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Gestion de la zone pastorale de Sidéradougou : Autorités du Houet et de la Comoé autour d’une même table

Publié le vendredi 18 juillet 2008 à 12h30min

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Les autorités provinciales du Houet, de la Comoé, et les personnes impliquées dans la gestion de la zone pastorale de Sidéradougou, ont eu une rencontre de concertation avec une mission du ministère des Ressources animales (MRA) conduite par le secrétaire général, Josué Dabiré. Cette concertation a permis de mieux comprendre les enjeux que représente cette zone pour l’Etat burkinabé.

La particularité de la rencontre de Bobo-Dioulasso, c’est qu’elle a réuni autorités et acteurs concernés par la zone pastorale de Sidéradougou, d’une superficie de 308 700 ha, et à cheval sur les provinces du Houet (région des Hauts-Bassins) et de la Comoé (région des Cascades). On notait la présence du haut-commissaire du Houet, Justin Sannouboné Somé qui a présidé la rencontre, et du haut-commissaire de la Comoé, Pierre Waongo à la tête de la délégation venue de Banfora. L’historique de la zone et les ambitions du ministère des Ressources animales pour celle-ci ont été les éléments d’une communication préalable faite à cette occasion par le directeur général des aménagements pastoraux, Tanga Guissou. Il ressort donc que la zone pastorale de Sidéradougou fait partie d’un ensemble d’actions développées par le gouvernement pour sortir de la grande sécheresse des années 70.

Cette zone subdivisée en trois sous zones (agricole, pastorale et agro-pastorale) a une vocation agropastorale pour l’intégration de l’agriculture et de l’élevage à travers notamment la promotion des bœufs de trait. Depuis les années 80, elle a été délimitée par des balises et s’en sont suivis des aménagements et la construction d’infrastructures (pistes rurales, laiterie, parcs de vaccination de bétail, forages). Dans les années 90, de fortes migrations humaines et la transhumance ont commencé à mettre en péril la vocation de cette zone dont le schéma directeur a été élaboré, mais non encore adopté. Quant au cahier des charges, le processus de son élaboration va bientôt débuter.

Les ambitions du MRA reposent sur trois axes essentiels : assurer la sécurité des éleveurs par rapport à l’accès aux espaces pastoraux, notamment ceux fonctionnels, améliorer la production et la productivité du cheptel et renforcer les capacités (formation, spécialisation, appui-conseil) des éleveurs. Mais d’ores et déjà, selon M. Guissou, le ministère de Ressources animales, à travers le budget de l’Etat va apporter cette année 95 millions de francs CFA pour l’aménagement de la zone. 30 autres millions de francs CFA seront l’apport du Projet d’appui à l’élevage dans l’Ouest du Burkina (PAOEB) et du Projet de création de zones libérées durablement de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase (PATTEC).

Cette conjugaison d’efforts devrait permettre de créer un vaste projet de relance de cette zone. Cet aperçu a été édifiant pour les participants, surtout pour la délégation de la Comoé dont le haut-commissaire a promis s’inspirer de l’expérience du comité provincial du Houet de suivi de la libération de la zone pour mener des actions dans sa province. Les autorités provinciales ont par ailleurs senti la nécessité de travailler en synergie pour redonner pleinement à la zone pastorale de Sidéradougou sa réelle vocation. Des sessions conjointes du Comité provincial d’aménagement du territoire (CPAT) sont même envisagées à cet effet.

Urbain KABORE

Sidwaya

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