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PROGEREF : des précisions sur "l’affaire des motos"

Publié le mercredi 21 janvier 2009 à 00h31min

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Des agents du Projet de gestion durable des ressources forestières dans les régions Sud-Ouest, Centre-Est et Est (PROGEREF) s’étaient ouverts à Kantigui pour lui raconter leur problème. En effet, ces agents disent attendre les frais de fonctionnement des engins à deux roues mis à leur disposition par le projet à savoir 35 000 F CFA par mois. Pour les 80 motos distribuées à l’ensemble des agents des trois régions, le PROGEREF devrait décaisser plus de 33 millions de F CFA.

Depuis le mois de juillet dernier, le projet qui a récupéré les pièces justificatives n’a fait aucun signe aux agents concernés. Les responsables du PROGEREF ont réagi après la publication de l’article et apporté des précisions. Voilà la substance de l’écrit qu’ils ont fait parvenir à Kantigui :

A l’analyse même préliminaire des pièces justificatives reçues et qui sont toutes parvenues hors délai, les principaux constats suivants peuvent être faits :

. Des agents se sont simplement procurés des facturiers qu’ils ont eux-mêmes remplis comme l’atteste la chronologie ahurissante des numéros pré-imprimées sur les factures reçues, de même que la similitude des écritures et des signatures apposées sur ces pièces qui ont été confectionnées à la hâte ; certains agents ont même été surpris dans cette manœuvre et les cachets portés sur les pièces ont été simplement négociés auprès de stations d’essence, parfois hors du lieu de résidence de l’agent. Les pièces reçues du Boulgou (Postes de Bagré et de Bané) sont très illustratives de cette supercherie ;
. Le souci pour la plupart des agents a surtout été de veiller à ce que les montants mensuels des pièces à transmettre soient au moins égaux aux montants forfaitaires qui leur étaient alloués (35 000 F/mois), pour « ne rien perdre » peut-on dire. On est en droit de s’étonner de cette capacité d’autofinancement insoupçonnée des activités du Projet par les agents de terrain.

. La plupart des pièces d’achats de carburant manquent de réalisme. A titre indicatif on a besoin de 35 000 F de carburant pour faire le plein de carburant d’une moto DT 125 à Dano ;
. Aucune pièce n’est accompagnée de la fiche d’opération qui atteste de leur relation avec les activités prévues ; il faut noter que les motos affectées par le PROGEREF servent à toutes les activités dans la quasi-totalité des postes.
. Aucune pièce n’a été transmise dans le délai recommandé si bien que la présomption qu’elles ont été « négociées » avec des fournisseurs dans la promesse du remboursement est simplement justifiée.

Au regard de ce qui précède et de la mission de bonne gouvernance des ressources confiée à l’Unité de Gestion du Projet, la résolution des questions posées passera nécessairement par les mesures suivantes :
. Pour les agents : il s’agira de fournir en complément des pièces transmises, les fiches de suivi d’opérations remplies et dûment certifiées par le Chef d’Antenne territorialement compétent, de même que les extraits des carnets de bord de la moto pour les périodes concernées par le remboursement, le 31 janvier 2009 au plus tard ;
. Pour la Coordination du projet : initier des missions d’investigation et d’authentification des pièces justificatives des dépenses reçues dans toutes les régions par une structure techniquement compétente, avant le 15 février 2009.

Enfin. il est utile de préciser que la justification des dotations en frais de carburant aux agents se fait toujours par des états de paiement nominatifs dûment signés par les bénéficiaires et qui sont joints à la demande de renouvellement des FDR. Cette procédure reste en vigueur et en ce qui concerne la présente situation, les états de paiement seront établis au regard des montants définitivement retenus pour le remboursement. Il n’y a donc pas de possibilité de détournement qui tienne avec une telle procédure.

Aussi, l’ensemble des pièces justificatives reçues qui n’aurait servi que d’outil de contrôle interne du Projet seront retournées à leurs expéditeurs, car d’aucun intérêt futur pour le projet.
C’est pour dire que le Projet est disponible à assurer des remboursements sur la base de justificatifs en dehors de tout soupçon, tout en se réservant le droit de recourir à tout moyen légal pour rétablir la vérité aux yeux de l’opinion publique et assurer la réparation du préjudice moral subi, avec l’autorisation de sa hiérarchie.


BOAD : notre compatriote Saïdou Ouédraogo à la tête de la direction du patrimoine et de la sécurité

Il est parvenu à Kantigui que notre confrère Seydou Ouédraogo, ancien directeur de la communication de la présidence du Faso occupera le poste stratégique de directeur du patrimoine et de la sécurité à la Banque Ouest-africaine de développement (BOAD). Une donne qui vient une fois de plus démontrer que le journalisme mène à tout, pourvu qu’on l’exerce dans l’excellence. Avant de regagner le siège de la BOAD à Lomé, c’est d’ailleurs hier après-midi que M. Ouédraogo a passé service avec son remplaçant à la direction de la communication de la présidence du Faso, M. Baba Hama. Voilà qui est suivi de très près avec fierté par Kantigui...


Les étudiants ivoiriens de 2IE réclament leurs bourses

Kantigui a aperçu, du côté de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso, un mouvement d’étudiants ivoiriens de 2IE. Selon les informations glanées par Kantigui, il ressort que ces étudiants, au nombre de 30, réclameraient leurs bourses académiques. Aujourd’hui, l’Etat de Côte d’Ivoire doit à ces étudiants des arriérés de bourses de 4 mois à 21 ingénieurs de conception et 9 ingénieurs de travaux. La bourse étant de 100 000 F CFA par mois pour chaque ingénieur de conception et 80 000 F CFA pour chaque ingénieur de travaux. A cet effet, les étudiants ivoiriens ont déposé une demande de réclamation de bourses auprès de leur ambassade en vue de toucher leur « viim koèga ». En attendant la réponse à cette réclamation, Kantigui reste tout ouïe.


Bendogo et ses mille problèmes

Kantigui a ouï dire que le quartier le plus délaissé par les responsables municipaux à Ouagadougou est le quartier de Bendogo, au secteur n°17. Bendogo est, selon les informations parvenues à Kantigui, l’un des tout-premiers quartiers de la périphérie de la ville de Ouagadougou à bénéficier du lotissement en 1998.
Les attributions de parcelles se sont effectuées avec une lenteur et un flou artistique jamais égalés dans un lotissement à Ouagadougou. Depuis donc plus de dix ans, des résidants à Bendogo attendent toujours leur parcelle qui n’arrive pas. Outre cela, ce quartier ne bénéficie pas d’infrastructures routières parce qu’aucune voie n’est tracée et la timide tentative d’électrification de la zone s’opère de façon sélective avec la fixation désordonnée des poteaux électriques. Cela inquiète. Kantigui invite le maire de l’arrondissement de Nongr-massom, secteur n°27 de la ville de Ouagadougou dont relève Bendogo, à faire un tour dans cette zone pour se rendre compte de la réalité des choses. La seule attente en ce moment des habitants de ce quartier est la satisfaction de ces points cités plus haut et qui ne sont qu’une partie des problèmes vécus par les résidants. Kantigui espère que cette requête sera bien prise en compte par la municipalité de Nongr-massom.

Kantigui

Sidwaya

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