LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Francophonie : Faciliter l’accès des industries culturelles aux crédits

Publié le lundi 28 juin 2004 à 08h19min

PARTAGER :                          

Le Samedi 26 juin, l’Agence intergouvernementale de la
Francophonie (AIF) a donné une conférence de presse à
Ouagadougou. Pour l’AIF, il s’est agi d’informer la presse sur le
Fonds de Garantie des Industries culturelles (FGIC), qu’elle vient
de mettre sur pied.

Partant du constat que les Industries Culturelles des pays du
sud, et particulièrement de l’Afrique, connaissent plusieurs
entraves qui freinent leur épanouissement, l’AIF a décidé de la
création du FGIC. Cet organisme culturel de la Francophonie
entend, par la mise en place de ce fonds, faciliter l’accès au
financement bancaire des Industries culturelles (PME, PMI) de
certains pays africains. Au nombre de ceci : le Burkina Faso, la
Côte d’ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo pour l’Afrique de
l’Ouest ; la Tunisie et le Maroc pour l’Afrique du nord.

Selon
Patricio Jeretic, agissant en qualité de consultant auprès de
l’AIF, le FGIC ambitionne amener les banquiers à s’intéresser
au secteur de la culture qui semble délaissé.
Le fonds de garantie des industries culturelles est géré en
partenariat avec la Banque d’investissement et de
développement de la CEDEAO (BIDC), basé à Lomé au Togo.
Le bénéfice du fonds va en priorité aux entreprises culturelles
déjà existantes, mais une attention particulière peut être
accordée aux projets de créations d’entreprises, jugés
prometteurs. Le mécanisme d’action du FGIC est simple. Il
dépend en premier lieu du promoteur culturel, qui déclenche
l’action, en sollicitant un soutien financier auprès d’une banque
de son choix. Si cette banque se déclare apte à le financer, elle
peut faire recours auprès du BIDC, pour disposer d’une garantie
suffisante.

Le taux de couverture du BIDC est de l’ordre de 70% du montant
en principal de l’opération garantie ; en cas de recours
simultanée à d’autres fonds de garantie, le taux de couverture
cumulé est limité à 85%. Le montant minimum d’intervention du
fonds est de un million de francs CFA par opération, quant au
montant maximum, il est de 60 000 Euros.

Les entreprises concernées par le mécanisme sont
essentiellement celles privées , dont le capital n’excède pas un
milliard de francs CFA et qui opèrent majoritairement dans le
secteur de la culture, plus précisément dans les domaines
suivants : "La production et la distribution cinématographique et
audiovisuelle ; l’industrie technique du cinéma, de l’audiovisuel
et de la musique ; l’exploitation de salles de cinéma et de
spectacle, la presse écrite, radio et télévision, la musique, le
théâtre et les spectacles vivants, l’édition, la production et la
distribution de livres et des photogravures, l’édition et production
multimédia de contenus culturel et éducatif ; les métiers d’arts
visuels et plastiques ; l’artisanat , mode et design à connotation
culturelle ou artistique". Le financement des différents projets va
s’effectuer à court ou à moyen terme, sous forme de crédit, de
crédit-bail ou de cautionnement bancaire.

La concrétisation du FGIC s’inscrit dans la suite des décisions
des sommets de la francophonie de Hanoï (1997) , de Moncton
(1999) et de la 3e conférence ministérielle de la culture qui s’est
tenue à Cotonou les 14 et 15 juin 2001.

Le Fonds de garantie
des industries culturelles vient ainsi s’ajouter à la liste des
subventions déjà accordées à la promotion culturelle, par
l’Agence intergouvernementale de la Francophonie. Les sept
pays bénéficiaires de ce projet pilote ont été sélectionnés à la
suite d’une étude ayant dévoilé un marché potentiel intéressant
dans le domaine de la culture.

Par Evariste Bationo
Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV