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MISSIVE A MON ONCLE : l’Assemblée nationale a émis des voeux de paix et de réconciliation définitives pour la Côte d’Ivoire

Publié le mercredi 24 décembre 2008 à 01h51min

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Cher oncle, nous restons très proches de la Côte d’Ivoire qui est devenue une seconde patrie pour certains d’entre nous tout comme le Burkina l’est pour nombre d’Ivoiriens. C’est pourquoi depuis que ton neveu Blaise Compaoré a pris le dossier de la crise ivoirienne en main comme facilitateur et que l’Accord politique de Ouaga a été signé un certain 4 mars 2007, nous accompagnons le processus de retour à la paix de toutes nos prières.

C’est dans cette logique d’ailleurs qu’à l’occasion de la fin de la clôture de la session budgétaire de l’année 2008, ton neveu Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale et tous les députés ont émis des voeux de paix et de réconciliation définitives pour la Côte d’Ivoire. Toutefois, nous nous inquiétons aussi dès qu’il y a des actes tendant à ralentir ou freiner la sortie de crise. C’est pourquoi nous espérons que Ouaga IV, le dernier accord qui a été paraphé par tes neveux Désiré Tagro et le général Soumaïla Bakayoko, représentant respectivement le pouvoir loyaliste et les Forces nouvelles, sera le bon. En principe, cet accord permettra de résoudre la question des quotas, de l’intégration des soldats des Forces nouvelles, dans l’armée nationale, le problème des grades et du désarmement.

En tout cas, à la fin de cette rencontre du lundi 22 décembre, toutes les parties ont exprimé leur satisfaction et selon ton neveu Sidiki Konaté des Forces nouvelles, les questions liées aux grades et aux quotas, sont désormais contenues dans un accord. Il a conclu que "le processus est irréversible". Toujours dans la rubrique des négociations, je t’apprends que celles entre le gouvernement et les syndicats ont enfin livré leur verdict. Les grands points qui intéressent les travailleurs sont sans doute l’augmentation de 4% sur les salaires et la réduction de 30 F CFA sur le litre d’essence à la pompe. C’est encore des problèmes, n’a pas manqué de relever ton fils Yacouba qui est déjà en conflit avec son propriétaire.

En effet, dès que celui-ci a entendu parler d’augmentation de salaire, il compte lui aussi appliquer une augmentation de près de 50% sur le loyer de 45 000 F CFA que ton fils avait déjà de la peine à régler à chaque fin de mois. Sais-tu que ta nièce Irène Sakéni Koména est la présidente de "Awalesse", l’association des femmes ressortissantes de Côte d’Ivoire vivant au Burkina pour la paix et l’amitié ? Avec d’autres femmes de "Awalesse" qui compte une centaine de membres, et entend apporter sa touche à la consolidation des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, Irène Sakéni Koména a rencontré la presse.

Elles ont dit aux journalistes que leurs activités seront menées dans ce sens et bientôt tu vas recevoir leur visite car elles ont au programme se rendre en Côte d’Ivoire pour présenter aux autorités, notamment à la Première dame, le récépissé de l’association. Je vais certainement profiter de leur voyage pour t’envoyer les photos des obsèques de ton ami Dr Yssoufou Joseph Conombo. Comme je te l’apprenais dans ton journal "Le Pays" du lundi 22 décembre dernier, cet illustre médecin, qui a également défendu la France "notre patrie" en tant que "tirailleur sénégalais" a passé l’arme à gauche le samedi 20 décembre 2008. Je ne pourrai pas te présenter toute la biographie assez fournie du regretté.

Mais c’était un "grand" comme on le dit. Tu le citais déjà parmi les anciens qui ont fait la fierté de notre pays et tu me disais que le Dr Yssoufou Joseph Conombo a été député au palais Bourbon et ministre dans le gouvernement français de Pierre Mendès France en 1954. Ici, il a également été grand animateur de la vie politique après les indépendances où il fut successivement député, maire de Ouagadougou, ministre des Affaires étrangères et surtout Premier ministre. Il a été aussi écrivain, m’a rappelé ton petit neveu Oula qui fouillait ses documents d’histoire. Tu voudras bien transmettre mes condoléances aux nombreux amis et anciens collègues qu’il compte encore en Côte d’Ivoire.

Ton neveu

Le Pays

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