Selon les témoignages que nous avons recueillis dès notre arrivée sur le lieu, l’accident s’est produit aux environs de 18 h 45 mn. Ce sont trois véhicules, à savoir un car de la société de transport Rakiéta, un véhicule de marque 4x4, tous les deux en partance pour Bobo, et un camion de marque KIA qui revenait du marché de Péni. Les trois sont entrés en collision.

Toujours selon les témoins, tout laisse croire que le camion qui avait à son bord des passagers et des marchandises aurait eu un problème de freinage. « Lorsque le chauffeur s’est rendu compte que le système de freinage ne commandait pas le camion, il nous a prévenus et dit de nous accrocher », a confié un des passagers. Pourtant, le ralentisseur, communément appelé "gendarme couché", situé à une centaine de mètres du poste de péage, était à quelques pas devant eux. Le conducteur du car qui avait déjà quitté le péage inquiété par l’allure du camion, s’est montré très précautionneux. Il a immobilisé le car peu avant le ralentisseur en plaçant les roues du côté droit hors de la chaussée. C’est à cet endroit que le camion qui a été projeté (compte tenu de son allure) lorsqu’il passait le ralentisseur est allé percuter de plein fouet le car, projetant la victime à plus de quatre mètres des deux véhicules.

Ce dernier, un vieux de plus de 60 ans, est mort sur le coup des suites d’une fracture du crâne. Les autres passagers ont été transportés d’urgence par l’ambulance du village et les sapeurs-pompiers au bloc opératoire de Banfora pour des soins. Sur les neuf blessés, seule une femme qui a eu une fracture au bassin devrait, selon les infirmiers, être gardée pendant quelques jours. La violence du choc a fait que le chauffeur du camion était resté coincé dans la cabine. Même s’il n’a eu qu’une déchirure à la jambe, il a fallu scier autour de lui pour le sortir. Du côté de la société de transport, les passagers sont tous sortis indemnes. Ils ont d’ailleurs pu poursuivre la route avec un autre car dépêché depuis Banfora.

Kosyam : un taximan force la barrière et trouve la mort

De source bien informée, un taximan a essayé de forcer la barrière de la présidence du Faso. C’est dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 mars dernier que l’incident s’est produit, et l’homme aurait même télescopé le portail de Kosyam. Les gardes de la sécurité présidentielle, après l’avoir maîtrisé, ont fait appel à la gendarmerie pour le constat. Le taximan montrait des signes de grande agitation. Selon des témoins, il était comme sous l’emprise de stupéfiants et présentait des signes évidents d’ébriété. Et c’est peut-être ce qui explique le fait qu’il ait essayé de s’enfuir, au niveau du monument des Martyrs, lorsque les gendarmes l’emmenaient. L’homme, très agressif, aurait engagé une lutte avec les gendarmes, et c’est au niveau du palais des Sports qu’un coup de feu serait parti.

Malheureusement, le taximan dont l’acte reste difficilement compréhensible, parce qu’il n’avait pas de passager et s’aventurait vers 1h du matin, dans une zone de haute sécurité, n’a pas survécu au coup de feu. Toujours selon nos sources, quelqu’un aurait reconnu avoir consommé de l’alcool avec le taximan téméraire dans un débit de boisson du quartier Patte d’Oie, non loin donc de Kosyam. Au syndicat des taximen, il a été très difficile d’obtenir des informations sur le taximan en question, car il ne serait pas affilié, encore moins son véhicule, à cette structure. Du reste, une autopsie a été faite pour les besoins de l’enquête.

Le Pays