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Menace de mort de journalistes : Le MBDHP et le Centre national de presse Norbert Zongo condamnent

Publié le mercredi 11 février 2009 à 00h17min

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Deux communiqués de presse, l’un provenant du Centre national de presse Norbert Zongo et l’autre, du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) s’élèvent contre les menaces de mort proférées à l’encontre de journaliste du mensuel “Le Reporter” suite à la parution du numéro 19 dudit journal traitant des conclusions du rapport 2006-2007 de la Cour des comptes.

C’est avec une vive indignation que le MBDHP a appris les menaces de mort proférées à l’encontre de journalistes du mensuel “Le Reporter”, suite à la parution du numéro 19 dudit journal traitant des conclusions du rapport 2006-2007 de la Cour des comptes.

Ces menaces qui s’adressent également à un journaliste de l’”Evènement”, en l’occurrence Neewton Ahmed Barry, ne sont pas les premières du genre. Norbert Zongo en avait été victime avant d’être lâchement et sauvagement assassiné, avec trois de ses compagnons, le 13 décembre 1998 à Sapouy. Le ou les auteur(s) des menaces évoque(nt) du reste, avec un cynisme plus que révoltant, ces horribles assassinats de Sapouy, dont les commanditaires et exécutants sont couverts par une justice burkinabè aux ordres.

Il n’y a pas si longtemps, ce sont Yacouba Ouédraogo du journal “Le Citoyen” et l’artiste Sam’s K Le Jah qui ont été l’objet de menaces de mort. Ce dernier verra même son véhicule incendié par des criminels.
Au regard de la gravité et de la récurrence de tels actes attentatoires au droit à la vie et à la liberté de presse et d’opinion, le MBDHP :
- condamne fermement cet énième cas de menaces de mort contre des journalistes ;
- dénonce et condamne l’insouciance des autorités politiques et judiciaires de notre pays devant ce phénomène dangereux, nuisible à tout progrès réel du processus de démocratisation en cours ;
- appelle les autorités de notre pays, le ministère de la Sécurité en patriculier, à prendre leurs responsabilités en mettant tout en œuvre pour rechercher, appréhender et punir à la hauteur de leur forfait le ou les auteur(s) de ces menaces de mort ;
- invite instamment les forces de sécurité à assurer la protection des journalistes menacés ;
- requiert instamment des autorités burkinabè que des garanties réelles et effectives de sécurité soient assurées aux journalistes dans l’exercice de leur mission d’information ;
- appelle ses militants et l’ensemble des démocrates de notre pays à se mobiliser plus que jamais pour une défense ferme et intransigeante du droit à la vie, de la liberté de presse et d’information, de la liberté d’opinion et d’expression, des droits humains et de la démocratie dans notre pays.

* Non aux menaces de mort contre les journalistes !

* Non aux atteintes à la liberté de presse !

* Non aux prédateurs et assassins des libertés publiques !

* Non à l’impunité, ferment des multiples cas de violations de droits humains encore vécus dans notre pays !

Ouagadougou, le 6 février 2009

Le comité exécutif national du MBDHP


Dans sa livraison de janvier-février 2009, le mensuel “Le Reporter”, dans un article intitulé “Prêts illégalement octroyés : Paramanga Ernest Yonli, Filippe Savadogo, Boureima Badini, Seydou Diakité, Soumane Traoré pris dans les filets de la Cour des comptes” cite des noms de personnalités au pouvoir qui sont redevables à la Caisse nationale de sécurité sociale, institution qui n’a pas pour vocation d’octroyer des crédits, selon le dernier rapport de la Cour des comptes, source du journal.
Suite à cet article, l’équipe du journal a reçu le 20 janvier 2009, des menaces de mort par le courrier électronique signé d’un certain “le chef”.
Le sieur “le chef” évoque dans son courrier, l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et revendique la paternité de l’incendie criminel du véhicule de Sam’s K Le Jah, animateur à la Radio Ouaga FM, survenu en 2007. C’est pourquoi, nous, organisations signataires du présent communiqué :
- condamnons fermement ces menaces et intimidations qui sont des atteintes graves et inadmissibles à la liberté de la presse ;
- Tenons le sieur “le chef” responsable de tout acte à l’encontre des journalistes du journal “Le Reporter” et de leur famille ;
- exigeons des autorités qu’elles mettent tout en œuvre pour retrouver et traduire en justice le sieur “le chef” et ses complices, véritables ennemis de la liberté de la presse et de la démocratie.
- Invitons les autorités à mettre tout en œuvre pour assurer la protection des journalistes menacés ainsi que celle de leur famille

Ont signé :

Le président de la SEP
Chériff SY

Le secrétaire général du SYNATIC
Justin Coulibaly

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Vos commentaires

  • Le 11 février 2009 à 01:34, par wend waoga En réponse à : Menace de mort de journalistes : Le MBDHP et le Centre national de presse Norbert Zongo condamnent

    Ce "Chef" ! Il n’a toujours rien compris.Eh !bien,puisqu’il évoque la mort de Norbert Zongo en guise de ménace,j’aimerais bien lui poser une petite question:quand Norbert Zongo faisait ses articles,combien de journaux faisaient comme lui ? Après sa mort,combien lui ont emboité le pas dans cette audace ? Qu’il mette ses ménaces à exécution,il verra que ce nombre va tripler !Le sieur "chef" doit comprendre que le temps de la frousse est passé,et que dire la vérité au prix de sa vie sera à la mode jusqu’à ce que,à tous les niveaux,chacun rentre dans ses droits ! Monsieur "le Chef" veut-il parier ?

  • Le 11 février 2009 à 11:35, par kayélé En réponse à : Menace de mort de journalistes : Le MBDHP et le Centre national de presse Norbert Zongo condamnent

    Le fameux "chef " est à rechercher auprès des familles et parents des autorités incriminées dans l’article dudit journal. Que le chef tremble davantage de tout son corps car tôt ou tard il sera épinglé par la justice divine tout comme aujourd’hui les assassins de Norbert Zongo sont connus. Après le départ certain de Blaise Compaoré nul doute ne subsiste que la justice sera faite.

    • Le 18 février 2009 à 14:51, par Yééfézo En réponse à : Menace de mort de journalistes : Le MBDHP et le Centre national de presse Norbert Zongo condamnent

      "Chef", tu es cynique et pervers. Ue seule personne assassinée encore comme Norbert Zongo et il faudra forcément inventer une seconde journée nationale du pardon, car les "victimes et leurs parents et associés" ne se résignerons jamais. Tenez ceci : quand Blaise deviendra citoyen lambda comme Jacques Chirac, il y aura le procès de la journée nationale du pardon au pays des Hommes intègres par les hommes intègres. Et là, Blaise lui-même, impuissant car réduit à sa seule citoyennneté burkinabè, temoignera comme tous les autres sur le pourquoi de la journée nationale du pardon alors que ni les auteurs, ni les commanditaires du meutre de sankara et ses compagnons, Norbert et ses compagnons(pour ne citer que ces cas-là) n’ont été identifiés. A peine si l’on sait qui a tué david Ouédraogo et pour quoi ? Le Chef est une grand peureux, un chef ne se cache pas quand il ménace, surtout quand la ménace concerne des gens qui ménacent par leurs idées et leur honnêteté les "bandits de la Republique" comme "le Chef"... "Chef", tuez et on verra ! Les mentalités ont changé il y a longtemps ! Il ne faut plus croire dans ce pays qu’on peut promettre de respecter nos droits pour que nous restons disponobles et taillables comme des bêtes de somme. C’est fini çaaa ! Il faut plus qu’une ménace pour que "les voix des sans voix" se taisent, Chef !
      J’ai pitié de toi hein , Chef !

  • Le 11 février 2009 à 18:14, par N’dabi En réponse à : Menace de mort de journalistes : Le MBDHP et le Centre national de presse Norbert Zongo condamnent

    Je suis grandement étonné que de tels propos intimidateurs puissent être tenus à l’encontre de jounalistes Burkinabés dans ce 21ème siècle. La mort de Norbert Zongo et les évènements qui ont suivis après n’a toujours pas été une leçon pour le pouvoir en place ? Pis, un certain ( le Chef), cherche à réveiller les vieux desmons des assassinats grapuleux d’un système qui suce du sang pour sa survie.
    Ouvré les yeux, le Faso ne saurait appartinir à un clan érigé en état dans un état.
    -La vérité ou la mort, nous vaincrons.

  • Le 13 février 2009 à 00:34, par Paris Rawa En réponse à : Menace de mort de journalistes : Le MBDHP et le Centre national de presse Norbert Zongo condamnent

    Réclamons sans cesse, encore et toujours la justice : vérité et justice sont bien plus efficaces qu’une journée nationale du pardon et de la réconciliation. C’est évident, l’impunité encourage les criminels, leurs complices et leurs imitateurs. Alors, qu’on arrête de tourner autour du pot chaque fois qu’il s’agit de grands criminels et de délinquants aux cols blancs.

  • Le 13 février 2009 à 12:32, par Marie En réponse à : Menace de mort de journalistes : Le MBDHP et le Centre national de presse Norbert Zongo condamnent

    Bjr. à mon humble avis, tous doivent être vigilents et penser à deux possibilités :
    - si "le chef" est burkinabé, alors, les dirigeants du pays doivent tout mettre en oeuvre afin de l’identifier et l’arrêter. Car il y va de leur intérêt ;
    - si "le chef" n’est pas du Pays, il leur appartient là aussi de le découvrir et de prendre toutes les mesures qui s’imposent afin de protèger ces journalistes et sauvegarder la paix dans le pays.

    Je dis cela parce que tout est possible. Des ennemis de la Nation, jaloux de notre semblant de paix peuvent utiliser ce canal pour foutre la merde dans l’unique but de voir notre cher Faso destabilisé.
    En tout état de cause, les premiers responsables du pays doivent savoir qu’ils ont du pain sur la planche. Le moment de voir nos compatriotes expédiés au séjour des morts, (sans l’avis du Bon Dieu Créateur) parce qu’il ont fait leur travail est révolu.

    Particulièrement, je n’ai pas de parent journaliste, je ne fais pas non plus la politique (ce n’est donc pas l’opposition qui s’adresse à vous). Seulement je suis burkinabé et par conséquent je suis contre cette barbarie dans ce pays qui nous appartient à tous. Croyez-moi chers dirigeants, nous sommes très très nombreux. Très nombreux. Quant à vous "le chef", si le pays s’embrase, vous serez parmi les plus calcinés. Non, je souhaite plutôt que vous soyez en vie et que vous voyez toute votre famille partie en cendres.
    Mes excuses aux honnêtes citoyens.

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