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Une Lettre pour Laye : Tertius secoue la Caisse

Publié le vendredi 7 novembre 2008 à 01h19min

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Les griots ont-ils à peine entonné leurs louanges qu’au village les têtes couronnées commencent à esquisser des pas de danse, histoire de traduire leur satisfaction au terme de la campagne agricole 2008-2009 dont les résultats ne démentent pas la promesse des pluies tombées sur le Faso. A en croire, en effet, le dernier conseil des ministres qui s’est réuni ce mercredi 5 novembre autour du grand sachem, le bilan prévisionnel est globalement positif, avec une pluviométrie qui a enregistré une bonne répartition au plan spatio-temporel et une situation hydrologique satisfaisante.

En tout cas, cher cousin, et pour ta propre gouverne, les prévisions des techniciens du ministère en charge de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques donnent une production céréalière supérieure à celle de la campagne écoulée. Plus concrètement, elle est estimée à 4 213 256 tonnes, dont un excédent prévisionnel de 717 000 tonnes.

Tu comprends aisément donc pourquoi la fête s’est déjà installée au village. Pour ma part, cher cousin, je ne puis que vous conseiller une bonne gestion de ces récoltes car, les saisons passent mais ne se ressemblent pas. Déjà soumis à l’épreuve de la vie chère, j’ose espérer que ce vœu que je formule de tout mon cœur n’échouera pas dans l’oreille d’un sourd. A bon entendeur donc, ....

Et avant de t’ouvrir la page nationale, cher cousin, rendons-nous à des milliers de kilomètres de Laye, exactement aux Etats-Unis d’Amérique où la Maison-Blanche vient de se choisir un nouveau locataire depuis le mardi 4 novembre dernier. Peut-être en es-tu déjà informé, pour la première fois de l’histoire, un Noir se voit propulser à la présidence de la plus grande puissance mondiale.

Barack Obama, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est de père Kenyan, d’où l’engouement suscité ici en Afrique autour de sa candidature, à travers de nombreux clubs de soutien. Que veux-tu ? Ici en Afrique, la tradition n’est-elle pas faite que chacun se réclame toujours du meilleur Etalon ?

C’est ainsi qu’à Simonville, la capitale burkinabè, les fans du candidat démocrate Barack Obama avaient pu réunir la rondelette somme de 500 000 FCFA pour l’épauler dans la conquête du fauteuil que George W. Bush occupait depuis huit longues années.

Mais peine perdue, puisque l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Ouagadougou, qui devait servir d’intermédiaire, aurait fait comprendre aux initiateurs d’une telle œuvre que l’élection présidentielle américaine ne concernait que les Américains et, en plus, elle ne saurait être la représentante d’un quelconque candidat, républicain ou démocrate, sur les rives du Kadiogo. L’on veut bien comprendre la symbolique d’un tel geste, cher cousin, mais avouons que les Burkinabè ont beaucoup plus besoin de ce pactole que Barack Obama et ses frères américains.

Malgré tout, la victoire de l’enfant du terroir face au Républicain John McCain fut bruyamment saluée par tous ceux qui y voient une vengeance de l’histoire sur l’esclavage, le racisme qui avaient toujours été le lot quotidien des Noirs au Pays de l’Oncle Sam. En tous les cas, une prouesse qui nourrit bien d’espoirs, mais l’on a hâte de savoir quel œil cet Obama-là aura pour l’Afrique, la terre de ses ancêtres.

Maintenant, cher cousin, retour au Faso où la XI édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) bat toujours son plein. A la faveur de la journée continue instituée par un arrêté interministériel au profit des travailleurs de la Fonction publique et du privé, je n’ai pu, moi aussi, résister à la tentation d’y faire un tour pour me rincer les yeux. Contre toute attente, j’y ai rencontré ton oncle Bartho écumant les lieux à la recherche de quelques anciens collègues de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Il devrait avoir une information d’extrême importance à leur annoncer, me suis-je dis. Eh oui ! La nouvelle était que des travailleurs retraités de la CNSS auraient intenté un procès contre cette institution en raison de primes d’ancienneté non servies durant leur carrière.

Aujourd’hui, cher cousin, l’affaire revient sur le tapis parce que, saisi, le Premier ministre aurait instruit son ministre du Travail et de la Sécurité sociale d’y trouver une solution idoine afin que plus jamais l’image de la CNSS ne soit ternie comme par le passé.

A son tour, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale saisit, par correspondance en date du 30 juin 2008, le directeur généal de la CNSS, afin que dans les meilleurs délais des mesures soient prises pour éviter les risques de contagion au sein du personnel en activité.

Ainsi, il sera créée une commission bipartite patronat/syndicats, chargée de faire des propositions en vue d’un règlement global et définitif de ce dossier ; d’étudier les faisabilités juridiques et les implications de chaque proposition, et d’assurer la prise en charge financière de cette commission et lui fournir toute documentation utile à son travail.

Et le ministre de noter, cher cousin, que de par le passé, d’importantes hémorragies financières, la mauvaise gestion des questions statutaires et salariales avaient fini, en effet, par entacher l’image de la CNSS, ce pourquoi des mesures devraient être prises afin que de telles erreurs ne se reproduisent plus.

Pour ce que je sais, cher cousin, ladite commission ad hoc chargée d’examiner les revendications sur les primes d’ancienneté à la CNSS est installée, et est déjà à pied d’œuvre depuis le 9 octobre 2008. Je ne doute pas un seul instant qu’elle pondra un document digne d’intérêt qui puisse satisfaire toutes les parties prenantes.

Ce qui ne sera pas pour déplaire au nouveau directeur général, Innocent Coulibaly, qui entend certainement imprimer sa marque à la tête de l’institution commune. En tout cas, il semble avoir avec lui tout pour réussir sa mission.

C’est un secret de polichinelle, cher cousin, que des délinquants, il en existe partout. Mais qui oserait croire que celui dont il est ici question compromettrait aussi bien ses responsabilités professionnelles que coutumières pour 1 500 000 FCFA ?

Car il s’agit ici, cher cousin, d’un policier coiffé d’un bonnet de chef coutumier qui aura commis le forfait d’escroquer un commerçant de la place, et d’attenter à l’honneur de son chef hiérarchique traditionnel. Au moment où je traçais ces lignes, il serait déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) dans l’attente que la justice statue sur son sort.

Les mânes des ancêtres pourront-ils intercéder afin que jamais il ne perde son béret et son bonnet ? Rien n’est moins sûr car, notre policier se voit aussi reprocher d’émission de chèque sans provision. En attendant, il aurait été soumis à une enquête de moralité que son béret et son bonnet ne seraient pas aujourd’hui dans la boue.

Cher Wambi, que se passe-t-il à l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO), précisément à la section football ? Cette question, on est en droit de se la poser car depuis quelques mois, les nouvelles qui nous parviennent de la reine des stades ne sont pas rassurantes. Il se chuchote, en effet, qu’une querelle larvée oppose certains dirigeants stellistes, les uns faisant des tacles irréguliers aux autres quand ils n’intriguent pas carrément.

Dernier épisode en date de ces mésintelligences sur le banc de touche que même le doublé coupe/championnat n’a pu atténuer, j’ai appris, cher Wambi, la démission récente du président de la section football. Dans sa lettre de démission adressée au président du Conseil d’administration de l’EFO, Lazare Banssé (DG de la CAMEG), dont j’ai eu copie, et que je te propose ci-dessous, Kassoum Ouédraogo dit Zico invoque des convenances personnelles pour justifier sa décision. En voici le contenu :

Monsieur Kassoum Ouédraogo Zico
A
Monsieur le président du Conseil
d’Administration de l’Etoile filante de
Ouagadougou (EFO)

Objet : Lettre de démission

Monsieur le président,
Suite aux travaux de l’assemblée générale de l’EFO, tenue le 13 novembre 2004 à Ouagadougou, j’ai été nommé président de la section football de l’EFO au sein du nouveau comité exécutif mis en place à cette occasion. Aujourd’hui, pour des raisons de convenances personnelles, je vous donne ma démission du poste de président de la section football de l’EFO que j’occupe depuis le 13 novembre 2004. Croyez, monsieur le président du Conseil d’administration, en mes salutations sportives.

Kassoum Ouédraogo Zico
Chevalier de l’Ordre du mérite de la jeunesse et des sports

De quelles convenances s’agit-il cher cousin ? J’ai ouï dire que le démissionnaire ferait allusion à ses affaires qui péricliteraient de sorte qu’il ait ressenti le besoin de se mettre hors du terrain. Sans doute, y a-t-il de cela mais ceux qui arpentent les travées des stades assurent que ce ne doit pas être l’unique, peut-être même pas la principale raison et qu’il y aurait des non-dits.

Déjà, on peut s’étonner, cher cousin, de ce que Zico, nommé comme il le dit lui-même au sein du nouveau comité exécutif, et qui n’est pas membre du CA, ait adressé sa correspondance au PCA et non, comme il se devait, à Arthur Kafando (DG de la SONAPOST), le président du comité exécutif de l’EFO. Quelle intention cela cache-t-il ? On ne le sait trop.

Une chose est sûre, il y a quelque chose de malaisé pour ne pas dire de malsain quelque part et ce jet d’éponge ne va certainement pas contribuer à ramener la sérénité dans la famille bleu-blanc.

Avec le départ de Zico, il y a d’ailleurs cher Wambi, un vide au sommet de la section puisque l’intéressé, autant que je sache, n’avait pas d’adjoint. Espérons, malgré tout, que les choses rentreront dans l’ordre, surtout que des concertations tous azimuts sont engagées pour limiter la casse.

J’en saurais sans doute davantage dans les jours à venir. Mais d’ores et déjà, ceux qui sont dans les vestiaires de l’EFO prétendent que ce dernier développement n’est que l’aboutissement ( ?) de cette sulfureuse histoire de transfert de joueur qui a défrayé la chronique il y a un certain temps.

Pour ma part, en t’invitant à tendre l’oreille vers le siège du club stelliste, je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’intrigante qui, cette semaine, semble éprouvée par l’harmattan et la poussière, signes avant-coureur du froid qui, bientôt, s’installera dans la contrée.

Malgré tout, cher cousin, notre bonne vieille n’a pu s’empêcher de m’alerter de l’événement survenu hier jeudi 6 novembre 2008 au Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS). Il s’agit de la démission du député Etienne Traoré de la Kossi, ainsi que je te l’avais déjà annoncée dans une de mes précédentes lettres.

Dans une correspondance adressée au Pr Ali Lankoandé, président national du PDP/PS, Etienne Traoré justifie sa démission « pour raisons politiques, personnelles et également pour permettre à des responsables du Parti de travailler dans la sérénité ». N’est-ce pas ce qui va donner du grain à moudre à la classe politique durant ce week-end, cher cousin ?

- Une question légitime : pourquoi un tel acharnement sur la pharmacie de Boulmiougou ? Le 26 juillet 2008, alors qu’une pluie s’était abattue sur la capitale, des individus en profitaient pour s’introduire dans la pharmacie par l’arrière-cour, en y faisant un orifice. Constat le lendemain : quelques médicaments emportés.

Le 19 octobre, cette fois, ils opéraient presqu’à découvert, vers 3 heures, en mettant le gardien sous le joug. Après avoir scié les grilles de protection et cassé les vitres, ils emportaient le fonds de caisse (25 000 F) et son contenant (la caisse enregistreuse).

Au dire de certains, ils seraient au nombre de six ce jour-là, à opérer sans la moindre inquiétude. Pas même la proximité des militaires en faction chez le colonel Dominique Diendéré ne les dissuadait. Espérons que la gendarmerie et la police, saisies de l’affaire, sauront dégoupiller au plus vite cette affaire qui trouble sérieusement le sommeil du pharmacien Money.

- Les maraîchers du bas-fond de Boulmiougou se demandent à quelle « eau » ils seront mangés les mois à venir. Et pour cause, ils gardent un mauvais souvenir de la saison écoulée où, à la faveur du bitumage de la voie menant à Sandogo, la retenue avait été délestée de toute son eau en un temps record. Tant et si bien que de récoltes, il n’y eut pas pour certains. Cette année, subiront-ils le même calvaire ?

C’est face à cette éventualité qu’ils ont noué langue avec la mairie de Ouagadougou, laquelle leur aurait promis de se pencher sur la situation, en les dotant de pompes à grande autonomie. Ce qu’ils attendent impatiemment...

- Sous quels cieux nous trouvons-nous ? Nous en attendons la réponse de la mairie de Ouagadougou et des autres services habilités au regard de ce qui se passe au secteur 9 de la capitale (Gounghin Nord). A deux pas de la maternité dudit secteur, sous prétexte d’attirer la clientèle, une société de vente de cycles déverse quotidiennement des décibels à fendre le cœur des accouchées et des bébés.

Une situation qui perdure en dépit de l’intervention du Goungha-Naaba et de certains usagers de la maternité et du dispensaire voisin. D’accord que tout un chacun cherche, à sa manière, son pain quotidien, mais qu’on se fiche éperdument de la santé de gens hospitalisés est quand même... inhumain.

- Pauvre Paul ! Son initiative de s’investir dans la vulgarisation et la promotion du gaz au cœur de la savane aura fait long feu. Car malgré l’agrément a lui dûment accordé par le ministère du Commerce, ce jeune entrepreneur bien Burkinabè peine toujours, et depuis plus d’un an, à soulever les barrières plantées devant lui par ceux qui semblent avoir le monopole des deals dans ce pays.

La voie judiciaire serait-elle le dernier recours pour lui ? En attendant, que de fonds perdus et que d’espoirs anéantis ! N’est-ce pas encore une des preuves que dans ce pays, il est bien des gens au-dessus de la loi ? La patience est un chemin d’or, dit-on, mais Paul Sawadogo et GPL Services commencent à perdre du souffle sur leur chemin de croix. Quel monde !

- On se rappelle encore comme si c’était hier l’assassinat, à Brabant Wallon en Belgique, de notre compatriote Thérèse Sourabié et de son fils Junior Ouoba (cf. Lettre pour Laye du vendredi 1er juin 2007). L’auteur de ce double meurtre du nom de Jean-Pierre Renard et qui n’était autre que l’époux de Thérèse était en début de semaine dernière devant la Cour d’assises du Brabant Wallon. Reconnu coupable de meurtre avec préméditation, Jean-Pierre Renard a écopé d’une peine de quinze ans de réclusion au lieu de 18 à 20 ans qu’avait requis Pierre Rans, l’avocat général.

Le verdict de ce procès, qui a mobilisé les expatriés africains de Brabant Wallon, est diversement apprécié du fait que beaucoup s’attendaient à une condamnation à perpétuité. Mais pour la famille des victimes, c’est presque le soulagement après que la culpabilité de monsieur Renard eut été établie par le tribunal à l’issue du procès. « Peu importe la peine. La culpabilité de Renard a été reconnue. C’est l’essentiel », ont déclaré les frères de Thérèse, Dominique et Paul Sourabié. Lesquels avaient d’ailleurs effectué le déplacement de Brabant Wallon pour la circonstance.

- Après un coup d’essai qui fut un coup de maître en juillet 2007, la styliste Ida Marie Géraldine réédite cette année « Image Fashion Show ». Concept à vocation culturelle, cette deuxième édition se tiendra du 27 au 30 novembre à l’hôtel Sofitel Ouaga 2000, avec comme point d’orgue le grand défilé des stylistes et créateurs africains ainsi que de la diaspora le samedi 29 novembre à 21 heures.

Parrainé par Pathé’O qu’on ne présente plus, ce cru 2008, véritable symbiose de traditions et de modernité, rassemblera sur le même plateau des icônes de la mode continentale telles Kira Création et Image du Sénégal, Olivia Ervi de France, Djamila Lafqir du Maroc, Anderson D de Côte d’Ivoire, Koro du Burkina Faso, etc. Jolie femme au cœur d’Or, Ida compte faire don d’une partie des recettes de la soirée à l’Association des jeunes malvoyants et aveugles pour la production (AMAP).

- Après une accalmie dans l’affaire du comité de jumelage de Banfora, la fièvre est en train de remonter. Les raisons, c’est le renouvellement de ce comité qui est annoncé, même si la date n’est pas encore fixée par les décideurs. Cependant, l’heure est à une campagne souterraine qui ne dit pas son nom. Et les prétendants ne manquent pas pour succéder au président sortant, M. Mamadou Soma, qui n’entendrait plus rebeloter.

On se souvient qu’en 2007, les jeunes du RDB, parti qui contrôle la Mairie de Banfora, à travers une marche sur le haut-commissariat de la Comoé, avaient, entre autres points, réclamé le renouvellement de ce comité tout en décriant sa gestion. Une crise avait suivi au sein du conseil municipal amenant les acteurs à mettre en veilleuse ces velléités. Avec cette nouvelle montée de la fièvre, ils sont plusieurs prétendants et pour l’heure, certaines approches n’ont pas permis de dégager un consensus.

Parmi ces prétendants, des noms circulent tels que Soulama Siaka, conseiller CDP, Fayama Barthélemy de la pharmacie Charclam, Coulibaly Gabriel, chef d’agence de la BIB/Banfora, et Barro Salif, conseiller RDB et président de la commission environnement.

Après une rencontre tenue ce 4 novembre 2008, il aurait été décidé de la mise en place d’une commission ad hoc chargée de gérer ce renouvellement. Pour la circonstance, les votants sont déjà définis. Ils seraient au nombre de 523 à accéder à la salle pour départager les concurrents au cas où le consensus ne se serait pas dégagé.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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