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Diplomatie burkinabè : Djibril Bassolé, chouchou de Ban Ki-Moon

Publié le vendredi 4 juillet 2008 à 13h34min

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Cher Wambi,

Assurément, il n’y aura que les paresseux pour se mordre les doigts en fin de saison agricole, tant les prévisions pluviométriques plaident en notre faveur. En tout cas, aux quatre coins du Faso, l’optimisme règne et les relevés hebdomadaires de l’ASECNA ne peuvent que nous y conforter davantage.

Quelles sont donc les quantités d’eau tombées dans nos différentes stations du jeudi 26 juin au mercredi 02 juillet 2008 ? Dori = 13,0 mm ; Ouahigouya = 28,1 mm ; Ouagadougou-aéro = 36,9 mm ; Dédougou = 31,3 mm ; Fada-N’Gourma = 72,8 mm ; Bobo-Dioulasso = 19,5 mm ; Boromo = 67,3 mm ; Pô = 40,0 mm ; Gaoua = 29,6 mm ; Bogandé = 25,4 mm. Plaise donc à Bon Dieu et aux ancêtres de nous épauler jusqu’aux prochaines récoltes.


Est-ce le départ de Djibrill Bassolé, le ministre des Affaires étrangères, récemment désigné médiateur en chef conjoint de l’U.A. et de l’ONU, qui commanderait ce remaniement, ou est-ce celui tant annoncé dans les gargotes et les salons feutrés ?

En tout cas, il se susurre qu’on assistera bientôt à un changement de l’équipe gouvernementale, peut-être même avant les vacances. Verra-t-on un profond lifting ou va-t-on encore élaguer l’équipe et la laisser pratiquement en l’état ? Rien ne transpire pour le moment, même si certains, qui croient être dans les secrets des dieux, annoncent un grand chamboulement : pour eux, si certains ministères-clefs restent la chasse-gardée du chef de l’Etat (tels les Affaires étrangères, la Défense, la Sécurité...), de nombreux autres départements seront laissés au management du Premier ministre et de ceux qui ont, d’habitude, leur mot à dire dans pareille opération.

Et à ce sujet, si certaines permutations sont annoncées, il y aurait véritablement de nombreux entrants dans le gouvernement de Tertius.


Mais, en attendant, cher Wambi, ils sont nombreux à se demander encore comment Djibrill Bassolé a pu décrocher cette cagnotte. Car, des sources généralement bien informées révèlent un certain carambolage, au sujet des candidatures, qui aurait pu nous être fatal.

A ce qu’on dit, en tout cas, un autre candidat, notre ancien ministre des Affaires étrangères, ancien directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ancien conseiller spécial du patron de la Banque africaine de développement (BAD), et aujourd’hui conseiller à la CEDEAO, j’ai nommé Ablassé Ouédraogo, était, lui aussi, en lice et bien appuyé.

Mais il semble que si Bassolé s’en est sorti finalement grand gagnant, c’est du fait que, chouchouté par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, il avait plusieurs cordes à son arc, pour ne pas dire des atouts inestimables, dont sa profession de pandore, et sa forte implication dans la résolution de certaines crises sous-régionales.

Et l’on se souvient, en effet, que du Niger à la Côte d’Ivoire en passant par le Togo, le colonel de gendarmerie et ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré aura laissé des traces indélébiles sur la voie de la réconciliation entre les frères ennemis. Maintenant, comment cette promotion est-elle appréciée du palais de Kosyam ? Difficile d’y répondre.


Cher Wambi, tu te souviens certainement de l’affaire Labor Tribune (Ky Jean) contre la caisse populaire, qui avait défrayé la chronique dans le paysage médiatique, dont je t’avais parlé dans l’Observateur n°5695 du 24 juillet 2002.

En son temps, la BCB avait licencié deux de ses agents, l’un au siège, notamment Amadou Boly, et l’autre, à l’agence KK. Amadou Boly avait alors traduit la BCB en justice, estimant qu’à son niveau il avait correctement fait son travail, et il avait gagné son procès. Les deux parties ont fait appel, et la cour d’Appel aussi vient de rendre son verdict le 01 juillet 2008, confirmant que le licenciement d’ Amadou Boly était abusif.

Il faut noter qu’en appel, la Cour avait demandé à la BCB de fournir les différents registres et la plainte de la caisse populaire ; chose que la BCB ne fera pas, disant ne pas retrouver lesdits documents.


Tu t’en rappelles aussi, cher cousin, dans une de mes précédentes lettres, je t’informais du décès du père Maurice Catoir, survenu en France le 19 mars dernier.

Si je t’en ai parlé, c’est parce que l’homme, de son vivant, constituait une bibliothèque pour une certaine génération de petits séminaristes de Pabré et de cadres burkinabè.

Mais ce que j’ignorais royalement, c’est que le 16 mars, c’est-à-dire trois jours avant qu’il réponde à l’appel du Tout-Puissant, le père Cartoir m’avait expédié une lettre par voie postale, qui, malheureusement, ne me parviendra que le lundi 30 juin.

Une lettre tout aussi pathétique que prémonitoire, accompagnée d’un chèque de ... 1000 euros. Je t’invite à en prendre connaissance :

Mours, le 16 mars 08

Monsieur le Directeur,

Voilà maintenant près de douze ans que je reçois fidèlement votre journal. Je tiens à vous en remercier chaleureusement. Merci à l’équipe de rédaction pour son souci d’informer, pour son sens de la mesure, pour son sens critique, pour son indépendance. Merci à toute l’équipe du journal.

Votre journal a été un fidèle compagnon, souvent attendu, car la poste a encore des progrès à faire pour l’acheminement du courrier. Votre journal m’a permis de me maintenir au courant des événements du Burkina, ce pays auquel je reste si attaché. J’ai pu en faire profiter d’autres confrères et un groupe de Burkinabè venus pour des soins à Paris.

Je traîne un cancer depuis 5 ans et je suis usé. D’autre part, je lis très difficilement, le cancer s’étant porté aussi sur les yeux. Je vous demande donc d’arrêter les envois en disant un merci à tous.

Votre frère Martial est le premier instituteur que j’ai rencontré. C’était en mars 55. Mgr Socquet m’emmenait au poste où j’étais nommé, Koupèla. Nous nous sommes arrêtés à Zorgho, où il était directeur d’école. Puis, j’ai connu à Pabré Xavier "Victor Hugo" le bien-nommé. C’était un plaisir de "corriger" ses devoirs, mais, peut-on parler de corriger, c’était souvent presque parfait.

J’ai connu ensuite Robert. En guise de remerciement, je tiens à vous envoyer ce modeste chèque pour la bonne marche du journal, à qui je souhaite une longue vie et le souci de toujours mieux informer.

Un grand merci et félicitations à tous.

M. Catoir

Qu’en dire, cher cousin ? Qu’il repose en paix dans le royaume céleste, et qu’il soit récompensé au centuple de ses bienfaits au Pays des hommes intègres. De ce pas, je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de notre bonne vieille, que tu as certainement hâte de feuilleter.


• Dans le cadre de son 35e anniversaire, dont les manifestations commémoratives ont eu lieu du 24 au 31 mai 2008, l’Observateur, en partenariat avec Watam S.A., Bessel Equipement et Kastoupri, a organisé un jeu-concours du 19 au 23 mai.

Il consistait à répondre à une vingtaine de questions concernant les quatre sociétés partenaires de l’opération ainsi qu’à une 21e question, subsidiaire. Le dépouillement a eu lieu le mercredi 2 juillet courant entre 9 h et 14 h au siège du journal.

C’était en présence d’un huissier de justice, Me Almissi Ouédraogo, et de représentants des entreprises concernées. Les résultats seront publiés dans l’Observateur dès que le procès-verbal du dépouillement sera prêt, probablement la semaine prochaine.


• Depuis la manifestation survenue à Guelwongo le 22 mai 2007, un groupe d’individus aux desseins inavoués, dont les agissements s’apparentent fort bien à ceux de hors-la-loi, s’emploie à défier l’autorité de l’Etat et aussi à créer la psychose dans la commune rurale de Ziou.

En rappel, tout serait parti du réajustement, par le maire, d’une répartition de forages proposée par le service en charge de la question au F.E.E.R., l’organisme donateur.

Selon cette répartition, cinq (05) forages sur les quinze (15) octroyés à la commune devaient revenir au seul village de Guelwongo n°2. C’est par souci d’équité et d’équilibre que le maire a choisi d’apporter une modification à la répartition initiale avec l’accord de la direction générale du F.E.E.R.

Le maire se devait de mettre un bémol à sa décision dans l’espoir de ramener la cohésion et la sérénité dans sa commune. Malgré tout, que constatons-nous ?

On assiste à des actes d’incivisme teintés de barbarie, de menaces répétées, d’injures publiques et grossières à l’endroit du maire, de comportements anarchiques, de séquestrations, de violations de domiciles, de boycott... bref, tout acte qu’on pourrait poser impunément comme dans un no-man’s-land malgré l’intervention de monsieur le haut-commissaire de la province du Nahouri, hué le 24 mai 2007, et le passage du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation en personne le 1er décembre 2007.

Le dernier acte en date s’est passé le 28 juin 2008 à Toungou (un groupe de 5 villages de la commune), où le maire devait se déplacer pour l’ouverture d’un centre secondaire destiné à l’Etat civil sur demande des populations. Dès la veille, nuitamment, ces éléments incontrôlés de Guelwongo n°2 prenaient d’assaut les lieux de la cérémonie, saccageant tout (hangars, tribune, moutons, volaille... et même les domiciles privés du conseiller et du chef du village de Tamisgou avant de rejoindre allègrement leur base sans être inquiétés. Dans quel pays sommes-nous ? Y a-t-il des citoyens au-dessus de la loi au Burkina Faso ?


• On s’en souvient, une mesure gouvernementale a été prise qui suspend les activités académiques à l’université de Ouagadougou jusqu’en septembre 2008. Il s’en est suivi l’évacuation des étudiants non seulement du campus, mais aussi des cités. Evidemment, pour ceux qui ont des parents à côté, la solution est vite trouvée. Mais quid des autres ?

Comme relaté dans de nombreuses éditions, c’est à un véritable casse-tête estudiantin qu’ils sont confrontés.

C’est conscients de cela que les étudiants militants de l’UNDD, appuyés par les premiers responsables du parti, ont décidé de voler au secours de leurs collègues des autres provinces et de la diaspora désirant rester chez nous jusqu’à la reprise des cours. Pendant que certains seront hébergés par eux, d’autres seront logés dans des locaux loués par leurs hôtes. Evidemment, c’est là un acte de solidarité à louer au regard des sacrifices consentis à cet effet.


• Déjà 15 bougies pour Radio Evangile développement (RED) ! Pour commémorer l’événement, des partenaires et amis venus des Etats-Unis d’Amérique aideront à une parfaite exécution des activités festives, qui s’étaleront du 05 au 13 juillet 2008.

Mais la fête ne serait pas belle si la direction générale de la Radio n’avait pas prévu de tout clore en apothéose cette soirée musicale et d’évangélisation le dimanche 13 juillet à partir de 18 h 30 au jardin de la musique, Reemdoogo.


• Le Centre d’enseignement à distance de Ouagadougou (CEDO), que dirige Amadou Yaro, est en train de passer à une autre étape de son développement. Il affiche de grandes ambitions, et c’est dans cette optique qu’en prélude à des formations diplomatiques en ligne, le CEDO lance très prochainement deux formations certifiantes en ligne : la première porte sur

"La préparation au certificat informatique" et la deuxième sur "Le management social et la communication en entreprise". Ces formations sont organisées en partenariat avec le conservatoire national des arts et des métiers (CNAM) de Montpellier et l’Association africaine des centres d’enseignement à distance.

Les formations certifiantes durent 50 heures et sont sanctionnées par un certificat, qui est nécessaire pour l’inscription aux formations diplomatiques. L’évaluation de la certification sont organisées par le CEDO. A l’heure où la formation à l’étranger coûte très cher, cette initiative sont à saluer et l’on espère que l’on se bousculera aux portes du CEDO.


• Trois tonnes de riz, c’est ce dont bénéficieront, demain samedi 5 juillet 2008, des centaines de nécessiteux des cinq secteurs de la commune de Manga. Monsieur et madame Batiédou, un couple français, en sont les donateurs. Il nous revient que c’est suite à une conversation téléphonique sur la vie chère, entre cette famille et le chef de Manga, Naaba Kiiba, qu’est née l’idée de faire ce geste.

Vu que, dans la contrée, beaucoup ont à peine un repas par jour, ce don, modique soit-il, permettra aux bénéficiaires de pouvoir s’assurer au moins un repas pendant quelque deux semaines. Mais désolés sommes-nous de constater que c’est seulement en cette année 2008 que les sujets de Naaba Kiiba vont découvrir le riz. Ne suffisait-il pas de prospecter du côté de Saponé, où les greniers en sont toujours pleins ?


• Du 10 au 13 juillet 2008, Clapafrik, en partenariat avec l’Institut supérieur de sciences de la population (ISSP), le Centre culturel Georges-Méliès(CCF), la RTB/ le FESPACO et l’Association des critiques de cinéma du Burkina (ASCRIC-B), organise la 2e édition de la Semaine du cinéma contre l’oubli (SEMCO 2008). Le thème de la présente édition porte sur Migrations et population, un phénomène d’actualité, surtout en milieu jeune sur le continent africain.

Cette thématique n’a pas manqué d’interpeller les professionnels de l’image, qui, à travers des films documentaires et de fiction, ont exprimé, de manière récurrente leurs préoccupations sur le sujet.

Contre l’oubli et aussi par devoir de mémoire, la deuxième SEMCO ramène sous les feux de la rampe la question des migrations de nos populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières et les conséquences qui en résultent. C’est le lieu et le moment d’inviter chercheurs, médias, autorités et public à réfléchir sur une situation qui n’a que trop fait de victimes.


• Les femmes du groupement Sanlé Séchage-Export n’en démordent pas : elles ont déposé une plainte en justice ce 02 juillet 2008 contre les agresseurs de leur patron, Yaya Koné, qui a été blessé et laissé dans un piteux état par des militaires dans la nuit du 21 au 22 juin dernier. Ces bidasses ont vengé un des leurs blessé suite à un différend à cause d’une fille et aveuglément frappé le patron de cette unité de séchage de mangues ainsi que d’autres passants.

Reçues par les autorités locales, les femmes exigeaient que les auteurs de cet acte soient identifiés et arrêtés, la saisine du ministre de la Défense pour des sanctions, et un audit pour évaluer les pertes subies par le groupement suite à l’arrêt de travail. Il semble qu’elles n’aient pas eu gain de cause jusque-là. La promesse qui leur avait été faite de prendre en charge les frais d’ordonnances, serait également toujours en souffrance. On s’achemine donc vers des démêlés judiciaires et c’est le tribunal de grande instance de Banfora qui devra trancher.


• Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation semble vouloir mettre au pas le conseil municipal de Banfora sur la question du lotissement, qui traîne depuis 2003 et qui empoisonne le climat social. Le conseil aurait été sommé de conduire à terme le lotissement avec des directives claires, dit-on. Cette injonction est prise au sérieux, et les conseillers semblent avoir mis de l’eau dans leur vin.

En effet, lors de leur réunion en session ordinaire les 27 et 28 juin 2008, la question était à l’ordre du jour. Ainsi, deux conseillers ont été retenus pour faire partie de la commission d’attribution des parcelles : il s’agit de Soulama Jean Pierre, ex-député pour le compte du CDP, et de Tou Tiékoura, premier adjoint au maire pour le compte du RDB.

Le maire, Souleymane Soulama, devrait, les jours à venir, mettre sur pied de cette commission d’attribution, qui devrait s’élargir à d’autres structures, techniques. On se souvient qu’il y a un an, pour vice de forme, un arrêté relatif au lotissement avait mis le feu aux poudres, ce qui a failli coûter son poste au maire Souleymane Soulama, élu sous la bannière du RDB. Il s’était retrouvé en minorité après le départ de certains de ses conseillers au CDP.

Avec cette injonction, tout le monde, pardon, tous les partis politiques, sont mis au pas. Sur le terrain, des techniciens travaillent déjà et on peut espérer le bout du tunnel pour les nombreux demandeurs, qui avaient déboursé chacun la somme de 50 000 FCFA.


• Les Ecoles internationales de la jeunesse Adama Touré renouent ce samedi 05 juillet 2008 avec la tradition, à travers la XIIIe édition de la distribution de prix aux meilleurs élèves. Parents et élèves, rendez-vous donc au lycée de la jeunesse à partir de 8 h 00.


• Du côté de la commune rurale de Dapelgo, l’affluence sera celle des grands jours : le bourgmestre de la localité, Marc Zoungrana, et son conseil municipal procéderont, en effet, à la remise des prix du concours d’excellence de leur circonscription d’enseignement de base. Que d’heureux lauréats seront en fête à partir de 10 h 00 ce jour-là à la mairie de Dapelgo !


• Les ordinations presbytérales 2008 se déroulent ce samedi. Ainsi, à l’Archidiocèse de Ouagadougou, notamment à la Cathédrale de l’Immaculée Conception, à partir de 16 heures, le presbytérium s’agrandira de 8 nouveaux pasteurs. Ils ont pour noms : Père Michel Pingdewindé Sawadogo, Père Didier Delwendé Tapsoba, Père Paul Zoungrana, Père Arsène Frédéric Bazongo, Abbé Irenée Compaoré, Abbé Raymond Dipama.

Plus tôt dans la matinée, plus précisément à 9 heures du côté de la Cathédrale Notre-Dame des Grâces de Koupèla, on assistera aux ordinations des Abbés Mathieu Balma, Valentin Delma, Hermann Guiatin, Gautier Sanhouidi, Joël Silga, Lucien Zombré et du Père Hilaire Guinko.

L’Observateur

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