Trafic de drogue : 400 millions de F CFA de cocaïne saisie à Fô
La Brigade mobile de douane de Fô (à une centaine de kilomètres à l’Ouest de Bobo-Dioulasso) sur l’axe Bobo-Dioulasso-Faramana a mis la main, mardi 29 juillet 2008, sur 4 kilogrammes de cocaïne en provenance de la Guinée-Conakry. Cette quantité de drogue qui vaut 400 millions de F CFA était détenue par deux Nigérians. La drogue et les trafiquants ont été présentés à la presse, jeudi 31 juillet, à la Brigade mobile de Bobo-Dioulasso.
Selon le chef de subdivision de la Brigade mobile de douane de Bobo-Dioulasso, l’inspecteur Issa Nana, c’est lors d’un contrôle de véhicules de transport que les agents de la Brigade de douane de Fô sont tombés sur un sac en plastique contenant des sachets de marque Vivalait.
La fouille qui s’en est suivie leur a permis de se rendre compte que certains sachets contenaient des particules plus grosses que celles du lait. L’un des agents a alors cherché à connaître le propriétaire du colis suspect. L’attitude de ce dernier a renforcé le doute de l’agent qui a poussé sa fouille. Celle-ci sera fructueuse puisqu’il découvrira que sur les 20 sachets de lait, 8 contenaient en réalité de la cocaïne. Ils découvriront que le propriétaire avait un complice dans le véhicule de transport. Les deux trafiquants (Francis Augustine, 23 ans et Ikechukwu Celestine, âgé de 29 ans) seront appréhendés.
A la Brigade mobile de douane de Bobo-Dioulasso, ils ont déclaré qu’ils ont reçu la drogue en Guinée-Conakry d’un Européen et avaient pour mission de la faire arriver à bon port au Nigeria, où le patron dont l’identité est restée secrète, devait la récupérer. Pour ce “ convoyage ”, les trafiquants disent avoir reçu chacun 300 euros (environ 200 000 F CFA).
Cette saisie a été l’occasion pour le chef de subdivision de la Brigade mobile de féliciter le chef de la brigade de Fô, Norbert N. Yaro et ses hommes. Il a rappelé qu’il y a un mois et demi, plus de 3 kilogrammes de cocaïne avaient été saisis par la Brigade mobile de Koloko dans la province du Kénédougou. “ En plus du fait que le Burkina soit une zone de transit de la drogue, les trafiquants ont raffiné leurs stratagèmes pour passer entre les mailles du filet des douaniers et autres agents de sécurité et de défense ”, a-t-il soutenu. Aussi l’inspecteur de douane invite-t-il les douaniers à plus de vigilance et de flair dans les contrôles. Quant aux populations, il les encourage à dénoncer les personnes qui transportent des colis suspects pour endiguer de tels trafics.
Urbain KABORE
Sidwaya