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Koudougou : Un agent de la SONABEL sauvagement tué

Publié le lundi 24 novembre 2008 à 00h13min

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Alors qu’on ne s’est pas encore remis du drame routier de Boromo, qui demeure le principal sujet de causerie ; alors qu’on n’a pas encore fini de polémiquer sur l’assassinat de la jeune Pascaline Yaméogo, 17 ans, le 04 octobre dernier, au secteur 9, voilà que les démons du mal ont frappé, une fois de plus, à Koudougou.

En effet, dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 novembre, Théophile Kaboré, agent de la SONABEL, a été sauvagement tué pendant qu’il rentrait chez lui, à Youlou, quartier du secteur 6 du village de Palogo, à quelque 04 km, à l’ouest, de l’usine Faso Tex et de la centrale électrique de la SONABEL, dont il était, du reste, le chef de service.

Selon toute vraisemblance, alors qu’il regagnait son domicile situé à Palogo, village périphérique de Koudougou, où il résidait, Théophile Kaboré, né en 1958 à Godin, père de cinq enfants, a été surpris par son ou ses agresseurs. Quand nous nous sommes rendu sur les lieux, ce vendredi matin, la police y était déjà ainsi qu’une foule de curieux, toujours avides de scènes macabres. Sur les lieux, tout portait à croire que l’agent de la SONABEL, qui était en congé depuis le 3 novembre, et ce, jusqu’au 10 décembre, est tombé dans une embuscade.

Pour certains, qui s’amusaient à jouer les lieutenants colombo, le ou les agresseurs devaient s’être cachés dans les fourrées et auraient surgi au dernier moment pour le frapper avec un gros morceau de bois, retrouvé sur les lieux, avant de l’achever avec un bloc de pierre prélevé au bord de la voie et qui y traînait toujours. Le corps a alors été traîné et jeté dans l’herbe juste à 5 m de là où il est tombé ; les traces laissées au sol et dans les herbes permettant, en tout cas, de se convaincre d’un tel scénario. C’est, du reste, aussi l’avis des agents de la police qui ont fait les constatations d’usage.

Ceux-ci ont estimé, à la lueur toujours des indices visibles sur les lieux, que le ou les auteurs ont poussé la moto de leur victime, une JC Super de couleur noire, à quelques 20m de l’endroit de l’agression, détaché et fouillé la sacoche que l’intéressé trimbalait toujours avec lui et qui contenait une multitude d’objets, dont des clés et autres outils de travail. Ces objets ont été abandonnés sur place, mais la moto a été emportée. On a retrouvé, jonchant le sol le bonnet, un calepin, un bic, une boîte d’allumettes et les lunettes de la victime. Dans les fourrées, gisait le corps sans vie de Théophile Kaboré, couché face contre terre, un lance-pierre accroché à son poignet gauche. Après l’inspection du cadavre, le major du CSPS de Palogo, Jean Rouamba, nous a confié que le côté gauche de la face a reçu un choc très fort qui a littéralement brisé tous les os.

Selon un proche de la victime, celle-ci est partie de son domicile le jeudi matin aux alentours de 09 heures. Ils n’ont plus eu de ses nouvelles si ce n’est le vendredi quand ils ont été informés du drame. Le procureur du Faso, Jean Jacques Ouédraogo, qui s’est rendu sur place, nous a indiqué qu’une enquête est ouverte et que tout sera mis en œuvre pour épingler le ou les coupables. Mais pour ça, il a appelé la population à la collaboration. Et d’insister sur le fait que cette collaboration leur est nécessaire pour sécuriser Koudougou et ses environs, surtout à l’orée des NAK 2008.

Quand nous nous sommes rendu, le lendemain à 12 heures, au service de Théophile Kaboré, à la centrale électrique de la SONABEL, située juste en face de l’usine Faso Tex, pour récupérer une photo de celui-ci, nous sommes tombé sur un jeune délinquant qu’on venait d’appréhender alors qu’il s’était introduit dans la salle des machines pour on ne sait quoi. Le gardien a eu le réflexe de l’y enfermer et d’alerter les travailleurs puis la police, qui est venue le cueillir. On ne sait pas pour l’instant si les deux affaires sont liées, mais tout de même, la coïncidence est troublante.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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