba, la présidente du CSC, la régulation à priori est absolument nécessaire, si les journaux veulent éviter les dérapages sur leurs sites. Et d’expliquer que si les foras sur le net permettent de refléter le pluralisme d’opinion sur certaines questions d’intérêt national, c’est le fait de relayer ces informations dans les journaux imprimés qui pose problème.

Cyriaque Paré, le créateur de lefaso.net, premier portail d’informations sur le Burkina Faso, pense que c’est le confort que procure l’anonymat qui permet à certains internautes d’avoir un langage immodéré.

Pour contourner ces difficultés, des pistes de solution ont été proposées par les panélistes. Les journaux burkinabè pourraient par exemple s’inspirer de journaux européens, qui n’autorisent l’accès à leurs forums qu’aux abonnés. Ils peuvent aussi se tourner vers l’Inde, qui a mis en place un système qui permet de repérer avec précision l’origine d’un message. Les responsables du CSC disent avoir initié ce débat, premier d’une série, pour mettre une charte de traitement de l’information en ligne en place.

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 13 mars 2009 à 09:40, par dugu lamini sadjan En réponse à : Information en ligne : les inquiétudes du CSC

    Il faut bien faire attention au retour des démons de la censure. Entre entrave à la liberté et chasse aux indésirables, la frontière est très souvent mince. Les réactions des internautes doivent parvenir au Prince pour qu’il soit informé. A moins que vous ayez la volonté de le priver d’informations car c’est bien ces derniers qui sont les seuls à écrire ce qui traverse leur esprit sans autocensure. Après tout, on gouverne les hommes avec ce qu’ils pensent et avec ce qu’ils disent. Lorsque vous n’avez que ce qu’ils disent vous êtes en danger. mais si vous savez en plus ce qu’il pensent, vous êtes en péril et c’est bien ça être au pouvoir. De grâce, permettez-nous d’être gouverné car cela est sans doute notre seul luxe aux côtés de vous les gouvernants.

  • Le 13 mars 2009 à 10:05 En réponse à : Information en ligne : les inquiétudes du CSC

    Et voila !!
    Au Ces esprits CDR resurgissent. Au lieu de remercier ces blogs malgres le caractere excessif de certains d’entre eux, Bea veut les museler. Ne dites vous pas que les faits sont sacres et les commentaires libres ? Le journaliste presente les faits, et les lecteurs les commentent. Cela ne ressort plus du role du journaliste. Son journalisme s’arrete apres son article. Voulez vous me dire que vous pouvez aller dans les bistrots de Ouaga et reguler les commentaires des gens. Ces reactions ’debridees’ signalent plutot la colere du peuple face a l’insouciance d’un gouvernement paye pour ne rien faire. Au lie de les recueillir pravancer vous voulez les museler. Vous souvenez vous des emissions radio "c’est serieux", "ca ne va pas" qui ont ete suspends, quels en ont ete les consequences ? Cette histoire d’acces par les abonnes est encore une betise pour ne favoriser queceux qui ont detourne l’argent des contrribuables pour s’enrichir et qui ne lisnet meme pas.C’est insultant d’entendre ce projet funeste qui est en fait un autre coup de poignard a la democratie. Appel a sedition, appel a sedition, nonsense oui.

  • Le 13 mars 2009 à 14:06, par RAYIM En réponse à : Information en ligne : les inquiétudes du CSC

    Je soutiens l`idee de mon predecesseur.Vous les gouvernants avez les droits de dires ce que vous voulez quand et comme vous voulez , que ce soit vrais ou faux , quand a nous autres , on doit subir.(c`est pas une chefferie traditionnelle) . A moins que vous , vous reprochez des choses , si non pourquoi nous taires par forces. c`etait plus ou moin previsible qu`avec l`arrive` de bea des choses de ce genres allaient arriver , mais ecoutez faites comme bon vous semble , vu que vous etes au soir de votre puissance.

  • Le 13 mars 2009 à 15:50 En réponse à : Information en ligne : les inquiétudes du CSC

    C’est parce que je vous respecte et que j’ai ete bien eduque par mes parents sinon je saurai ce que je dirai a Madame qui veut reguler les forums...Cela vous fait mal,n’est ce pas ?C’est parce que c’est la verite.Quand c’est bon on dit que c’est bon, quand c’est mal aussi on dit que c’est mal. Allez sur Allafrica.com et vous verez les commentaires que les gens font...si Obama deconne on va aussi lui dire la verite donc arreter de nous casser les tympas..on va toujours parler..pian et encore pian

  • Le 13 mars 2009 à 22:25 En réponse à : Information en ligne : les inquiétudes du CSC

    Si je comprend la réaction des uns des autres qui craignent dans l’initiative du CSC des risques de recul dans les garanties des libertés d’expression favorisées par le Net, il n’en demeure pas moins vrai que des problèmes d’étique et de déontologie se posent avec certaines dérives constatées et pas seulement au Burkina Faso. Pour ma part, les tentatives de ’’réguler’’ l’information en ligne qui visent à filtrer ou bloqueer des commentaires jugés désobligeants, voir dérapants et qui s’apparentent à de la cencure ont produit peu d’effet malgré des investissements parfois lourd en technologie. Et les pays reconnus champions en censure de l’information en ligne peinent à obtenir les résultats escomptés. Je pense que le développement de ’l’information en ligne’ appelle à une réflexion plus approfondie sur le devenir de ’’l’information’’, du jounalisme, des journalistes et de façon plus générale de l’industrie de la presse et de son rôle dans la construction de la démocratie. Les dérives sont certes des problèmes graves mais elles devraient être traitées dans le cadre de cette réflexion qui, même initiée par le CSC, doit impliquer d’autres structures comme l’ARTEL, les ISP, les opérateurs de télécom, la justice et les forces de sécurité. Devant cette évolution et révolution du secteur l’information à l’ère de la convergence des technologies et des médias, de nombreux pays ont mené ou mènent cet exercice de réflexion et je pense que c’est à ce niveau que se situe l’urgence également pour le Burkina Faso, si ce n’est déjà fait ou est en cours.

    VAAST

  • Le 14 mars 2009 à 09:45, par Paris Rawa En réponse à : Information en ligne : les inquiétudes du CSC

    Il y a déjà au Burkina un certain contrôle de l’accès à Internet du fait du quasi monopole de Fasonet comme fournisseur d’accès Internet et des coûts d’abonnement à Internet pratiqué par le même Fasonet. Cela ne favorise pas la liberté d’expression sans compter les opportunités de formation et d’informations qui échappent à la jeunesse au Burkina pourtant mise en concurrence avec les jeunes du monde entier du fait de la globalisation.

    Pour ce qui est des propos d’internautes "ciblés" par le projet de régulation du CSC, s’est-on informé de ce qui les suscites, leurs motivations, leurs causes (à éviter ou à combattre aussi), et a-t-on évalué leurs effets et conséquences réels pour savoir si cela valait la peine d’y répondre par un dispositif forcément impopulaire parce que liberticide, et techniquement trop lourd !

    Pour terminer, j’avais déjà un doute et maintenant, ce projet du CSC tend à le transformer en inquiétude : Depuis un moment, je me demandais si certains de nos dirigeants n’allaient pas être tentés d’utiliser leur pouvoir pour essayer de contrôler la liberté d’expression des Internautes à l’approche de l’élection présidentielle. J’espère que cette inquiétude ne se confirmera pas et que les membres du CSC, par leur vigilance, ne se laisseront pas (manipulés) entraînés à ce jeu dégradant pour toute la nation ; sinon, ce sera encore un coup de canif dans le dos de la démocratie vivotant au Burkina.

  • Le 16 mars 2009 à 14:57, par le bon citoyen En réponse à : Information en ligne : les inquiétudes du CSC

    Pourquoi ils sont tous pareil ces politiciens ? Qui croient que le fait de casser le termomètre fait baisser la fièvre ? Pourquoi nos dirrigents refuse d’écouter le peuple dire ces bêtises, pourquoi voulez vous entendre rien que vos louanges ? Pourquoi ? Pourquoi ? pourquoi ?
    Je ne peux continuer car je découragé

    Bye

  • Le 18 mars 2009 à 20:47 En réponse à : Information en ligne : les inquiétudes du CSC

    Nos internautes ont tout faux. J’étais à la conférence. L’idée que l’on prête à Bea comme vous l’appelez est fausse. Mieux c’est elle qui défend la liberté d’expression m^me si elle souhaite que les internautes soient plus conscients des dérives qui pourraient survenir dû à leur virulence. Alors dites-moi qui aimerait se faire se faire injurier anonymement ? C’est vrai nos gouvernants ne sont pas des anges. Mais tous ceux qui ont été à la conférence peuvent témoigner. Béa n’a rien dit qui tend à ce qu’elle veuille museler la presse. Attention, les réactions basées sur de faux sentiments risquent d’être un boomrang.

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