Eh bien, ce ne doit pas être tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque Salif Kossouka Ouédraogo, le patron de NESKO, de SKV et des GMB, entre autres sociétés, est rentré le jeudi 4 décembre dernier par le vol 2J329 en provenance d’Abidjan.

De retour depuis quelques jours d’Europe, où il a passé plusieurs semaines, il aurait en fait séjourné, sur le chemin du retour, dans quelques capitales de la sous-région, toujours pour ses affaires.

Alors que certains s’attendaient à ce qu’il soit immédiatement alpagué dès son arrivée, il serait passé par le salon ministériel de l’aéroport Ouagadougou-Tamsê et a repris depuis son train-train, circule librement sans être inquiété.

Sera-t-il bientôt entendu par le juge chargé de cette scabreuse affaire qui l’a propulsé au-devant de l’actualité médiatique ces derniers temps ?

On ne le sait trop. Des sources proches du dossier indiquent en fait qu’il serait vide, mais comme des personnalités comme Salif Kossouka ne peuvent qu’être coupables de ce dont on les accable, la justice serait bien en peine de le classer, car on aurait vite fait de l’accuser, de nouveau, de protéger les puissants. Comme quoi les pressions sur la justice ne viennent pas toujours de là où on pense.

Pour mémoire, rappelons que le nom du jeune (il a 36 ans) et prospère homme d’affaires est cité dans une histoire de tentative présumée d’assassinat sur la personne de Travaly Bendja, le représentant de British American Tobacco (BAT) au Burkina. Sur la base des allégations d’un vigile, qui se serait retracté entre-temps et qui a été déféré avec 5 autres personnes à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO).

En fait, s’il faut se garder de disculper à bon compte l’incriminé, il ne faut rien non plus exclure a priori pour reprendre notre titre du lundi 1er. Car ils sont de plus en plus nombreux à se poser des questions élémentaires sur la réalité de ces accusations et donc à ne pas écarter l’éventualité d’une cabale, dont le monde politico-économique est coutumier, pour mettre hors-circuit celui qui détient, parmi d’autres morceaux viandeux, le monopole des produits BAT au Burkina.

Or ils sont nombreux à s’intéresser au filon. Comme on dit souvent, les histoires de gros sous, ça amène toujours des problèmes.

La rédaction

L’Observateur Paalga