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4e Rencontre députés/élus locaux : Radioscopie du nerf du développement à la base

Publié le vendredi 10 octobre 2008 à 00h34min

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Parlementaires et élus locaux (conseillers municipaux et régionaux) se sont retrouvés les 9 et 10 octobre 2008 à Ouaga 2000 pour faire l’examen du processus du financement du développement.

Pour cette 4e réunion des députés et élus locaux, placée sous la présidence du président de l’Assemblée nationale, c’est le thème "Problématique de la planification et du financement du développement local : état des lieux et perspectives" qui a été retenu par les acteurs au développement à la base. Un thème fruit de la réflexion des élus autour du chef du Parlement burkinabè.

Des différentes interventions qui ont ponctué la cérémonie d’ouverture, on retiendra que toutes ont mis l’accent sur le rôle de ces élus, la mobilisation des ressources et leur utilisation judicieuse.

Ainsi, Simon Compaoré, président de l’Association des municipalités du Burkina Faso, affirmera en substance que ce rassemblement annuel consacre désormais l’existence d’un cadre institutionnel de dialogue sur la démocratie et l’approfondissement de la décentralisation.

Pour lui, le processus de décentralisation, débuté voici plus d’une décennie avec les 33 communes en 95 puis les 49 en 2000 et l’avènement, par la suite, de la communalisation intégrale, doit davantage spécifier la nouvelle répartition des tâches et rôles des acteurs du développement.

Il a, par ailleurs, souligné qu’au regard de la rareté des ressources financières, les dépenses de fonctionnement absorbent toutes les taxes collectées, "chose qui retarde l’avancée du processus". Il a alors préconisé un meilleur accompagnement de la décentralisation, car, sans cet apport, les populations ne bénéficieront pas de ses retombées, et les élus locaux seraient décrédibilisés.

Même son de cloche chez Patrice Nikièma, président de l’Association des régions du Burkina Faso, qui a salué l’originalité de cette rencontre, laquelle permet de camper les tenants et les aboutissants du développement à la base. Le fait d’associer le nouveau échelon qu’est la région permet de mieux cerner les questions de la décentralisation.

Enfin, pour lui, il faut des amendements qui permettront d’exécuter les points inscrits dans le cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation. Un des partenaires, sinon le principal du côté PTF, le PNUD, a aussi joint sa voix à celles des autres. De ce fait, madame Mariam Panga, représentante du Représentant de cet organisme onusien, a évoqué l’appui du PNUD à "la consolidation de la démocratie et de la gouvernance participative, à travers le renforcement des institutions en charge de la promotion de la bonne gouvernance".

Elle citera le projet d’appui au programme d’actions prioritaires du Parlement (PPAP), volet concret du Plan stratégique du développement du Parlement (2004-2014).

Pour madame Panga, après septembre 2005, janvier 2007 et novembre 2007, cette 4e réunion est un espace de "dialogue, qui s’est élargi avec la contribution des responsables au niveau régional". Pour elle, il s’agit ni plus ni moins, avec le choix du présent thème, d’un approfondissement du processus de décentralisation.

Enfin, elle a estimé que la coopération entre le PNUD et les élus a atteint son stade de maturation, avec l’arrivée d’autres contributeurs. Naboho Kanidoua, 1er vice-président de l’Assemblée nationale, représentant Roch Marc Christian Kaboré, empêché, avant d’ouvrir les travaux, a évoqué le fait suivant : la promotion du développement à la base passe par une mise en cohérence entre moyens et actions, ce qu’il a appelé une "optimisation de la gestion de proximité".

"L’articulation" entre les différents plans de développement passe par cette harmonisation moyens/ actions. C’est le gage d’une nouvelle gouvernance, foi de Naboho Kanidoua.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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