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Renouvellement du bureau du Collectif des association et mouvements de jeunes de la Comoé : Les dissidents claquent la porte

Publié le vendredi 10 octobre 2008 à 00h34min

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La Maison des jeunes et de la culture de Banfora a servi de cadre au renouvellement du bureau du Collectif des association et mouvements de jeunes de la Comoé (CAMJC). Le consensus voulu et prôné par les différents clans n‘a pas pu se concrétiser. Le 5 octobre 2008, une fraction des jeunes a claqué la porte. Cela n’a pas empêché le renouvellement et la mise en place du nouveau bureau qui est conduit par Issa Yao.

Rien ne présageait en tout cas une telle tournure des choses, même si les votes se tenaient sous une très haute surveillance policière. Minutieusement, l’accès à la salle était contrôlé. La vérification des mandats a donné 122 votants.

C’est sous des mots d’apaisement que les travaux du renouvellement, seul point inscrit à l’ordre du jour, ont commencé. Au regard de la division qui gagnait la jeunesse de la Comoé sur la gestion du collectif, l’union, la cohésion, l’ambition saine pour le développement, le refus de celle-ci d’être à la solde de politiciens véreux au détriment de l’entente, ont été les conseils apportés tour à tour par le président de l’Association pour le développement économique et social des Cascades (ADESCA), M. l’Abbé Luc Héma, le représentant de la Direction régionale de la Jeunesse et de l’Emploi et le président sortant du CAMJC, Norbert Fayama.

Le terrain ainsi balisé, sur la base du consensus voulu par les différentes associations et les autorités administratives, les résultats du comité ad hoc, mis en place depuis des mois, ont été livrés à l’assemblée. Après l’AG du 28 septembre dernier, en prévision de ce renouvellement, un bureau de consensus a été trouvé par cette commission paritaire forte de dix membres et soumis à l’administration. L’espoir était que la pilule passe ce 5 octobre.

Mais en rendant compte de ces résultats, la majorité a refusé ce bureau. A la tête de cette structure consensuelle de la commission ad hoc, était Guy Koné. On se souvient qu’après plusieurs tentatives infructueuses, il y a quelques mois, il avait été porté à la tête du bureau des dissidents du CAMJC L’assemblée étant souveraine, l’on a voulu passer aux votes de façon réglementaire. C’est là qu’à la surprise générale, une frange des participants a quitté la salle. cela n’a pas empêché la tenue des votes, car après vérification, il y avait les 2/3 des votants. On a noté 93 présents sur les 122.

Les votes se sont déroulés sous la houlette du président de l’ADESCA. 4 volontaires au poste de président ont été notés et c’est Issa Yao qui a été élu comme président avec 60 voix, pour 3 ans. Sur les 26 membres que compte le nouveau bureau, on retiendra que la vice-présidence est revenue à Abdramane Kamagaté. Le secrétariat général est confié à Dramane Hébié, élu avec 70 voix, la trésorerie générale, à Youssouf Sombié avec 33 voix. Le président du bureau consensuel qui n’a pas suivi ses camarades, en claquant la porte, a été relégué aux affaires extérieures.

Le moins que l’on puisse dire, c’est de regretter le fait que la carte du consensus n’a pas été jouée à fond pour l’unité de la jeunesse. Une entente qui était de recherchée depuis des mois. En tout cas, les dissidents ont remis ce 6 octobre 2008 une lettre de prestation aux autorités administratives. Ils protestent contre la mise en cause de la démarche élective, le non-respect de la base du consensus, la mise en cause du principe par certains membres de consensus, parce que n’ayant pas exprimé leur avis ouvertement et enfin, la manipulation de la liste électorale.

Aux autorités, les protestataires ont été, on ne peut plus, clairs : « Au vu de ces quelques manquements à la bonne marche du CAMJC, et du non-respect des principes que nous nous sommes fixés, nous nous retirons sagement et vous informons que nous mettrons notre coordination en place dans les jours à venir ».

Luc Ouattara

L’Observateur Paalga

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