Le premier à y être conduit est l’ex – préfet. Remplacé à l’occasion d’un conseil des ministres qui a opéré un vaste mouvement du personnel de commandement, il a été assailli par la population qui réclamait les vivres mis en vente par le gouvernement à prix social .Ils sont nombreux à avoir payé les 9 000 F CFA pour le sac sans être entré en possession de celui – ci , sans même posséder le reçu officiel.

On parle de l’argent de plus de 250 sacs de céréales encaissé. Le hic est qu’on ne sait pas où est passé l’argent collecté, et l’ex – préfet n’a pas pu rembourser toute la somme en question. Un agent bénévole de la préfecture, impliqué dans la gestion des céréales, est aussi en prison. Il semble que c’est lui que certains visaient particulièrement à cause de son implication dans des affaires précédentes ; le préfet, aux dires de certains, a fait un parcours sans faute en bousculant même des habitudes, jusqu’à l’apparition de cette grosse tache.

Quant au comptable du conseil régional, précédemment comptable du aut– commissariat du Zoundwéogo, une affaire de "deals" dans la gestion des ressources, serait à l’origine de son arrestation. Des cachets auraient été retrouvés chez lui lors d’une perquisition. On apprend également que le Secrétaire général de la province a été appréhendé et déféré hier à la maison d’arrêt.

L’ALJG et les vivres PAM

Le 17 septembre, le haut – commissaire du Zoundwéogo, Joanny Kaboré, a rencontré une délégation de l’Association Lagemtaaba de la Jeunesse de Guéré (ALJG) dont le Président, René B. Ouédraogo, les Préfet et maire de Guiba, pour une séance de travail. Assisté du SG du haut – commissariat, Christophe Traoré, il a voulu savoir où en était l’association avec son projet de distribution des vivres PAM. En effet, l’ALJG aurait signé le 8 août dernier un protocole d’accord avec le PAM pour la distribution de 950 tonnes de vivres aux populations vulnérables de 347 villages de la région du Centre – Sud. Le président de l’ALJG s’est réjoui de l’approche des autorités et a indiqué qu’à l’heure actuelle, il doit envoyer au PAM un programme de formation de ceux qui seront impliqués dans la distribution. Le haut– commissaire a donné des instructions aux préfet et maire de Guiba et au SG de la province pour un accompagnement conséquent de l’association . Si ce projet voyait le jour, ce serait un pas de gagné dans la réhabilitation nutritionnelle des populations vulnérables.

Le Pays