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Houet : Pour un réfrigérateur, elle vole 470 000 F CFA au service de son mari

Publié le mercredi 9 juillet 2008 à 10h14min

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Parce qu’elle tenait coûte que coûte à avoir un réfrigérateur, dame Alima Josiane Nignan s’est retrouvée devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso le vendredi 4 juillet 2008. Les faits remontent au 26 juin 2008. Après avoir longuement demandé et en vain de l’argent à son mari pour l’achat d’un réfrigérateur, Alima décida de se le procurer autrement.

C’est ainsi que dans la nuit du 26 au 27 juin 2008, profitant du sommeil de son mari, elle se rendit vers minuit et demi, dans un accoutrement qui ne permettait pas de la reconnaître aisément, à la station SKI où travaille son mari comme chef de piste. Auparavant, elle avait pris le soin de dérober à ce dernier, la clé du coffre de ladite station. Arrivée sur place, elle alla voir le pompiste de service et se fit passer pour une de ses voisines de quartier, qui voulait bavarder avec lui. Les deux s’installent donc dans le bureau. Convaincue que le pompiste ne l’a pas reconnue, elle profita de l’absence momentanée de ce dernier parti servir un client, pour utiliser la clé et soutirer la somme de 470 000 F CFA de la caisse.

Ce n’est que le lendemain que le pot aux roses a été découvert par son propre mari. Coincé, le pompiste s’est vu obligé d’avouer que son épouse lui a rendu visite la nuit. Interrogée, elle ne niera pas les faits et remettra l’argent à son mari. Le ministère public a reproché au pompiste de n’avoir pas été correct en ne prévenant pas aussitôt le mari de cette visite nocturne et en laissant quelqu’un entrer dans le bureau, même si c’était la femme de son patron. Quant à la dame qui a reconnu les faits, elle a déclaré qu’elle regrettait profondément son acte en promettant de ne plus recommencer. Le procureur a requis contre elle 12 mois de prison avec sursis. Le tribunal lui en a donné 6 avec sursis.


* Un étranger indélicat

Yannick Ngoma a, quant à lui, quitté son Congo natal pour venir escroquer de pauvres bobolais. Arrivé dans la ville de Sya il y a de cela 4 mois, le sieur Ngoma est un joueur invétéré de PMU-B. Mais à côté de cela, il a décidé de gagner encore plus facilement de l’argent. Pour ce faire, il garde sur lui les tickets non gagnants qui lui servent à arnaquer de braves citoyens. Sa méthode consiste à aborder ses victimes en ces termes : " je suis un étranger qui vient d’arriver à Bobo. J’ai gagné au PMU-B, malheureusement je ne sais pas où retirer l’argent et pire, j’ai perdu ma pièce d’identité ". Ensuite, il s’arrange pour convaincre la personne de l’accompagner à la LONAB afin de retirer le gain pour lui après avoir toutefois exigé le portable de ce dernier et une somme de 5 000 F CFA comme garantie. Ce n’est qu’une fois à la caisse de la LONAB que le " pigeon " s’entend dire que le ticket n’est pas gagnant. En ressortant, point de Yannick Ngoma ! Mais deux de ses victimes l’ont reconnu plus d’un mois après dans la circulation, ce qui a permis de lui mettre le grappin dessus. Devant le tribunal, il a nié les faits et déclaré être un honnête commerçant. Mais le ministère public n’était pas dupe. Pour le procureur, les témoignages des victimes sont concordants, vu que les deux ne se connaissent même pas. Il a ajouté qu’à chaque fois que les victimes l’avaient reconnu, il tentait de prendre la fuite, sachant qu’il avait quelque chose à se reprocher. Au tribunal, l’une des victimes était absente. Boureima Djibo l’autre, a réclamé la somme de 40 000 F CFA. Le sieur Ngoma a été condamné à 6 mois de prison ferme, assortis d’une interdiction de séjour sur le territoire burkinabè de 5 ans et une amende de 40 000 F CFA.


* " Dealers " de graines de coton

Ibrahim K. et Salifou L. comparaissent pour vol de 32 sacs de graines de coton à la SOFITEX. A la question de savoir s’ils reconnaissent les faits qui leur sont reprochés, ils répondront qu’ils ignoraient qu’il s’agissait de sacs de graines de coton volés. Selon eux, ce sont des agents de la société qui ont fait appel à leur service pour transporter ces sacs. Leur camion étant en panne, ils se sont rendus sur les lieux en taxi. " Où avez-vous trouvé les sacs ? ", leur demande le juge. " Ils étaient dehors ", répondent-ils. " Cela ne vous a-t-il pas paru suspect ? Et en plus quand les gardiens vous ont vu, vous avez pris la fuite, pourquoi ? ". Les deux prévenus déclarent que c’est en ce moment précis qu’ils ont su que c’était une affaire louche. Mais le procureur n’est pas de cet avis et affirme qu’ils savaient très bien qu’il s’agissait d’un deal. Par ailleurs, le représentant de la SOFITEX à l’audience, Adama Koné, a déclaré ne pas avoir dans son effectif les noms cités par les prévenus. Après avoir été reconnus coupables, ils écopent chacun de 3 mois de prison ferme.


* Spécialité : vol d’engins

Wango Yaméogo est " spécialisé " dans les vols de cyclomoteurs et opère aux alentours de la gare routière. En 3 mois, il a subtilisé 3 de ces engins. Il se servait de l’un pour ses déplacements, avait rechangé l’autre contre un portable et le troisième contre de l’espèce sonnante et trébuchante. Ayant reconnu les faits devant le tribunal, il a bien décrit dans les moindres détails comment il opérait. Le sieur Wango s’en prenait spécialement à ceux qui ne prenaient pas la peine de fermer leurs motos. Il a comparu devant les juges avec Ismaël Kaboré accusé, lui, de recel. Mais après les explications de ce dernier, le tribunal s’est rendu compte qu’il n’était que le garçon de course de Wango, utilisant les motos volées tout en ignorant leur origine. Il a été purement et simplement relaxé. Pour se défendre, le sieur Wango déclare qu’il souffre d’une maladie, cause de ses multiples vols. Le procureur qui pense qu’il s’agit là d’un danger public, a requis contre lui 24 mois d’emprisonnement ferme, mais le tribunal lui en a donné 36 ferme afin, dit-il, de lui permettre une fois au frais, de disposer de tout le temps nécessaire pour soigner sa maladie.


* Pour se faire justice, il vole son patron

Sidi Mohamed Ouédraogo est employé dans un moulin. En accord avec son patron, il était question de démonter ce moulin pour le réinstaller ailleurs. Ce qui fut fait par Mohamed. En l’absence de son patron qui avait voyagé, il commença à vendre les pièces du moulin. Au tribunal, il reconnaît son forfait et se justifie par le fait que son patron lui devait un mois de salaire et sa main d’ouvre pour le démontage du moulin. " Qui vous a dit que quand quelqu’un vous doit de l’argent vous devez le voler ? " a voulu savoir le juge. " Personne ", a répondu le prévenu. Pour le procureur, il s’agissait plus d’un abus de confiance que d’un vol comme c’est écrit dans le dossier, pour la simple raison que son patron lui avait, avec confiance, remis la clé du moulin et qu’il dormait même dans la dite maison. Il a requis contre lui 3 mois de prison ferme.

Le tribunal lui en a donné 6 avec sursis et l’a sommé d’accompagner son patron chez tous ceux à qui il a vendu les pièces sous peine de se voir emprisonner.


* 6 mois de prison ferme pour vol de fer

Gaston Bationo et Yacouba Ouédraogo sont devant le tribunal pour vol et recel de fer au garage SOGEBAF. Gaston Bationo avoue avoir déjà volé du fer dans ce garage, mais dit que cette fois-ci, il n’y était pas allé pour voler. " J’étais au garage pour cueillir des mangues et quand le gardien m’a vu, il m’a pris et m’a attaché avant de mettre devant moi un tas de fer ", a-t-il déclaré. Le chef de garage de SOGEBAF, partie civile affirme qu’il avait bel et bien volé ce jour-là. Il ajoute que ce n’est pas la première fois, et qu’à chaque fois lui-même intervenait pour qu’on ne le conduise pas à la gendarmerie, tout en lui donnant des conseils. En ce qui concerne Yacouba Ouédraogo, le sieur Bationo a déclaré que, quand il était dans le véhicule de la gendarmerie, ce dernier s’est approché pour voir ce qui se passait et il a eu l’idée de l’accuser. " Mais une fois il y a de cela 6 mois, je lui ai donné pour 600 F CFA de fer à vendre pour moi ", a-t-il ajouté. Toute chose que le nommé Ouédraogo a niée en bloc. Pour le procureur, cette affaire n’ayant pas de lien direct avec la présente, le prévenu devait être relaxé au bénéfice du doute. Gaston Bationo a été condamné à 3 mois de prison ferme et au remboursement de 250 000 F CFA à la SOGEBAF.

Rassemblés par Clarisse HEMA

Sidwaya

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