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CEB de Tambaga : Des enseignants remontés contre l’inspecteur

Publié le vendredi 1er août 2008 à 10h42min

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Les enseignants militants du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) et servant dans la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Tambaga dans l’est du Burkina ne sont pas contents de leur inspecteur. Sous la plume du secrétaire général de la sous-section SYNATEB de la localité, ils font savoir leurs griefs contre ce premier responsable. Pour des considérations d’éthique et de déontologie, nous avons supprimé un passage du texte.

La période des examens scolaires au primaire donne souvent lieu à des spectacles ridicules entre inspecteur et enseignants d’une même CEB. Cette année, la CEB de Tambaga, située à près de 500 km de Ouagadougou à l’est du Burkina, n’a pas échappé à cette règle.

Tout commence par la surveillance où beaucoup d’Instituteurs certifiés (IC), même titulaires et directeurs se sont vus écarter au profit d’Instituteurs adjoints certifiés (IAC) nouvellement intégrés, et aussi par des bénévoles. Naturellement, ces IC et IAC titulaires des classes de CM, s’estimant lésés, prirent leur mal en patience et promirent de réagir si le choix des correcteurs ne répondait pas à l’esprit des textes. Cette étape fut un véritable coup de théâtre.

Dans l’intention de tromper la vigilance de ceux qu’il a écartés, l’inspecteur décida de distribuer les convocations des correcteurs dans la nuit du 15 au 16 juin 2008, jour de la correction. Certains ont ainsi reçu leurs convocations dans la nuit, d’autres par contre, ont été touchés par sms dans la même nuit, et recevrons leur convocation le jour même de la correction.

Mécontente, une délégation d’enseignants, sous la conduite du bureau SYNATEB de la sous-section, entreprit d’aller échanger avec l’inspecteur autour d’un certain nombre de points, à savoir les frais de transport des surveillants, la prise en charge des enfants qui n’avaient pas été versée jusqu’à la correction, la forme de convocation, le choix et la qualité des correcteurs.

Ces derniers furent, contre toute attente, accueillis par des injures (...).

Epris de justice et croyant obtenir gain de cause, la délégation accompagna l’inspecteur sorti de la salle et se dirigeant vers l’inspection. A la grande surprise de tous, ce dernier se saisit d’une barre à mine et agressa un membre de la délégation, puis se sauva et s’enferma dans son bureau et y demeura toute la demi-journée du 16 juin.

Dans ce climat de crise et de panique, et n’ayant pas trouvé un compromis, la correction initialement prévue pour commencer le lundi 16 juin n’a pas eu lieu. Cette atmosphère règnera dans la CEB jusqu’au mercredi 18 juin où la situation fut débloquée grâce à la médiation des autorités administratives locales.

A la question de savoir pourquoi cette violation des textes, l’inspecteur dira qu’il a choisi des personnes en qui il a placé sa confiance. Cette réponse n’est pas convaincante dans la mesure où il a fait confiance à ces mêmes IC et IAC en les titularisant dans les classes de CM2 ou en leur confiant la direction de certaines écoles.

En réalité, les raisons semblent être toutes autres. A observer de près, l’inspecteur a (voulu) utilisé l’enveloppe allouée à l’organisation des examens du CEP et concours d’entrée en 6e pour récompenser ses « amis ».

De quel droit l’inspecteur peut-il utiliser cette enveloppe pour récompenser ses « amis » en foulant aux pieds les textes qui régissent l’organisation des examens ?

Ne compromet-il pas les chances des enfants de sa circonscription au regard de la qualité des surveillants et des correcteurs qui ont été retenus ?

Vivement que les autorités en charge de l’éducation de notre pays jettent un regard critique sur la gestion de la CEB !

Pour le pain et la liberté, tous unis et déterminés, nous vaincrons !

La lutte continue !

Tambaga, le 23 juillet 2008

Pour le Bureau de la sous-section SYNATEB – Tambaga

Le Secrétaire général,
Windinmi SAWADOGO

Le Pays

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