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6e EDITION DU FESCO : Surprenante mobilisation populaire !

Publié le mardi 28 octobre 2008 à 01h34min

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Après 3 jours de festivités, les rideaux sont tombés sur la 6e édition du Festival sport et culture de Ouahigouya (FESCO), le dimanche 26 octobre 2008 dans ladite ville. Co-parrainée par le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Laciné Diawara, et le président de la section territoriale de la Chambre de commerce du Nord, Hamadé Bangré Ouédraogo, cette édition a connu une mobilisation populaire inattendue.

La capitale du Yatenga a connu une effervescence particulière le week-end écoulé. Pour cause, le Festival sport et culture de Ouahigouya (FESCO), qui est à sa 6e édition cette année, y a drainé un grand monde que les organisateurs ont eu du mal à contenir. Cette manifestation, organisée annuellement dans la cité de Naaba Kango, et dont le promoteur n’est autre que le ministre des Transports, Gilbert Noël Ouédraogo, a été coparrainée par deux grosses pointures du monde des affaires burkinabè. Laciné Diawara, vice-président de la Chambre de commerce, de l’industrie et de l’artisanat, et Hamadé Bangré Ouédraogo, président de la section territoriale de la chambre de commerce du Nord, c’est le duo qui a soutenu à bout de bras cette édition dont la plupart des observateurs s’accordent à dire qu’elle fut un franc succès. Edition de la maturité, selon le mot du promoteur, FESCO 2008, dont le thème est "Valorisation culturelle et lutte contre la pauvreté", aura enregistré un paquet d’innovations qui sont sans doute à la base de l’adhésion massive du public.

A l’ouverture ce 24 octobre 2008 dans l’après-midi, c’est un stade municipal bondé de monde, dans une ambiance des grands jours qui a accueilli officiels et festivaliers. A la tribune de cette cérémonie, les différents intervenants qui se sont succédé, ont salué la mobilisation du jour et loué le mérite de cette manifestation qui, de l’avis du maire de la ville, Abdoulaye Sougouri, est une des manifestations majeures de la commune et une vitrine du Yatenga. Le co-parrain, Laciné Diawara, indiquera qu’en tant que creuset de la culture et du sport, cette manifestation est un tremplin pour la lutte contre la pauvreté, en ce qu’elle procure une plus-value pour la région.

Trait d’union entre les fils du Yatenga

L’intervention qui aura le plus retenu l’attention lors de cette cérémonie a été celle du maître d’œuvre de la manifestation. C’est un Gilbert Ouédraogo, visiblement ému, dans un discours plutôt rassembleur, ponctué d’ovations nourries du public, qui en appelle à l’union sacrée des fils de la région. Morceau choisi : "Je voudrais remercier tous les fils du Yatenga qui se sont mobilisés comme un seul homme aujourd’hui, sans tenir compte d’aucune couleur, mais voulant faire du Yatenga une zone de développement, une zone de culture…" Selon Gilbert Ouédraogo, le FESCO se veut un trait d’union entre les fils du Yatenga pour une solidarité agissante autour des valeurs culturelles pour le développement. Il est important, a-t-il dit, que l’on se retrouve autour de la culture, "car quand on ne sait pas d’où l’on vient, on ne peut savoir où l’on va ; il n’y a pas de vent favorable à qui ne sait où il va". En plaçant cette édition sous le signe de la valorisation culturelle, Gilbert Ouédraogo dit avoir l’intime conviction de participer à une dynamique qui vise à mobiliser toutes les forces disponibles pour lutter contre la pauvreté. La culture étant pour lui le prisme à travers lequel l’on réfléchit le monde et projette l’avenir.

Le 11-Décembre 2009 comme point de mire

La commémoration du 11- Décembre 2009, prévu à Ouahigouya, constitue déjà une préoccupation pour Gilbert Ouédraogo. Profitant de cette occasion où tous les fils de la région, opérateurs économiques et autres hommes politiques sont réunis, il a lancé un appel à la mobilisation de tous pour faire de ce rendez-vous un succès éclatant afin de "présenter au président du Faso, qui a décidé de cette commémoration à Ouahigouya, un Yatenga uni et tourné résolument vers le développement".

Un défilé de troupes liwaaga et un match amical de football ayant opposé l’équipe locale, l’USY, à l’EFO, soldé par un score vierge, ont mis fin à cette cérémonie, qui a, par la suite, fait place ainsi aux différentes compétitions. Dans la nuit a débuté à la Maison des jeunes et de la culture de Ouahigouya (MJCO) le concours de liwaaga qui, 2 nuits durant, a mis aux prises 17 troupes venues des villages de la province. A la fin, c’est la troupe de Rim qui a imprimé sa suprématie avec une moyenne de 15,60 points, suivie de celle de Silga avec 15,40 points. Les deux meilleures s’en tireront respectivement avec 200 000 FCFA et un trophée, et 150 000 FCFA. Le samedi 25 octobre, les festivités se sont poursuivies avec les jeux de société et une visite de la rue marchande, l’une des grandes innovations de cette édition, par les officiels. Un autre moment fort de cette fête a été la course cycliste qui a eu lieu dans la matinée du 25 octobre.

C’est Souleymane Sawadogo de Leba qui l’a remportée, empochant ainsi 30 000 FCFA et un trophée. Chez les handicapés, c’est Aly Zoromé qui a dicté sa loi et s’en est tiré avec 15 0000 FCFA. La clôture est intervenue le dimanche 26 octobre 2008 en fin d’après-midi. Ce fut, entre autres, l’occasion pour le promoteur d’exprimer toute sa joie devant le bon déroulement des festivités et de remercier toutes les bonnes volontés qui ont concouru à ce succès. Tout en déplorant certaines difficultés liées notamment aux manques d’infrastructures dans la ville pour abriter convenablement la manifestation, il a promis de mieux faire à l’édition prochaine en 2009 dont le thème sera relatif à l’éducation et la culture.

Par Ladji BAMA


Un exemple de courage récompensé

Un des coureurs ayant pris part à la course cycliste de la 6e édition du FESCO a été d’un courage atypique. En effet, pendant que ses concurrents se sont présentés avec de vrais vélos de course, lui, certainement dépourvu de moyens pour s’en procurer un, mais mû par l’amour de la chose, s’est présenté avec un vélo ordinaire. Malgré ce handicap qui le prédestinait à un mauvais rang aux yeux de nombreux observateurs, notre brave coureur terminera à une place fort honorable (7 e sur la vingtaine de concurrents). Devant une telle prouesse, le représentant du Port autonome d’Abidjan a décidé de lui offrir un vélo de course.

Le Pays

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