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Laboratoire national de Santé publique : des manifestations à l’horizon ?

Publié le mercredi 12 novembre 2008 à 02h33min

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Il est revenu à Kantigui que les travailleurs du Laboratoire national de Santé publique (LNSP) se sont réunis en assemblée générale, ce mardi 11 novembre 2008. Au moment où Kantigui bouclait son article, les conclusions de cette AG n’étaient pas encore connues. Cependant l’atmosphère qui prévalait laisse penser que les jours à venir risquent d’être mouvementés dans cet établissement.

Kantigui se rappelle que les travailleurs, conduits par la sous-section du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) avaient, courant juillet 2007, suspendu leur mot d’ordre de sit-in suite à un accord obtenu avec le ministère de la Santé et les responsables du Laboratoire national de Santé publique.
Face aux nombreuses sollicitations dont le laboratoire est l’objet présentement, Kantigui espère que les autorités du ministère, les responsables de l’établissement et les travailleurs trouveront un terrain d’entente afin qu’une issue heureuse soit trouvée à cette situation pour la protection de la santé des populations.


Des malversations dans un lycée du Kourittenga

Selon des informations parvenues à Kantigui, il se passe des choses pas nettes dans un grand établissement de la province du Kourittenga. Ce sont : des dessous de table, des pots de vin et des transactions de tous genres autour du recrutement en complément d’effectifs pour l’année scolaire 2008-2009.

Des parents d’élèves ont dépensé toutes leurs ressources dans les “dessous de table” sans pouvoir inscrire leur progéniture. Kantigui qui a voulu en savoir davantage s’est entendu dire que la commission officielle de recrutement, au sortir de ses travaux fin août 2008, a retenu 105 élèves en organisant un test pour l’inscription en classe de sixième et de seconde. Il a procédé également à un examen de dossiers pour l’inscription dans les classes de troisième, première et de terminale. Dès lors, la course aux pots de vin était devenue le sport favori. Selon les sources de Kantigui, en cette fin du mois d’octobre, le lycée a comptabilisé l’arrivée de près de 324 nouveaux élèves recrutés en complément d’effectifs, en somme, des “parallèles”. Ce nombre, paraît-il, ne prend pas en compte les élèves orientés pour cause d’admission à l’entrée en sixième et en seconde de la session 2008. En faisant un petit décompte, on découvre 219 élèves inscrits à l’insu de la commission officielle.

On murmure déjà qu’une longue liste de parents d’élèves auxquels on a extorqué de l’argent contre une ou des places dans cet établissement est en circulation dans la province. Des parents spoliés réclament d’ailleurs des enquêtes administrative et judiciaire. Quand on sait que ce lycée est un établissement public construit grâce aux sacrifices consentis par le contribuable et lorsqu’on mesure l’immensité de l’effort déployé par l’Etat pour rendre l’école gratuite et accessible à tous, Kantigui espère que le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique prendra des mesures pour assainir l’établissement. Un responsable du lycée a confirmé à Kantigui que le nombre d’élèves recrutés sans en référer à la commission officielle de recrutement est de 219 élèves. La discorde gagne du terrain dans ce lycée et les autorités auraient intérêt à situer les responsabilités.


Béatrice Damiba démissionne du bureau politique national du CDP

Il est parvenu à Kantigui, à travers plusieurs sources concordantes que la nouvelle présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) Mme Béatrice Damiba, a démissionné du bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Et ce depuis la mi-octobre, afin de mieux assurer ses responsabilités de garante de l’indépendance et de l’impartialité de la régulation de la communication au Burkina Faso. Selon les informations parvenues à Kantigui, la direction du CDP a marqué son accord pour cette démission.


Soutien aux enfants orphelins de militaires

Le mois de novembre est déclaré mois de solidarité au Burkina Faso et Kantigui a ouï dire que le Centre d’éducation et de réinsertion sociale des enfants (CERESSE), dirigé par Zaïdi Compaoré se lance dans une quête au profit des orphelins de militaires et enfants de soldats en difficultés. Selon les informations parvenues à Kantigui, le CERESSE adhère et soutient l’initiative du gouvernement d’organiser un mois de la solidarité. C’est pourquoi, le centre, dans un projet de partenariat avec l’état-major général des Armées, demande à toutes les bonnes volontés de tendre la main aux orphelins de militaires et aux enfants de militaires qui vivent des difficultés pour leur scolarisation.

Les sources de Kantigui indiquent que le CERESSE demande des bons de bourses scolaires à raison de 80 000 F CFA...Le Centre a déjà organisé le parrainage de 68 enfants à travers des bourses scolaires dans les lycées privés et des demandes de places dans des établissements. Il est revenu à Kantigui que les dirigeants du CERESSE prônent la transparence dans la gestion de ces bourses. Si l’opération a du succès, le CERESSE n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. C’est une première opération exclusivement réservée aux enfants de soldats et d’autres éditions viendront au cas où ce projet est accepté, a-t-on dit à Kantigui. Ainsi, dans son œuvre de développement et de solidarité, le CERESSE promet d’intégrer des enfants de paramilitaires et de civils si le projet est adopté.


De la cendre et des gravats dans les yeux à Dagnoën

Kantigui remarque que Ouagadougou, la capitale n’est de plus en plus belle et assainie que par son centre-ville. Les habitants du secteur n°29 quartier Dagnoën ne diront pas le contraire. Surtout les usagers et les riverains de la voie non bitumée reliant la Sorbetière au Maquis Kundé. Au croisement de cette rue avec celle de la nouvelle agence de la Caisse populaire, la dolotière d’à-côté n’a pas eu autre endroit pour déverser le tas de cendre de son “usine” qu’elle prépare quotidiennement que sur la voie publique.

Pire, un autre individu qui défie la puissance publique au nez et à la barbe de M. le maire y a ajouté ses gravats d’un bâtiment démoli. A dire vrai, la vie dans les environs en a pris un sérieux coup par ces temps d’harmattan. Usagers et riverains ont beau crier, aucune autorité municipale ne prête attention à leur plainte. Kantigui estime que la question de l’insalubrité dans la ville de Ouagadougou doit faire l’objet d’une lutte globale dans tous les coins et recoins de la commune pour le bien-être des populations.
Kantigui demande aux responsables de la commune de prendre leur responsabilité car nul n’est censé ignorer la loi.


Associations féminines de Bobo-Dioulasso : Quel camp triomphera ?

Après les élections contestées de la coordination des associations féminines de Bobo-Dioulasso, Kantigui a entendu dire que la veillée d’armes et les tractations nocturnes se poursuivraient dans chaque camp pour faire pencher la balance de son côté. Derrière un fait banal (une bagarre entre femmes) se cachent en fait des querelles de clochers qui ne datent pas d’aujourd’hui et qui pourrissent toujours l’atmosphère politique à Bobo-Dioulasso. Ce que Kantigui déplore, c’est que les autorités centrales se sont laissées entraîner dans cette bagarre sans en cerner tous les contours. Il faudra donc redoubler de vigilance pour ne pas se laisser prendre dans ces querelles partisanes et attendre que la décantation se fasse naturellement. Comme le dit l’adage “le mensonge a beau courir, la vérité le rattrapera toujours”.


Un “système gaz” asphyxie Yako

Lors d’une randonnée dans le chef-lieu de la province du Passoré, Yako, Kantigui a été ahuri face à un phénomène destructeur de la jeunesse de cette commune. En plus d’avoir la particularité d’héberger de nombreux fous, qui, dit-on deviennent dociles dès leur entrée dans ladite ville, cette localité est en train d’en fabriquer.
Kantigui à ouï dire que des jeunes de Yako ont mis au point un système “gaz” pour mieux s’enivrer.

La démarche est simple. Il s’agit de se procurer vingt (20) litres de la fameuse liqueur frelatée “qui mam pousse”, de diviser le contenu en deux parts égales, de mélanger chacune d’au moins deux litres d’autres boissons frelatés (pastis ou éperon), d’y introduire de l’air et refermer chaque bidon puis attendre un à trois jours. La composition chimique donne le “système gaz” made in Yako. Telle est la trouvaille des jeunes du chef-lieu du Passoré, pour s’autodétruire comme à la deuxième guerre mondiale où Hitler a utilisé du gaz pour asphyxier de nombreux juifs. Un petit kiosque baptisé “Etage” situé sur la voie du lycée provincial serait le lieu de provision et de diffusion de cette boisson mortelle. Un seul verre de thé payé à 50 F CFA suffirait à produire l’effet d’une drogue dure comme l’héroïne ou la cocaïne.

Il est parvenu à Kantigui qu’il n’est pas rare de voir au centre-ville, des jeunes bien habillés ne jouissant plus de toutes leurs facultés. Dans ce contexte national marqué par le chômage, il est à craindre que le “système gaz” de Yako ne soit facilement exporté vers d’autres localités. Après les malheurs du “Qui mam pousse” qui inonde abondamment et impunément les villages, voilà un autre drame qui guette la jeunesse burkinabè auquel aucun pouvoir public ne semble, pour l’instant, s’en préoccuper.


Arrondissement de Boulmiougou : Du rififi dans l’air

Kantigui a ouï dire que ça pourrait “chauffer” dans l’arrondissement de Boulmiougou, relativement aux questions de lotissements. En effet, les lampistes qui avaient été arrêtés par la police et que le maire Simon Compaoré avait présentés à la presse en auraient parlé. Conséquence, les gros bonnets qui se cacheraient derrière ce trafic juteux de parcelles ont commencé à être entendus par les enquêteurs.

Kantigui qui se réjouit de cette volonté de faire la lumière dans les lotissements à Boulmiougou se demande toutefois s’il n’était pas opportun de remonter jusqu’aux tout premiers lotissements, car c’est de là que toute cette bouillabaisse est partie et continue de se manifester. A l’époque déjà les “papillons” circulaient dans tous les sens, ce qui a gonflé le nombre de “résidents réels”, contraignant les vrais résidents à menacer les autorités municipales de tous les malheurs s’ils étaient flories dans cette “affaire”. La résolution du maire Simon Compaoré rassure cependant Kantigui quant à une issue heureuse de l’actuel “dossier”. Ce qui redorera un tant soit peu, le blason fort terni de l’arrondissement de Boulmiougou.


Le Maroc ne va pas lâcher l’Afrique

Kantigui a appris de sources proches de l’ambassade du Royaume du Maroc au Burkina Faso que le pays de Mohamed IV n’entend pas varier ses relations avec le pays des Hommes intègres. Cette position vient rassurer ceux qui croyaient que le “statut avancé” accordé au Maroc par l’Union européenne allait relâcher les liens du royaume surtout avec les pays au Sud du Sahara. Il a été dit à Kantigui que le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fibri compte d’ailleurs renforcer ces relations. Mais que signifie ce titre de “statut avancé” qui crée des inquiétudes dans certains milieu ? a voulu savoir Kantigui.

En bref, selon les sources, ce statut n’est autre qu’un partenariat renforcé entre l’Union européenne et le royaume chérifien. Il confirme l’engagement des Européens à accompagner ce pays dans sa dynamique de réformes, d’ouverture et de modernisation. La feuille de route accorde au Maroc un accès “à tout, de l’Union européenne, sauf aux institutions”. C’est un peu moins que l’adhésion mais c’est bien plus et mieux paraît-il, que l’association qui caractérisait jusque-là les relations Maroc-Union européenne. Entre autres, des accord-cadres devront permettre au Maroc de participer aux opérations européennes de gestion des crises, de développer son partenariat pour la paix et la sécurité en Afrique.


Mieux découvrir Ouagadougou par les TIC

Kantigui a ouï dire qu’un logiciel en vue de faire mieux découvrir la ville de Ouagadougou est en préparation. Ainsi, à l’aide d’un ordinateur de bureau ou un portable de préférence, il sera facile à tous, surtout aux touristes, de s’orienter dans la ville de Ouagadougou, d’évaluer facilement un parcours, d’avoir des aperçus visuels de localités ou de cadres de rencontres. Selon les informations parvenues à Kantigui, CESTICI (7i6) est enregistré au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) et se donne pour objectif de montrer la capitale burkinabè dans ses aspects les meilleurs et aussi les plus réels. Les sources de Kantigui lui ont fait savoir que le 15 novembre prochain à 10 heures au siège du FESPACO à Gounghin, aura lieu la cérémonie de lancement et de la présentation du logiciel. La cérémonie de lancement, a appris Kantigui, sera parrainée par le délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo.


Ne touchez pas au service payé

Kantigui se réjouit de voir le travail abattu nuit et jour par les services de sécurité pour assurer aussi bien la quiétude en ville comme en campagne et surtout sur les axes routiers. La volonté affichée par le nouveau ministre et ses hommes dans la lutte contre le grand banditisme est à saluer et à encourager.
Des informations parvenues à Kantigui laissent croire qu’il existerait des mécontents dans l’un des services de sécurité de la capitale. Selon les sources de Kantigui, ce mécontentement serait lié à l’utilisation de l’argent du service payé (SP) pour la réparation d’un véhicule de service endommagé lors d’une mission de patrouille. Attendant entre 5 000 F CFA et 6 000 F chacun, comme retombée à la fin du mois, les agents auraient été informés que l’argent du SP servirait à la réparation du véhicule.

Dans ce contexte de vie chère où chacun se cherche et le moindre centime étant très précieux et même dépensé à l’avance, il est difficile de toucher le SP sans faire des mécontents.
En tous les cas, Kantigui lance un appel aux mécontents et aux responsables de ce grand service de sécurité à une compréhension mutuelle, à se serrer davantage les coudes pour le bonheur de l’ensemble des Burkinabè. L’incompréhension engendrant le découragement, Kantigui espère que les choses rentreront dans l’ordre en cette fin d’année où l’on note généralement la recrudescence du banditisme et période pendant laquelle les “traqueurs de bandits” ont besoin de plus de motivation.


EFO : Une démission qui fait couler autant d’encre que de salive ...

Ce qui fait aujourd’hui les choux gras des médias dans le domaine sportif, c’est sans conteste la démission de Kassoum Ouédraogo dit Zico de son poste de président de la section football de la Reine des stades, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO). Au-delà des raisons déjà avancées çà et là pour expliquer la malencontreuse situation que traverse le club, du fait du départ de Zico, il semble que la démission de ce dernier aurait été précipitée par une rencontre qu’il a eue à l’initiative d’un des anciens responsables (mais toujours influent) de l’EFO à laquelle auraient pris part Lazare Banssé, président du Conseil d’administration et Arthur Kafando, président du Comité exécutif.

Ainsi, ledit ancien responsable et Lazare Banssé auraient accusé Zico de les dénigrer et lui auraient intimé l’ordre de cesser. Toutefois, à la fin de la rencontre, le quatuor se serait mis d’accord pour que plus tard, Zico aille présenter des excuses auprès de l’ancien dirigeant et de Lazare Banssé.
Malheureusement, au lieu des excuses qui auraient arrangé les choses, c’est à une lettre de démission de Zico adressée par erreur au PCA (et non au président du Comité exécutif comme cela se devait) à laquelle l’on a eu droit. Espérons qu’en dépit de tout, l’équipe championne 2008-2009 retrouvera bientôt la sérénité nécessaire pour la campagne africaine qui s’annonce.

Kantigui

Sidwaya

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