7 ans et 4 mois, c’est le temps que le pharmacien colonel Lasandé Bagangné a passé à la tête du CHUSS de Bobo-Dioulasso depuis 2001. Après toutes ces années, il a cédé son fauteuil à son successeur Korotoumou Ouattara, nommée par le conseil des ministres du lundi 4 août dernier. La passation de service a eu lieu le 22 août 2008, dans l’enceinte du CHUSS.

C’est le haut-commissaire du Houet, Justin Somé représentant le gouverneur des Hauts-Bassins, qui a procédé à l’installation de la nouvelle responsable. A cette occasion, le directeur général sortant est revenu sur son passage au CHUSS, devant de nombreux collègues et les autorités locales dont le maire de Sya, Salia Sanou. “Je me suis efforcé de remplir ma mission autant que possible. C’est aux uns et aux autres de juger les résultats auxquels je suis parvenu”, a déclaré Lasandé Bagangné en toute modestie. On se rappelle surtout que c’est sous sa responsabilité que le CHUSS s’est doté d’un scanner à 6 barrettes, “le plus performant de la sous-région”, selon les spécialistes. Après avoir remercié ses collègues qu’il a qualifiés d’agents “consciencieux”, “dévoués” et “dynamiques”, le pharmacien colonel Lasandé Bagangné a souhaité bon vent à son successeur.

“Mon départ est un changement dans la continuité car je connais Mme Ouattara, une dame dévouée à la tâche et très attachée au travail de qualité”, a-t-il dit à l’endroit de la directrice générale entrante. De leur côté, les collègues du directeur général sortant, par la voix du Dr Zezouma Sanou, ont loué l’action caractérisée par une gestion managériale de leur désormais ex-patron qui a été promu à “un moment où le CHUSS traversait une période difficile”. “Vous vous retrouvez dans la même situation avec votre nouvelle promotion à la tête du CHUYO qui connaît actuellement pas mal de problèmes liés à son fonctionnement”, a raillé avec réalisme, le porte-parole des agents du CHUSS.

Ceux-ci ont offert des cadeaux (objets d’art) à Lasandé Bagangné. A propos de sa nouvelle fonction, le pharmacien colonel Lasandé Bagangné également enseignant en management, a confié en aparté que “pour ma nouvelle tâche, j’entends prendre service pour poser un diagnostic afin de déceler les vrais problèmes du CHUYO et agir en conséquence”. Avant de terminer son discours, le représentant du personnel, le Dr Zezouma Sanou, a rappelé les problèmes pendants (manque de médecins spécialistes, d’un plateau technique digne d’un centre hospitalier universitaire...) du CHUSS. Aussi a-t-il garanti à leur nouvelle patronne, toute leur disponibilité et leur détermination à l’accompagner dans sa mission.

Une fois installée dans ses fonctions, Korotoumou Ouattara la nouvelle responsable, consciente que “la gestion d’un hôpital public est très complexe du fait des exigences des populations en matière de santé”, a rendu hommage à son prédécesseur qui, selon elle, lui a tracé une certaine voie. Elle a laissé entendre qu’à la lumière du travail déjà abattu par celui-ci, elle jouera sa partition et “espère être à la hauteur de sa mission”. La nouvelle directrice générale du CHUSS est mariée et mère de 3 enfants.

Administrateur des hôpitaux, elle a enseigné des cours d’administration et de gestion dans les écoles nationales de santé publique (ENSP) de Fada et de Koudougou. Mme Ouattara a aussi assumé des responsabilités au CHUYO et dirigé les centres hospitaliers régionaux (CHR) de Fada, Ouahigouya et Koudougou. Avant d’être nommée directrice générale du CHUSS, elle était au bureau d’études du secrétariat général du ministère de la Santé.

Kader Patrick KARANTAO
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Sidwaya