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Ecole primaire publique Toma Nord : Le XXVe anniversaire célébré à l’unisson pour l’excellence

Publié le mardi 4 novembre 2008 à 02h17min

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Les anciens directeurs de l’école Toma Nord distingués

Les 24 et 25 octobre 2008 à Toma/Nayala, l’amicale des anciens élèves de l’école primaire Toma Nord a convié parents, amis et connaissances à se joindre à elle pour célébrer le XXVe anniversaire de son établissement sous le thème “L’école est une dette sociale, soutenons-la”.

Octobre 1983-octobre 2008, cela fait déjà 25 ans que l’école Toma Nord a été portée sur les fonts baptismaux, 25 ans au service de l’éducation et du développement du Burkina Faso. Pour marquer l’événement, l’amicale des anciens élèves de cette école a invité parents et amis à fêter ce jubilé d’argent.

Le thème retenu à l’occasion est “L’école est une dette sociale, soutenons-la”. Selon le président du comité d’organisation, Eric Darius Ki, en choisissant ce thème “c’est un appel à l’endroit de tous les fils et de toutes les filles du Nayala à s’unir pour combattre l’analphabétisme et booster ainsi le développement de la province”. Pour mémoire, c’est sous l’impulsion de M. Isaïe Ki alors président du groupement villageois de Tomas et de son secrétaire général M. Charles Aimé Ki, que l’école primaire Toma Nord a ouvert ses portes en octobre 1983 dans une des salles de la mission catholique.

Quatre ans plus tard (en 1987), toujours grâce au dynamisme des deux personnes ci-évoquées, aidées par leurs amis français et néerlandais, l’évêque de Nouna-Dédougou (Mgr Zéphérin Toé) et aussi grâce au soutien du gouvernement burkinabè, trois salles de classe furent construites sur le site actuel et les trois autres salles complémentaires deux après c’est-à-dire en 1989. Un quart de siècle durant, l’école Toma Nord a formé des fils et des filles qui participent aujourd’hui de façon active au développement du Burkina Faso. Lawapan G. William Toé, le vice-président du comité d’organisation, est actuellement cadre du ministère de l’Economie et des Finances. Il a clamé toute sa reconnaissance à cette école qui a contribué à sa réussite. Il s’est réjoui de ce cadre de retrouvailles créé à l’occasion de la célébration du XXVe anniversaire. Cela leur a permis lui et ses camarades de réfléchir sur la problématique de l’éducation en général et de l’avenir de Toma Nord en particulier. Il a exprimé son souhait que la promotion de l’éducation devienne la chose la plus partagée par chacun et chacune des Nayalais.

Les difficultés de l’école Toma Nord

Les anciens directeurs de l’école qui sont admis à la retraite, ont été primés et ont reçu des certificats de reconnaissance. C’est le même cas du côté des élèves les plus méritants de l’année scolaire 2007-2008. Les anciens directeurs à travers leur porte-parole, M. Jean-Paul Zida, ont exprimé leur satisfecit. “C’est une fierté pour tout maître de constater que ses anciens élèves ont réussi dans la vie ; mais c’est encore un honneur si ceux-ci reconnaissaient l’effort fourni”. Quant aux élèves, ils ont indiqué que leurs récompenses les interpellent à plus d’efforts pour l’obtention de résultats meilleurs à l’avenir. Ils ont promis d’être à la hauteur des attentes de leur donateur.

Malgré les acquis, Toma Nord connaît de multiples difficultés qui entravent son bon fonctionnement. Entre autres, Eric Darius Ki a évoqué, “le manque de tables-banc, la vétusté des tables-bancs déjà disponibles, le manque d’infrastructures de ravitaillement en eau pour les écoliers, les effectifs pléthoriques”, etc. Le représentant du ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation Müller Gnissan Gnanou a rassuré l’amicale que grâce à la réforme du système éducatif en cours dans notre pays, toutes ces contraintes seront renvoyées aux calendes grecques. Il a aussi salué à sa juste valeur cette initiative de l’amicale qui contribue à son avis “à réconforter notre combat quotidien pour une éducation de qualité pour tous”. M. Müller a précisé que très souvent, des parents d’élèves ont tendance à se désengager dans la prise en charge de leurs enfants au nom de la gratuité de l’école.

Il a donc mis l’occasion à profit pour expliquer à l’assistance qu’en effet “la gratuité de l’école ne signifie aucunement démission des parents. Chaque parent doit jouer en toute responsabilité sa partition pour le bien-être des enfants”. Cette précision faite par le représentant du ministre a reçu l’acclamation du corps enseignant qui depuis un certain temps a maille à partir avec certains parents d’élèves du fait de cette notion de gratuité de l’école.
C’est au rythme des sonorités du terroir San que la célébration du jubilé d’argent a pris fin et rendez-vous a été pris pour les activités futures de l’amicale.

Konwoman Rufin PARE (collaborateur)

Sidwaya

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