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Suspension du maire de Saaba : "Une machination", selon des fils de la localité

Publié le mercredi 23 juillet 2008 à 11h37min

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Dans la déclaration ci-dessous relative à la suspension du maire de Saaba et son premier adjoint, des ressortissants de ladite commune manifestent leur désapprobation et pensent qu’il s’agit d’une "machination et d’une conspiration machiavélique orchestrées...". Prenez connaissance avec l’intégralité de la déclaration dans les lignes suivantes.

C’est par un communiqué publié dans les médias que l’opinion publique a appris la suspension du maire de la Commune rurale de Saaba, Monsieur Henri Désiré Ouédraogo et de son premier adjoint, Monsieur Pierre T. Ouédraogo pour fautes graves de gestion.
Quelques bribes de détails nous seront révélées par la suite dans la presse sur les fautes graves à savoir : gestion solitaire et autocratique de la commune, faux et usage de faux, ouverture d’un compte personnel avec les fonds de la Commune, dysfonctionnement total et absence de programme.

Il nous en souvient également qu’une certaine association obscure, d’origine et de composition douteuses, en tout cas sans reconnaissance officielle aucune, avait tenté d’accabler le maire de Saaba, un certain temps, de tous les « péchés d’Israël ». Puis, ce fut silence radio ! Et pourtant, que peut-on reprocher au maire de Saaba et à son Conseil ?

Ils ont à leur actif :

- sur le plan du fonctionnement de la Commune
• mobilisation de tous les Conseillers aux différentes sessions organisées par le maire ;

• mobilisation massive de la population à tous les événements conduits par la Mairie ;

• mise en place des différentes structures (commissions, comités villageois de développement) ;

• élaboration du plan provisoire de développement local et des programmes des commissions permanentes.
- sur le plan budgétaire

• mobilisation d’un budget initial de 56 millions de francs CFA en début de mandat (2006) ;

• mobilisation sans précédent de près d’un milliard de francs CFA aujourd’hui ;
Où en serions-nous si l’élan initial n’avait pas été brisé ?
- sur le plan des réalisations socio-économiques

• adduction d’eau potable à Tanlarghin pour un coût total de 100 millions de francs CFA ;

• connexion de Saaba ville au réseau de l’ONEA ;

• extension du réseau de la SONABEL ;
- sur le plan des projets adoptés par le Conseil communal et en instance de réalisation imminente

• achat de vivres pour la population (60 millions de francs CFA) ;

• assainissement de l’abattoir de Saaba (infrastructure qui génère d’importantes ressources pour la Commune) ;

• réfection de toutes les écoles primaires publiques ;

• construction de deux CEG et de trois écoles primaires sur fonds propres de la Commune ;

• construction d’un lycée sur financement de l’Etat ;

• aménagement de plaines et réfection de barrages.

En somme, 800 millions de francs CFA devaient être investis dans la Commune en 2008 par les soins de la Mairie. N’eût été les inspections à répétition qui bloquent les activités de la Commune depuis octobre 2007, ces projets seraient déjà en exécution.
A la lumière de tout ce qui précède, il est évident que les différentes accusations portées contre le maire et son premier adjoint par leurs détracteurs sont sans fondement.

Pour édifier l’opinion publique, nous apportons les informations suivantes :
- sur le plan de la gestion antérieure au mandat du maire, aucun transfert de fonds n’a été effectué au titre du premier lotissement de Saaba (1998), encore moins au titre du lotissement de Nioko (2001). Pour la dernière opération de lotissement de Nioko/Bargo (2007) à laquelle le Maire a refusé de prendre part, pour des raisons justifiées, seulement 84 millions de francs CFA ont été reversés.

- Nombre de ceux qui en veulent aujourd’hui au maire Henri Désiré Ouédraogo et à son premier adjoint ont été aux commandes des affaires de Saaba et ont brillé par des insuffisances caractérisées. Nous en voulons pour preuves :

• la Maison des jeunes de Saaba : pour un financement de 22 millions de francs CFA, nous défions quiconque de prouver que les infrastructures réalisées valent cinq millions de francs CFA, à savoir une clôture et une maisonnette de 16 tôles ;

• le barrage de Kaongo : deux financements successifs de 18 et 35 millions de francs CFA : aucune réalisation sur le terrain ;

• le Comité de Jumelage de Saaba (COJUSMB) : aucun bilan des activités menées jusque-là, malgré les contributions importantes des populations laborieuses ;

• le COGEFEC (premier lotissement) : aucun bilan des lotissements antérieurs ni traces des recettes ; au contraire, la population a été spoliée de ses terrains sans contrepartie satisfaisante, tandis que des membres du comité s’en sont sortis avec de nombreuses parcelles au vu et au su de tous.

En réalité, les ennuis du maire Henri Désiré Ouédraogo et de son premier adjoint viennent du fait qu’ils ont affiché la volonté de faire la lumière sur ce passif flou de leurs prédécesseurs par voie d’audit. Notre intime conviction, c’est que le Maire et son premier Adjoint sont victimes d’une machination et d’une conspiration machiavélique orchestrées par un clan qui n’a pas intérêt à ce que les choses avancent à Saaba. Ce clan use de désinformation, d’intoxication et de calomnie pour arrêter le processus actuel du développement certain de Saaba. Il menace la paix et la cohésion sociale à Saaba.

Nous attirons l’attention des autorités publiques et l’opinion sur les risques suivants :
- le fait d’éclipser le maire Henri Désiré Ouédraogo et son premier adjoint va donner au clan l’opportunité de forger contre eux des fautes que les inspections précédentes n’ont pas prouvées ;
- nous allons assister à une gestion calamiteuse, comme à son habitude, des fonds savamment mobilisés par le maire Henri Désiré Ouédraogo et son équipe.

Jusqu’à présent, l’honnêteté du maire Henri Désiré Ouédraogo et de son premier adjoint ne peut être mise en cause. Par contre, tout permet de douter de la bonne foi de ceux d’en face. En tout état de cause, la population de Saaba est fière de son maire Henri Désiré Ouédraogo et de son premier adjoint et continue de placer sa confiance en eux pour la conduite de sa destinée vers des horizons radieux. Sous leur conduite, la Commune de Saaba était en passe de devenir un modèle de décentralisation réussie en matière d’auto-prise en charge du développement, et ce, sans le personnel adéquat qui aurait dû être mis à sa disposition. La sagesse commande de ne pas changer une équipe qui gagne. Le pire qui puisse arriver à Saaba, c’est de laisser revenir aux commandes ceux qui ont déjà fait leurs preuves par la négative. Nous estimons qu’il n’est pas encore tard de réparer le tort que la Commune rurale de Saaba est en train de subir.

Saaba, le 12 juillet 2008
Signé : Des fils de Saaba

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