La première étape de la visite d’inspection environnementale du ministre Salifou Sawadogo l’a conduit sur le chantier du port sec (gare routière internationale) de Bobo-Dioulasso. Les travaux de cet ambitieux projet de réalisation d’infrastructure moderne de traitement de fret à destination et en provenance de Bobo-Dioulasso, d’un coût global de 14 milliards sont très avancés. Mais c’est surtout l’application des règlements en matière d’environnement dans l’exécution du chantier qui a intéressé le ministre Salifou Sawadogo.

Il a voulu donc s’assurer qu’il y a eu une étude d’impact préalable des canalisations pour drainer les eaux pluviales et que les eaux usées issues des activités ne seront pas directement déversées dans la nature. El Hadj Djanguinaba Barro, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso (CCI-B), qui cofinance le projet avec un consortium de banques, a rassuré la délégation ministérielle que les précautions sont prises pour le respect des normes de protection de l’environnement, même si par ailleurs, le ministre a constaté que le projet a débuté sans l’avis de conformité de ses services. Il a invité les premiers responsables du chantier, à qui il a proposé un plan d’aménagement paysager, à se mettre en règle.

A la BRAKINA, le ministre s’est vu égrainer un chapelet d’investissements pour l’amélioration du cadre de vie : achat d’une cuve de stockage pour diminuer les rejets, le déplacement d’une autre contenant du fuel vers un lieu plus sécurisé, la récupération des huiles usées en partenariat avec le groupe TOTAL, la transformation des matières de filtration provenant des brassages en aliments pour bétail. Selon le directeur d’exploitation de la brasserie, Alan Tecoulven, les bris de verres sont vendus à une société qui les broie et les renvoie au Cameroun où ils sont recyclés. Mais à la vue de la gestion des ordures ménagères dans l’usine et le fameux canal 9.21 nauséabond où pullulent les moustiques en toutes saisons, le ministre de l’Environnement a conclu qu’il y a beaucoup d’efforts à faire.

Le ministre a aussi suivi le « cours » de ce canal qui prend sa source dans la zone industrielle, draine différents types de déchets industriels, traverse les secteurs n°8, 9, 21 et 22 avant de se jeter dans la Guinguette (un bras de la rivière Kou) d’où la ville de Bobo-Dioulasso est approvisionnée en eau potable. Le directeur national du Projet d’appui à la gestion participative des ressources naturelles dans la région des Hauts- Bassins (BKF012/PAGREN) et son homologue des services techniques municipaux, ont énuméré un certain nombre de projets en cours, qui devraient à terme, permettre de résoudre en partie le problème.

Mahamadi TIEGNA
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Sidwaya