En cette fin d’année scolaire et de début de campagne agricole, les membres du CCTP ont eu un programme d’activités très chargé. Etaient inscrits à l’ordre du jour en effet, la situation des examens du primaire et la campagne agricole 2007-2008, l’appréciation globale du bilan de certains projets et programmes installés dans la province, entre autres. Première à se jeter à l’eau, la direction régionale de l’Economie et du Développement (DRED) a fait un point de la mise en œuvre du Cadre stratégique régional de lutte contre la pauvreté (CSRLP) des Hauts-Bassins.

Le président de séance, le haut-commissaire Justin Somé, a beau demander les chiffres précis relatifs à sa juridiction, il n’a été servi que des résultas à l’échelle régionale. En somme, on retiendra que les 34,947 milliards de F CFA mobilisés en 2007, au titre du programme minimal du CSRLP, ont été dépensés à 63%. A peu près une activité sur deux, a été réalisée dans le cadre de ce programme avec des « progrès » dans l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base notamment : un des 4 axes stratégiques.

La DRED a invité les différentes structures déconcentrées, à la mise à disposition diligente des données sur leurs secteurs d’activités afin de permettre de dresser un tableau exhaustif. L’une d’elles, le projet An Ka Hereso, phase II 2008-2010, a levé le voile sur ses ambitions. Selon Boukary Bélem, médecin audit projet, An Ka Hereso, est né de la volonté d’ONG Italiennes et du ministère de la Santé en 2004, d’offrir des soins de qualité aux populations. Il intervient dans 6 formations sanitaires dans le Houet où il a déjà injecté 42 millions de F CFA dans des réhabilitations, la construction d’incinérateurs, de logements et l’éclairage solaire. Les activités génératrices de revenus, la santé et l’éducation sont les trois domaines d’intervention du projet.

Le coordonnateur régional des Hauts-Bassins du Programme national de gestion des terroirs (PNGT) Oumarou Traoré, lui, s’est intéressé au Plan communal de développement (PCD), préalable à l’octroi de financements des actions d’une commune. Les maires des communes du Houet ont donc eu droit à un exposé didactique, sur la méthodologie d’élaboration d’un PCD à l’effet de parvenir à un développement concerté. Dans la foulée, une mission du secrétariat permanent du Cadre national de concertation des partenaires ruraux décentralisée, a expliqué aux membres du CCTP/Houet, les mécanismes de financement des PCD, le guide d’animation de la concertation. L’occupation des forêts classées a aussi fait l’objet d’une communication du directeur national du projet BKF/012 PAGREN, le colonel Daouda Zallé.

Le directeur de ce projet luxembourgeois de gestion environnementale a donné un aperçu sur des études menées dans les villages riverains des forêts classées de sa zone d’intervention. A son tour, le directeur provincial de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Harouna Gouem a relevé sans ambages « que les résultats 2008 du CEP n’ont pas été bons (52%) et que la tendance est nationale ». Le haut-commissaire a, de ce fait, instruit les différents acteurs à une analyse des causes profondes de cette contre-performance, tout en saluant au moins la réussite « au plan organisationnel ».

En revanche, le bon déroulement du processus de libération de la zone pastorale de Sidéradougou, relevé par le directeur provincial des Ressources animales, Lassina Dao, a été accueilli avec satisfaction. Celui-ci a noté dans son intervention : « une nette amélioration dans la prise de conscience et une volonté réelle de la majorité de respecter les recommandations ». La deuxième session du CCTP a aussi examiné le compte-rendu de la première tenue le 31 mars 2008 à l’ENEP de Bobo. Les membres du CCTP avaient planché sur le bilan 2007 du Cadre, les difficultés financières et la régularité de la tenue des CCTP.

Mahamadi TIEGNA
camerlingue 78@yahoo.fr

Sidwaya