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Poste de péage de Dédougou : Des accidents mortels inquiétants

Publié le lundi 11 août 2008 à 10h28min

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Le directeur de l’école de Ta-Sanflé dans la Circonscription d’enseignement de base (CEB) de Safané a trouvé la mort dans un accident de la circulation le 28 juillet 2008 au poste de péage de Dédougou. Le directeur, du nom de Kogo Saga Gilbert, se rendait à Dédougou pour toucher son salaire. Roulant sur une moto Yamaha dame au crépuscule du soir, il a malheureusement été surpris par un tas de gravillon déposé au milieu de la chaussée qui l’a propulsé.

Victime d’un traumatisme crânien, il est mort quelques instants après dans le véhicule qui le transportait au CHR de Dédougou. Avant lui, le 24 juillet dernier, un autre cyclomotoriste a trouvé la mort dans les mêmes conditions. Le tas de gravillon serait la cause de plusieurs autres accidents dont les victimes s’en sont tirées avec des blessures plus ou moins graves. Tous les usagers ou presque indexent l’entreprise chargée du bitumage de la route Dédougou-Bobo.

Le tas de gravillon concassé déposé au milieu de la chaussée devrait servir aux travaux de construction du poste de péage. S’il est vrai qu’il existe un panneau de pré-signalisation de travaux, le panneau de déviation est à moins d’un mètre du tas de gravillon. Le chef de chantier de la Compagnie sahélienne d’entreprise (CSE), Kalilou Camara, dit avoir été affligé par la tragédie. Il dit n’avoir jamais été mis au courant des dégâts occasionnés par les travaux de construction du poste de péage.

Pour éviter d’autres situations dramatiques, la police de Dédougou a ordonné le ramassage des tas de gravillons déposés à cet endroit. Qu’à cela ne tienne, d’autres dispositions devraient être prises par l’entreprise. Il s’agit notamment de l’accélération des travaux, de l’implantation de panneaux de signalisations et de l’application des signalisations horizontales dans la mise en oeuvre de leurs ralentisseurs communément appelés "gendarmes couchés".

Aussi, il importe que les usagers observent beaucoup plus de prudence à cet endroit qualifié de "hanté" par les superstitieux. En effet, plusieurs accidents mortels ont été enregistrés sur le tronçon. Pas plus tard qu’en avril 2007, un accident d’une compagnie de transport avait fait 4 morts et en septembre de la même année, deux étudiants en fin de cycle du département d’histoire en stage au CIRDES y avaient également trouvé la mort dans un accident. Ce qui fait dire à certains usagers que les gardiens de la tradition devraient faire quelque chose afin de conjurer le mauvais sort.

Par Serge COULIBALY

Le Pays

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