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Une Lettre pour Laye : Combien coûte un remaniement ministériel ?

Publié le vendredi 12 septembre 2008 à 08h30min

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La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui mais, ainsi que nous l’enseignait grand-mère au bon vieux temps, la synchronisation du coassement des crapauds et le roucoulement des tourterelles, dès que s’assombrit l’horizon, est l’une des preuves que la fin de la saison hivernale n’est pas pour demain. Tant mieux donc si, jusqu’en octobre, le ciel continue à nous ouvrir ses vannes, car pour une fois, et ce, depuis des années, nous aurons vécu une saison bien pleine.

En tout cas, il tombe toujours des cordes sur le Faso, comme nous l’indiquent les relevés pluviométriques effectués par les services de l’ASECNA dans nos différentes stations, dans la semaine du jeudi 04 au mercredi 10 septembre 2008 = Dori =......... ; Ouahigouya = 0,1 mm ; Ouagadougou-aéro = 31,1 mm ; Dédougou = 19,0 mm ; Fada N’Gourma = 18,2 mm ; Bobo-Dioulasso = 24,8 mm ; Boromo = 48,5 mm ; Pô = 33,2 mm ; Gaoua = 7,1 mm ; Bogandé = 3,1 mm.

Maintenant, cher cousin, les pronostiqueurs politiques se sont tus dès lors que le remaniement ministériel tant attendu est enfin tombé comme tu le sais.

Mais plus que jamais, le débat reste ouvert sur l’équipe Tertius III qui a tenu son deuxième Conseil ordinaire mercredi dernier. Pas forcément sur sa composition, mais plutôt sur le coût éventuel d’un tel réaménagement marqué par six nouvelles entrées, et quelques repositionnements en son sein.

Personnellement, n’ayant jamais flirté envers tel ou tel gouvernement, je ne puis avancer aucun chiffre, mais ceux qui arpentent quotidiennement les couloirs ministériels jurent de nous édifier par une encyclopédie des dépenses somptueuses qui interviennent en pareille circonstance, histoire de mettre le nouveau locataire à l’aise. Et certains en viennent à suspecter des directeurs des Affaires financières (DAF) de connivence avec leur patron pour ronger le budget de l’Etat.

Cette thèse, cher cousin, peut être battue en brèche mais l’on se doit de s’étonner qu’à peine nommés, certains ministres revendiquent une nouvelle bagnole ; des bureaux flambants neufs ; une nouvelle moquette et un nouveau salon comme s’ils allaient y demeurer ad vitam aeternam.

Et que dire alors du déodorant des toilettes ? Bien entendu, ce sont les sous-fifres qui vont se frotter les mains car, depuis que la superstition s’est invitée dans la cour des grands, nul appelé à la table du festin n’entend hériter d’un fauteuil usagé.

Le comble, cher cousin, c’est quand, toute honte bue, certains lient leur longévité ministérielle à celle d’un méchant coq fortement ligoté au pied de leur bureau.

Malgré tout, ils se surprennent un beau matin à devoir libérer les lieux car, d’hommes indispensables, les cimetières en sont pleins au Faso ; mais passons.

L’Union africaine visitera le 15 septembre prochain son institution spécialisée pour l’éducation des filles et des femmes, c’est-à-dire le CIEFFA. En effet, rappelons qu’en juillet 2004, la 3e conférence de l’Union africaine a fait du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique, basé à Ouagadougou, une institution spécialisée pour toute l’Afrique sous son égide.

Depuis le 5 mars 2008, date de la signature de l’accord de siège entre le gouvernement du Burkina Faso et la Commission de l’Union africaine, le Centre porte le nom de son statut institutionnel, à savoir l’UA/CIEFFA ; c’est-à-dire, Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique de l’Union africaine et, en anglais, international Centre for Girlsand Women’s education in Africa of Africa Union (AU/CIEFFA).

Présent à Ouagadougou dans le cadre du forum “Médias et Développement”, Son Excellence M. Jean Pierre Ezin, commissaire de l’Union africaine, en charge des ressources humaines, science et technologie (RHST), effectuera une visite au siège de l’UA/CIEFFA, suivie d’une séance de travail avec le staff, le 15 septembre 2008.

Pourquoi le commissaire RHST et pas un autre ? Parce que les activités de l’UA/CIEFFA entrent dans le cadre du développement des ressources humaines. Ce qui a conduit ainsi à son ancrage dans ce département RHST.

Pour la Coordonnatrice du Centre et son équipe, cette visite est la bienvenue. En effet, malgré la réception officielle du CIEFFA qui a eu lieu le 26 avril 2007 à Ouagadougou, la Commission de l’Union africaine n’a toujours pas achevé la mise en place institutionnelle du Centre.

Les structures et les statuts ne sont toujours pas validés par la Commission de l’Union africaine et le recrutement du personnel n’est toujours pas effectué. A ce jour, le Burkina supporte seul les charges du personnel.

L’équipe espère donc que cette visite permettra d’accélérer le processus d’institutionnalisation conformément à la Décision Assembly/AU/Dec.173 (X) de la Conférence de l’Union africaine tenue en janvier 2008 à Addis Abeba en Ethiopie.

Bienvenu, monsieur le Commissaire, et bon séjour au Burkina.

Notre pays, le Burkina Faso, abrite depuis hier, cher cousin, et ce, jusqu’au 13 septembre, un important forum sur Médias et Développement. Initiative de l’Union européenne, de l’Union africaine et des autorités gouvernementales burkinabè, cette rencontre inédite planchera, entre autres, sur l’appui aux médias.

Un thème bien d’actualité quand on sait qu’au moment même où tu me lis, les médias privés et les associations professionnelles des journalistes s’impatientent d’encaisser la subvention de l’Etat.

Depuis quelque deux semaines que la Commission en charge de la répartition de ladite cagnotte a clos ses travaux en effet, au sommet de l’Etat, on tarde à délier les cordons de la bourse.

Que se passe-t-il donc, me demanderas-tu, cher cousin ? En attendant d’en savoir davantage, si toutefois dans les tout prochains jours, rien n’est fait, il me revient que le montant de la cagnotte soit à la base de ce retard.

C’est du moins ce que j’ai pu comprendre à la lecture d’un échange de courriers électroniques entre Chériff Moumina Sy, le président de la Société des éditeurs de presse privée (SEP) ; Abissi Charlemagne, le président de la commission, et Jean-Baptiste Ilboudo, le directeur du développement des médias auprès du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication.

Alors, s’agit-il bien de 200 millions, ou de 250 millions de francs comme promis par le Premier ministre ?
En tous les cas, cher cousin, si le Premier ministre a promis, c’est que la disponibilité des fonds ne fait l’ombre d’un doute. Quand est-ce qu’on passe à la caisse donc ?
Vas-y le savoir !

Cher Wambi, le 15 septembre 2008, cela fera 15 ans que disparaissait le premier président de la Haute-Volta indépendante, Maurice Yaméogo. En vue de commémorer la mémoire de cet illustre personnage, des jeunes de Koudougou ont prévu d’organiser des activités multiformes qui s’étalleront sur plusieurs jours.

Outre le dépôt de gerbes de fleurs sur sa tombe et les messes de requiem, ils écouteront des témoignages sur l’homme de la part de certaines personnes qui l’ont connu.

Et comme pour dire qu’un mort n’est jamais mort, on se rappellera la pétanque, ce jeu qu’il affectionnait tant, à travers une compétition. Car, plus fanatique de la pétanque que Maurice Yaméogo, tu meurs.

Ceux d’une certaine époque se souviendront de ses exploits dans la cour de la présidence, ou à Larlé chez Naaba Anbga, avec qui il aimait partager ses heures de détente. Alors, cher cousin, si ça te dit d’aller tester ta dextérité à la mémoire du président Maurice Yaméogo, hâte le pas car les inscriptions sont déjà ouvertes.

Mais en attendant, voyons très rapidement ce que nous rapporte cette semaine Tipoko l’Intrigante à travers son carnet secret :

- Saison de toutes les angoisses pour un des préfets du Zoundwéogo. C’est l’actualité brûlante dans la région du Centre-Sud où l’indélicat, aux mains de la gendarmerie, aurait délesté les populations nécessiteuses de sa circonscription des vivres à coûts sociaux convoyés par l’Etat pour pallier le phénomène de la vie chère.

Menacé d’être déféré si jamais il ne crachait pas au bassinet dans les meilleurs délais, monsieur le préfet a dû vendre sa parcelle pour restituer aux populations ce qui leur est dû. Mais l’affaire ne semble pas pour autant close, car c’est l’image de tout le corps qui aura ainsi été ternie. Quand même !

- La réalisation de l’échangeur de Ouaga 2000, au-delà des désagréments causés jadis aux riverains, constitue aujourd’hui pour le Pays des hommes intègres, et pour Simonville en particulier qui s’inscrit au registre des capitales modernes, une fierté nationale. Mais, après cet exploit, il urge de discipliner les usagers qui en font un boulevard conquis.

Avis en tout cas aux autorités en charge de la circulation routière. Elles y pêcheront, à peine le soleil levé, des camions de sable ou de bois défiant les feux tricolores en roulant à tombeau ouvert, ainsi que ces citoyens qui se délectent d’emprunter le contresens, pour ne pas dire le sens interdit.

N’attendons pas alors que l’irréparable se produise avant d’y déployer les « bérets marrons », car il y a danger aux portes de l’échangeur du sud-est. A Ouagarinter, on vous en dira certainement davantage.

- Au Togo voisin, on ne semble pas sorti de l’auberge. En effet, les inondations, suite aux pluies diluviennes, sont encore d’actualité ; les ponts emportés par les eaux constituent toujours une préoccupation nationale, et la grippe aviaire vient allonger le cortège de malheurs. Le malheur n’arrive jamais seul, c’est connu, mais ça n’arrive pas qu’aux autres.

Que ceux qui, au Faso, ont encore des oreilles réceptives entendent alors. N’attendons donc pas d’en recevoir notre dose pour alerter la communauté des bienfaiteurs internationaux.

- Après le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo où il a été fait don de matériel d’urgence (gaz, gants, etc.), l’UNDD (Union nationale pour la démocratie et le développement) mettra cette fois le cap sur le Bazèga.

Ce sera à Kombissiri, le mardi 16 septembre, que la vice-présidente du Parti de la panthère, Marlène Zèbango, remettra un lot de matériel au directeur provincial de la santé. A qui le tour ? Peut-être bien Zecko ?

- Le président du Parti de la renaissance nationale (PAREN) a l’honneur d’inviter tous les militants et sympathisants du parti à son troisième congrès ordinaire qui aura lieu du samedi 4 au dimanche 5 octobre 2008 à l’espace Gambidi, secteur 28, côté nord du Musée national.

Thème : Quelle stratégie de vulgarisation de la Doctrine et du Programme de gouvernement du PAREN ? Les cérémonies d’ouverture et de clôture auront respectivement lieu le samedi 4 à 8h00 et le dimanche 5 octobre à 10h45.

En prélude au Congrès, une conférence sera animée par le Pr Laurent Bado, le vendredi 3 octobre, à 18h00, à l’Espace Gambidi. Thème : la Doctrine du PAREN. Votre participation active et pleine aux travaux du congrès témoignera de l’intérêt que vous portez à l’avenir du Parti et à celui du Burkina tout entier.

Le président
Oumarou Djiguimdé

- Demain 13 septembre 2008 s’ouvre à Ouagadougou une Convention ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). La vie du Parti et les problèmes nationaux y seront débattus pendant 48 heures.

Des invités d’honneur sont attendus à ce raout politique, parmi lesquels un certain Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le Parti présidentiel ivoirien, qui assistera à l’ouverture des travaux.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.
Au revoir.
Ton cousin
Passek Taalé.

L’Observateur Paalga

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