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Promotion de la chenille du karité : La 4e édition de la fête du “chitoumou” s’ouvre le 9 août prochain

Publié le mercredi 30 juillet 2008 à 10h31min

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La 4e édition de la fête du “chitoumou” (chenilles de karité en langue dioula) aura lieu du 9 au 15 août 2008, à la place de l’Hôtel de ville de Sya. C’est ce qui ressort d’un point de presse organisé en prélude à ce rendez-vous culturel, gastronomique et commercial, organisé par l’Association pour l’épanouissement de la commune de Bobo-Dioulasso (AECB).

Des plats fumants de “chitoumou” accompagnés de riz, de haricot vert, de spaghetti, de crudités ou encore de la soupe, du ragoût et des brochettes de chenilles de karité. C’est l’une des attractions de la fête du “chitoumou” qui figure en bonne pace dans l’agenda culturel de la ville de Sya durant le mois d’août. La manifestation est à sa 4e édition cette année et les organisateurs maintiennent leur option de promouvoir la chenille de karité, cet aliment très prisé, soi-disant par l’ethnie bobo et dont la consommation n’est plus leur seul apanage.

En droite ligne des objectifs de l’AECB, la présente édition est placée sous le thème “Chitoumou et lutte contre la pauvreté”, et sous le parrainage du ministre des Ressources animales, Sékou Ba. Pour le président de l’AECB, Lassina Sanou, par ailleurs président du comité d’organisation de la fête, une soixantaine de femmes sont attendues à la mini-foire qui comprend un volet exposition-vente de mets concoctés à partir des chenilles de karité, et un volet compétition en art culinaire qui présentera toutes les facettes de la gastronomie locale à base du “chitoumou”.

Lassina Sanou, entouré de Zohiba Bonou et de Ardjouma Traoré tous membres de l’organisation, a porté à la connaissance des hommes de médias, quelques aménagements pour cette 4e édition. Ainsi, il n’y aura pas cette année de conférence (contexte de vie chère oblige) contrairement à l’édition précédente qui a enregistré une communication suivie de débats sur les valeurs thérapeutiques du “chitoumou”, animée par d’éminents chercheurs du CNRST.

Les chitoumou d’or, d’argent et de bronze qui récompensaient les meilleures femmes qui se sont illustrées par des mets originaux vont être remplacés par des primes de participation distribuées à toutes les participantes. Cette innovation vise, selon Lassina Sanou, à couper court à la polémique sur les prix que certains ont taxés de complaisants, qui avait commencé à prendre corps et à introduire plus d’équité aux fins d’éviter des frustrations. Dans cette optique, les stands seront cédés gratuitement pour stimuler une participation accrue des exposants. Les organisateurs ont également assuré devant les journalistes, que les conditions d’hygiène seront strictement respectées pour “que tous ceux qui veulent déguster sur place leur chitoumou accompagné de boisson fraîche puissent le faire sans aucune crainte”.

Les hommes des médias se sont intéressés aux autres activités de l’AECB, en dehors de la fête du “chitoumou”, à savoir la rentabilité de l’événement et les moyens de préserver le karité, pourvoyeur de “chitoumou”, entre autres préoccupations. Lassina Sanou a saisi l’occasion pour lever un coin de voile sur le festival mandingue, un événement à “dimension internationale”, prévu juste après la fête du “chitoumou” et qui tient à cœur, les membres de l’AECB. Il a par ailleurs évoqué des projets aussi ambitieux les uns que les autres tels qu’une banque de “chitoumou” pour rendre disponible la ressource en toute saison, la mise en boîte des chenilles de karité sous forme de conserves, la création d’une mutuelle pour octroyer des crédits aux femmes. Les membres de l’association s’ingénient à la recherche des financements pour la réalisation de ces initiatives, pour le moins, originales.

Au sujet de la pérennisation des arbres à karité, Lassina Sanou dira que le reboisement n’est pas une bonne option parce que le “chitoumou”, est “une ressource mystique” qui n’apparaît que sur les arbres à karité naturels. La préservation des arbres existants s’avère une nécessité impérieuse de ce fait. A très court terme, l’AECB est à la recherche de soutien pour boucler le budget de la 4e édition de la fête du “chitoumou”. Elle compte déjà sur l’appui de la commune de Bobo-Dioulasso avec l’espoir que d’autres sponsors et mécènes vont suivre cet exemple.

Mahamadi TIEGNA
camerlingue78@yahoo.fr

Sidwaya

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