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Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Les travailleurs d’Air Burkina n’ont pas le même jugement de fonctionnement de leur entreprise. A preuve, cet écrit de Bertrand Pascal Ouédraogo, délégué du personnel, qui s’insurge contre certains propos tenus sur la compagnie.

"On en a marre des propos racistes, des propos xénophobes et des mensonges. On en a marre de l’agressivité, du terrorisme. On ne peut pas accepter d’être terrorisés en permanence par une minorité de travailleurs qui sont des collègues de services. Cette compagnie est la seule qui marche dans la sous-région.

Toutes les autres compagnies sont presque en faillite. Nous voulons sauvegarder nos emplois et les pérenniser. Cette sauvegarde et cette pérennité ne peuvent se faire que dans le travail, dans la paix et dans la discipline. Franchement, défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs est une bonne chose.

Mais terroriser et paralyser notre entreprise et l’amener dans une situation de faillite est une autre chose que nous ne pouvons admettre. Il est absurde d’être sur un arbre et de vouloir en couper le tronc. On en a marre qu’une minorité de travailleurs prenne la compagnie en otage, la vilipende, salisse son image de marque à travers le monde, en ces temps de mondialisation.

En aucun moment, le bureau des délégués des travailleurs ne s’est réuni pour élaborer cet écrit. Tout ce qui est paru dans la presse est fait sans concertation du bureau, et donc, un individu ne peut se prévaloir de tels arguments au détriment d’une majorité."


Les agences de voyage et Air France à couteaux tirés

Les relations entre les agences de voyage et la compagnie Air France traversent actuellement une zone de turbulences. Le différend se situe au niveau d’un " nouveau concept de rétribution des agences de voyage". Selon un communiqué de presse de la Fédération inter-Etats des syndicats des agences de voyage et de tourisme de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (FISAVET), Air France "s’entête à nous donner 1% de commissions. Plusieurs compagnies qui font exactement les mêmes lignes, notamment Afrique-Paris, nous accordent encore 9% de commissions et sont prêtes à nous donner d’ailleurs 12%". Cette situation pollue actuellement l’atmosphère entre ces agences et Air France. Les premiers font noter au second que "notre tourisme est déjà lourdement victime des prix inquiétants pratiqués" par ladite compagnie.

C’est pour ces raisons que Limam Moulay Oumar (président du comité ad hoc FISAVET/Air France) et Prince E NGassa Happi (président de la FISAVET), signataires du communiqué de presse en date du 17 juillet 2008, demandent aux gouvernements de réagir pour empêcher l’application d’une telle mesure. La justice sénégalaise, selon la FISAVET, a déjà condamné "en dernier ressort Air France à maintenir le taux de la commission à 9% et la confiscation de 20 millions de F CFA déposés en caution". Même son de cloche au Congo-Brazzaville où le gouvernement a " fermement intimé à Air France de surseoir à l’application de cette décision".

Au Yémen, le gouvernement a imposé à toutes les compagnies aériennes, note la FISAVET, un taux de commissions de 6%. La FISAVET a même invité chaque agence de voyage et chaque syndicat national à "introduire immédiatement une action judiciaire en application des lois régissant la régulation économique de chaque pays". La FISAVET qui demande des commissions de 7 à 10% affirme que "celui qui veut manger du miel n’a pas peur d’affronter les abeilles". Pour la FISAVET, cette mesure entraînera la fermeture en cascade des agences de voyage avec des conséquences sociales fâcheuses.


Le maire de Pô quitte le PAI

Dans une lettre adressée à Soumane Touré, en date du 29 juin 2008, des militants de Pô annoncent leur démission du PAI (Parti africain de l’indépendance). Parmi les signataires, au nombre de 32, figure un nom bien connu. Il s’agit de Henri Koubizara, maire de Pô. Les démissionnaires ont déposé leurs valises à l’Alliance nationale pour le développement/Parti de la justice sociale de Alphonse Bonou, une aile dissidente du PAI. Depuis quelque temps, des bruits couraient sur la défection probable du maire de Pô, ce qui avait même valu une mission de clarification de Soumane Touré dans la localité.


Bavure à Sig-Noghin : l’indignation d’un citoyen

Après l’agression contre une dame par le maire de Sig-Noghin et rapportée par la presse, ce citoyen n’a pas résisté à l’envie de réagir pour dire son indignation face à de tels actes.

"Dans un article publié le 25 juillet 2008 dans le journal L’Evénement, le maire de la commune de Sig-Noghin était accusé de violences, précisément de coups sur une dame.

De l’étonnement, je suis passé à la frustration puis à l’indignation, de constater que, dans ce siècle, il existe encore de tels individus et que, de surcroît, ces individus soient ceux-là même qui nous dirigent. C’est en tant que citoyen à l’état d’âme ci-dessus décrit que je prends ma plume pour m’exprimer. Que s’est-il réellement passé pour qu’on en arrive à une telle situation ? Je n’en sais rien. Mais cela est-il réellement nécessaire ? Je pense que non, à l’étape actuelle de la situation.

Aucune raison ne peut justifier un tel acte, ce d’autant plus que le maire n’est pas n’importe quel citoyen. Il ne peut ignorer la loi. Nous sommes dans une démocratie, et la démocratie a ses règles. Si le maire se sent lésé, il sait à qui s’adresser pour que justice lui soit rendue. Au regard de tout cela, je me fais le devoir de poser une question : comment le CDP, parti dont ledit maire est issu, fait-il le choix de ses candidats aux postes électifs ?

Je me suis fait le devoir de poser cette question pour les raisons suivantes :

premièrement, il s’agit de gérer les affaires de la cité, et, à ce titre, il importe de faire des choix judicieux des hommes honnêtes, intègres et moralement corrects.

Deuxièmement, les partis politiques reçoivent des subventions de l’Etat, donc du citoyen lambda que je suis, et, à ce titre, il importe aussi que j’aie un oeil sur certains agissements.

A monsieur le président du CDP, je suppose que les critères cardinaux dont je parle ont prévalu au choix de vos candidats qui a porté M. Pascal Ouédraogo à la tête de notre commune. Si tel est le cas, vous avez été dupés, et il convient de prendre vos responsabilités à temps pour éviter que des situations pareilles se produisent dans nos communes. Si tel n’est pas le cas, avec humilité, acceptez qu’il y a eu des dérives notoires dans votre parti, car un parti qui se veut responsable doit travailler à nous épargner des maires boxeurs.

A monsieur le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, vous avez révoqué le maire de Gaoua pour des raisons de malversations, il convient également de révoquer des maires qui boxent leurs concitoyennes parce que là il s’agit d’une violence d’une extrême gravité faite sur une dame qui pouvait, bien sûr, en succomber.

Aux organisations de défense des droits de la femme, vous ne pouvez pas lutter contre l’excision et laisser taire des cas de violence de ce genre.

J’invite la dame, victime d’une barbarie indescriptible, à saisir les organisations de défense des droits de l’Homme, comme le MBDHP, pour que justice lui soit rendue. Elle pourrait aussi saisir le ministère de la Promotion de la femme. Nous espérons vivement que ce ministère se saisira de ce dossier pour donner enfin crédit à son existence avec la dernière conférence interafricaine sur les violences faites aux femmes. Ce dossier doit être une aubaine pour la gent féminine.

A monsieur le maire lui-même ; vous auriez dû mettre toute cette énergie dans la recherche de financements pour l’entretien et le bitumage des routes de la commune. La population de Sig-Noghin vous en serait reconnaissante.

Enfin, j’invite la population de Sig-Noghin à être vigilante pour éviter à l’avenir d’élire des individus capables de commettre de telles bavures."

Lire aussi :
Arrondissement de Sighnoghin : Le maire Pascal Ouédraogo bat une femme dans un maquis


Circulation routière : trois morts sur la nationale n°2

Trois morts, des dizaines de blessés légers et graves transportés au CMA de Gourcy puis au CHR de Ouahigouya, tel est le triste bilan provisoire d’un accident survenu sur l’axe Yako-Gourcy (12 km de Gourcy), à quelques encablures du village Niesga le 28 juillet dernier, vers 18h.

Selon Lassané Ouédraogo, qui était dans le car accidenté, "c’est après avoir doublé une voiture que le car s’est retrouvé nez à nez avec un camion "benne" de l’entreprise OK. Après une brève hésitation, les deux conducteurs choisissent malencontreusement de basculer tous du même côté de la voie. Et c’est là qu’une collision se produisit". Tout en louant l’Eternel d’être toujours en vie, M. Ouédraogo s’indigne de l’attitude du conducteur de la voiture qui n’a pas daigné s’arrêter.

Cependant, au regard des dégâts humains, le bilan aurait été encore plus lourd si les services de secours composés des forces de sécurité (police, gendarmerie de Yako et Gourcy), des soldats du feu de Ouahigouya et d’une équipe de soignants du CMA de Gourcy n’avaient pas été promptes et déterminés. Selon l’officier Moussa Diao du commissariat central de police de Gourcy, au-delà du devoir, c’est l’humanisme surtout qui a prévalu tout au long des secours. Les forces de l’ordre sont restées sur place après avoir sécurisé la zone, et ce jusqu’au matin du mardi 29 juillet. Toutefois, M. Diao a déploré le comportement distant des habitants du village voisin. Il a fallu, ajoute-t-il, qu’une délégation vienne de Yako pour procéder à l’enterrement des 3 corps.

Une fois de plus, la route aura été fatale pour des familles éplorées. Ce qui devrait constituer un appel à la prudence et à la vigilance pour tous les usagers de la route et particulièrement pour les sociétés de transport.


Indépendance de la Côte d’Ivoire à Ouaga : la guerre est finie

Après son discours à la nation le 6 août, c’est sur l’esplanade du palais présidentiel que Laurent Gbagbo a accueilli, hier, ses compatriotes et invités pour la commémoration du 48e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. A Abidjan, défilé, allocutions et autres festivités ont marqué ce jour important dans la vie de toute nation. A Ouagadougou, c’est dans la fraternité et le bon voisinage retrouvés que Ivoiriens et Burkinabè ont fêté l’anniversaire le 7 août, à la résidence de Dr Désiré Kodjo, ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Burkina. La fête était belle et les retrouvailles marquées d’une effusion à la taille de l’événement, contrairement aux commémorations précédentes où l’on pouvait compter sur les doigts, les rares personnalités burkinabè qui osaient s’afficher en ces lieux et en ces moments. C’est sans aucun doute la preuve que la guerre est finie en Côte d’Ivoire, comme est venu le signifier Gbagbo ici même, et que les morceaux se recollent entre Ouaga et Abidjan.


Zone de Sapouy : un troupeau d’éléphants dévaste des champs

En cette saison des pluies somme toute prometteuse, c’est presqu’un drame pour les paysans de la zone de Sapouy. En effet, de sources bien informées, les champs des paysans des localités de Fabien, Bassawarga, Lilbouré et Sobaka sont constamment dévastés par un troupeau d’éléphants. Les premiers concernés seraient dans la désolation puisque les services de l’Environnement et de l’Elevage n’auraient rien entrepris, jusque-là, bien qu’ils aient été informés.


ASECNA : le gouvernement sanctionne

Du 29 au 31 juillet, les contrôleurs aériens de l’ASECNA étaient allés en grève pour protester contre un certain nombre d’attitudes de leur direction. L’ASECNA et le gouvernement avaient tenté d’empêcher le mouvement en intentant une action en justice et en réquisitionnant l’ensemble des agents pour une période d’un mois. L’action en justice du gouvernement a abouti à une décision sur l’illégalité de la grève. Sur la base de cette décision, le Conseil des ministres du 4 août dernier a décidé de dissoudre la Fédération des associations professionnelles de contrôleurs aériens de l’ASECNA (FAPCAA). Il considère que la fédération a agi contrairement à ses statuts.


Situation à l’université de Ouagadougou : le désarroi des "diaspos"

La fermeture de l’Université de Ouagadougou et la suspension des oeuvres sociales sont durement vécues par ceux que l’on appelle les "diaspos", c’est-à-dire les étudiants d’origine burkinabè venus de la Côte d’Ivoire pour les études. Dans les lignes qui suivent, leur regroupement, l’Association des élèves et étudiants burkinabè de l’extérieur (AEEBEX), appelle de tous ses voeux la reprise des cours prévue pour le 1er septembre prochain.

Chers camarades,

C’est avec amertume que nous vivons ces moments difficiles de la crise. Plus elle perdure et plus nous en souffrons. En effet, si les conséquences de la crise sont éprouvantes pour l’ensemble des étudiants, que dire pour les étudiants venant de l’extérieur. Majoritairement de la diaspora ivoirienne, nous sommes doublement éprouvés par cette situation de crise au regard de la position éloignée de nos parents à laquelle s’ajoute le contexte de la cherté de la vie actuelle. Pour l’AEEBEX, la reprise des cours est une nécessité impérieuse afin que chacun de nous puisse réaliser l’objectif assigné en foulant la terre de nos ancêtres. L’AEEBEX marque son adhésion entière à toute entreprise saine visant une reprise des activités des universités de Ouaga. Elle lance, par conséquent, un vibrant appel à ses militants à la mobilisation pour une reprise des cours le 1er septembre. Une lutte même noble perd sa noblesse dans son exécution et les méthodes usitées. Telle qu’elle est menée, cette lutte fera plus de dommages aux étudiants que d’acquis. Le seul véritable problème des universités de Ouaga demeure le manque d’infrastructures (amphis et cités). Contrairement à ce que disent certaines personnes sous-informées, beaucoup est en train d’être fait dans ce sens. Pour preuve, il vient d’être achevé sur le campus deux grands amphithéâtres de 2200 places et des chantiers ont été ouverts pour la réalisation de nouveaux amphis et bâtiments.

L’AEEBEX est fortement représentée dans toutes les UFR (Unités de formation et de recherche). Par conséquent, nous sommes imprégnés des véritables problèmes des

étudiants. Ainsi, nous bouclons cette déclaration en exhortant l’ensemble de nos militants à emprunter le chemin des amphis le 1er septembre. Cela y va de la conservation des acquis des étudiants et de la prise en main de notre destin.


Journée internationale de la jeunesse : des activités tous azimuts

A l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, de nombreuses activités sont organisées. Au programme :

- vendredi 8 août 2008, à Kombissiri, ouverture officielle du 3e forum de la jeunesse de la CEDEAO ; thème : "Les mesures de dynamisation du mouvement associatif des jeunes en Afrique de l’Ouest" ;

- samedi 9 août 2008 à Bissiga à partir de 8 h, lancement de l’opération 65/15, édition 2008 ; thème : "Renforcer la participation des jeunes à la lutte contre les changements climatiques, c’est relever un défi du futur" ; plantation de 20 000 arbres dans la forêt de Bissiga, situé dans la province de l’Oubritenga, à une trentaine de kilomètres après Ziniaré et garnissage des bosquets de jeunesse dans 130 communes ;

- du 9 au 12 août dans les 13 régions, conférences et sensibilisations des jeunes aux changements climatiques.

- mardi 12 août au siège du FASI (Fonds d’appui au secteur informel), à 9 heures, remise de chèques à des promoteurs par le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi.

- mardi 12 août au SIAO, à partir de 20 heures, clôture des activités par la Nuit de la jeunesse, suivie du lancement de l’opération Formation de 1 000 jeunes au code de la route et au permis de conduire.


24 h du Soyouznik : rendez-vous à Bassem Yaam

L’Amicale des anciens étudiants et stagiaires de l’ex-URSS (AES/SOYOUZ) organise le dimanche 10 août à partir de 8 h à Bassem Yaam, localité située sur la route de Saponé, la 4e édition des 24 h du Soyouznik. Au programme : plantation d’arbres dans la cour de l’école et match de football entre l’Amicale et l’équipe de Bassem Yaam.


L’association BELWET remet des permis de conduire

Sous la présidence de Jérôme Bougouma, ministre du Travail et de la Sécurité sociale et sous le parrainage de Appolinaire T. Compaoré, Président-directeur général du Groupe Planor Afrique, le Larlé Naaba Tigré, ministre de Sa Majesté le Moogho Naaba, président de l’association Belem Wend Tiga (BELWET) organise une cérémonie officielle d’aide à la Promotion de l’Emploi par la remise de permis de conduire à 45 jeunes de la ville de Ouagadougou. Cette cérémonie aura lieu le samedi 9 août 2008 à 10h 30 mn devant la résidence coutumière du Larlé Naaba sise au secteur n°10 (Larlé).


Plainte contre des chefs d’Etat pour enrichissement illicite : l’UNIR/MS soutient

Ceci est une motion de soutien à Transparency international et à l’Association Sherpa dans leur croisade contre l’enrichissement illicite de certains chefs d’Etat africains. Elle émane du parti Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) qui l’a prise le 4 août dernier lors d’une rencontre de son Bureau politique national. La motion porte la signature de Me Bénéwendé Sankara, le président de l’UNIR/MS.

"C’est avec beaucoup d’espoir que nous avons appris la plainte que vous venez de déposer contre des chefs d’Etat africains dont Monsieur Blaise Compaoré pour leurs fortunes honteusement amassées et expatriées au mépris de la misère de leurs peuples. Pour preuve, notre pays le Burkina Faso végète depuis plusieurs années consécutives en queue de peloton des nations du monde dans le classement du PNUD, pendant que son chef d’Etat compte parmi les hommes les plus riches de notre planète.

Au moment où s’ébauchent d’autres tentatives tout aussi courageuses qu’inédites de mise en examen de chefs d’Etat coupables de crimes abominables contre l’humanité, notre espoir, qui traduit celui des peuples exsangues des pays saignés, se fonde sur le double objectif stratégique de restituer les biens volés tout en constituant des jurisprudences susceptibles de prévenir de telles forfaitures dans l’avenir.

Vous pouvez être rassurés quant au bien-fondé et la justesse de votre action. Les peuples africains, bien que ployant quotidiennement sous l’ignorance et la misère dans lesquelles leurs dirigeants les confinent pour mieux les asservir, ne doutent pas un seul instant de l’origine criminelle des fortunes colossales de leurs bourreaux. En effet, nul salaire, nul émolument, nulle rétribution honnête ne peuvent en effet justifier ces fortunes quand les peuples, à qui on a fait le serment de servir, meurent de maladie et de famine.

Nous connaissons la pratique bien établie dans les vieilles démocraties permettant à des structures comme TRACFIN en France de mener les investigations nécessaires et de confondre des criminels au train de vie ostentatoire et à la fortune sans cause. En conséquence, nous ne doutons pas que les autorités judiciaires ayant reçu votre plainte la traiteront avec toute la responsabilité que commande la gravité de la situation et toute la compassion pour la misère des peuples africains spoliés.

C’est pourquoi, notre parti l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS), réuni en plénum du Bureau politique national (BPN) le lundi 04 août 2008, vous exprime son soutien indéfectible et vous assure de sa pleine et entière disponibilité pour vous prêter toute l’assistance à la mesure de ses moyens pour un aboutissement heureux de votre noble action et pour le triomphe de la vérité, de la justice et de l’équité.

Avec le peuple, victoire !"


Problèmes d’enseignants : "Halte au traitement discriminatoire des citoyens d’une même nation"

Daouda Diallo Nacanabo, représentant d’un groupe d’enseignants, demande que les citoyens d’une même nation soient traités de la même façon par l’Etat.

Depuis quelque temps, des militaires ont vu leur carrière reconstituée, et si nous ne nous trompons pas, avec certainement des effets immédiats. Quelles actions d’éclat !

C’est bien et même très bien, et c’est à saluer à sa juste valeur. Car, après la réparation des crimes économiques et de sang, c’est maintenant au tour de celle des crimes administratifs d’être envisagée.

Mais, pour les civiles, il reste beaucoup à faire, et tous les regards sont désormais tournés vers le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat.

En effet, près d’un millier d’enseignants se demandent quand ils pourront rentrer aussi dans leurs droits. Eux, qui attendent aussi depuis 1984, comme c’était le cas de leurs frères militaires. Qu’à cela ne tienne !

Nous saluons au passage les efforts de Mme Odile Bonkoungou qui, depuis son arrivée à la tête du MEBA, ne cesse de rassurer les enseignants que la reconstitution de leur carrière sera une réalité. Un autre fait non moins important.

Son Excellence le Premier ministre a été même interpellé par l’honorable Alfred Sanou sur cette question lors de son passage devant la représentation nationale.

Notre remarque, loin d’être une crise de jalousie à l’encontre de nos frères militaires, est une façon de pointer du doigt une comparaison de traitement entre les affaires civiles et militaires au pays des hommes intègres.

Plus d’un millier de dossiers d’enseignants attendent d’être examinés dans les locaux de la Direction des études et du contentieux de la Fonction publique depuis 2005. Mais l’on se demande quand ceux-ci verront leur dénouement. En tout état de cause, les enseignants risquent fort de constituer un comité de crise et de battre le pavé si rien n’est fait dans les jours qui suivent, car, comme le disait Alain, "la démocratie est un effort perpétuel des gouvernés contre les abus de pouvoirs".

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