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<I>Confidences du week end</I> :Il quitte la CPS pour le CDP

Publié le lundi 21 juin 2004 à 06h52min

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"Par la présente, j’ai l’honneur de venir respectivement à vous,
pour vous rendre compte de ma défection des rangs du Bureau
politique national de la Convention panafricaine sankariste et de
la CPS, même en tant que militant, à compter de maintenant,
pour des raisons très personnelles".

C’est ainsi que commence
la lettre de démission envoyée par Karim Dipama,
ex-responsable chargé du contrôle et de la vérification du
bureau politique de la CPS au président de la CPS, (Nongma
Ernest Ouédraogo, ndlr). Dans cette logique, l’ex-militant
demande au président de "porter l’écho" de sa démission "aux
sociétaires de la CPS", dont il était membre, "dans la
perspective d’éviter toute équivoque", a ajouté le
démissionnaire. "Dans cette optique, ma participation au
congrès ordinaire de la CPS, des 25, 26, et 27 juin 2004, que j’ai
lue dans les colonnes du journal Le Pays du mercredi 16 juin
2004, est caduque et non avenue", a conclu, celui qui a claqué
derrière lui la porte de la CPS.
Où est donc allé Karim Dipama après avoir tourné le dos à son
ancien parti ?

L’homme, en tant que directeur provincial de
l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation du Zoundwéogo,
a simplement déposé ses bagages au Congrès pour la
démocratie et le progrès (CDP). C’est ce qui ressort de la lettre
d’"engagement" qu’il a fait parvenir au secrétaire général du
CDP du Zoundwéogo, depuis le 5 février 2004. Par cette
missive, il signifiait au SG du parti majoritaire son "engagement"
et son "dévouement aux idéaux du CDP". Il lui fait la requête de
"prendre toutes les dispositions" pour faire part à "la grande
famille du CDP" sa "totale adhésion aux devoirs du parti" car
"n’appartenant à aucun parti politique, n’étant directement ou
indirectement lié à un parti autre que le CDP et ne soutenant
d’autres candidats à des fonctions électives que ceux investis ou
soutenus par le parti". Pourquoi donc, malgré sa démission, la
CPS continue-t-elle à mentionner le nom de Karim Dipama
dans ses activités ? Il y a peut-être anguille sous roche.


Smockey, l’un des précurseurs, pour ne pas dire le principal
artisan du rap burkinabè, continue d’en imposer par ses albums
faits de sons captivants mais surtout de textes engagés
évoquant les réalités vécues par la jeunesse et tout le peuple
burkinabè. L’homme qui vient de sortir "Zamana mon peuple" a
opéré un véritable retour aux sources, de même qu’il a réussi la
prouesse de faire des featurings avec plusieurs autres
artistes-musiciens. En tout cas, "Zamana" se comporte bien sur
le marché discographique, et nombre de Burkinabè charmés
par ce son impeccable en ont fait la mélodie préférée de leurs
appels sur téléphones cellulaires.

Là où Smockey s’illustre
encore mieux, c’est au niveau de son studio Abazon d’où sont
sorties la plupart des oeuvres des groupes de rap burkinabè.
Pour se rapprocher davantage de ceux qui le fréquentent, ce
studio en vogue quitte la Patte d’Oie et emménage dans les
mêmes locaux que Tam-Tam productions à Koulouba. Abazon
n’a pas peur de ZACA (projet de la zone d’activités commerciales
et administratives), pourrait-on dire.


Arnaud Guitou devance la fête de la musique

Artiste musicien d’origine française, Arnaud Guitou essaie et
réussit dans ses chansons à faire prévaloir la culture burkinabè
par le biais de thèmes qui sont en rapport avec la vie en Afrique.
On peut citer l’hospitalité, la pauvreté, les enfants, etc. C’est tout
aussi original de voir sur son écran Arnaud "le Blanc" s’exprimer
non seulement en français ou en anglais mais également en
mooré. Dans la perspective de toujours contribuer à l’évolution
de la musique burkinabè et en prélude à la fête de la musique
qui se tient le 21 juin de chaque année, Arnaud Guitou a
organisé un concert live le samedi 19 juin au CENASA.


Quand un son burkinabè fait rage sur les portables

Le portable ne mystifie plus seulement par son apparence ou
son prix. Un autre facteur est entré en jeu depuis un bout de
temps. Ce sont les sonneries. Celui qui arrive à s’approprier le
son en vogue a toujours été considéré comme étant à la "mode"
ou "branché". Cette chasse aux sonneries était surtout menée
dans les pays occidentaux. On n’en finissait jamais d’entendre
des slows américains, français, des zouk et autres chansons
importées...

Aujourd’hui, on assiste à une révolution de ce côté. Les jeunes
commencent à se ventiler des sons de tous genres musicaux
sur les portables. Cela ne peut qu’encourager nos artistes et
revaloriser notre patrimoine culturel. On n’a jamais fini de dire
que "consommer burkinabè" est source de développement.


Falagountou : la tombe mystérieuse de Bamoye

Il était une fois Bamoye, créateur de la cité de Falagountou
(dans le Séno, à une dizaine de km de la frontière du Niger) .
Guerrier invincible, à la période pré-coloniale, il avait, dit-on, la
particularité d’être un géant et de posséder dix orteils à chaque
pied (cinq orteils à leur place et cinq autres sur les talons).

Si
bien que quand il marchait, on ne savait pas de quel côté il
partait. Celui qui raconte son histoire, le chef du village de
Falagountou, ne connaît pas les conditions dans lesquelles le
guerrier a disparu, mais il a présenté à la caravane de
sensibilisation sur le Sida, conduite du 12 au 15 juin dernier par
Christian Lemaire, représentant-résident du PNUD, la tombe
atypique dans laquelle le chef repose ; tombe à côté de laquelle
sont posés deux gros cailloux qui ont l’air d’avoir été enfoncés.
Toujours selon la légende, Bamoye qui a fait la guerre contre
les Touaregs alors que ceux-ci s’apprêtaient à attaquer
Falagountou, s’est agenouillé sur les deux roches. Bamoye était
invincible tant qu’il était agenouillé sur ces roches qui ont été
après sa disparition, déposées à côté de la tombe mystérieuse.
Les anciennes pratiques du village voulaient que tous les
sacrifices se fissent sur cette tombe.


Les amazones du droit des affaires

Ils seront nombreux les chefs d’entreprises privées et autres
sociétés d’Etat à se servir, avec empressement, dans le dernier
lot toujours exigu des détenteurs du convoité diplôme d’études
supérieures spécialisées (DESS) en Droit des Affaires. En effet,
si l’on sait qu’à la création de toute entreprise, tout comme
durant son existence, la présence du juriste est capitale, on sait
également que ceux-ci étaient, jusqu’à un certain moment très
peu sollicités.

Pourtant, leur place permanente aux côtés des
entrepreneurs éviteraient bien des problèmes à ceux-ci car le
droit est complexe et seuls des spécialistes comme les juristes
sont réellement en mesure de sauvegarder les intérêts des
entreprises et sociétés pour lesquelles ils travaillent. Au Burkina
Faso, ils se comptent sur le bout des doigts ces hommes et
femmes qui, après avoir bénéficié des enseignements de
qualité prodigués par des professeurs de renom, réussissent le
tour de passe de s’installer à leur propre compte en tant que
conseillers juridiques ou de travailler selon leurs compétences
pour la fonction publique ou pour des sociétés privées
Ils ont aussi les potentialités requises pour faire carrière dans
les organisations internationales.

La promotion de cette année
qui fait sa sortie officielle le 25 juin 2004, est encore plus
particulière que celle d’il y a quelques années qui n’a connu
qu’un seul lauréat. En effet, sur les 17 qu’ils étaient au départ, 15
étudiants seulement sont arrivés aux examens pour 11 lauréats.
Fait à louer, sur les 5 filles que compte cette promotion
parrainée par Joseph Barro, le président de l’Association
professionnelle des assureurs du Burkina, 3 ont réussi à
arracher les premières places, après une compétition très
sélective. La présidente du comité d’organisation de la sortie de
la promotion répond au nom guerrier de Nabarinou ("guerrière"
en langue Kaséna) Lucie Koupouli et occupe la 3è place tandis
que Marie Ouédraogo s’adjuge le titre envié de major de
Promotion. On ne peut que louer les efforts de ces "amazones"
des Droits des Affaires, vu que depuis 1989 année au cours de
laquelle il a été créé, le DESS dans cette filière a vu passer des
promotions sans même une seule femme.


Un chauffeur mécontent

Faut-il en rire ou en pleurer ? Une ancienne autorité burkinabè
qui se fait prendre en otage par son propre chauffeur, tout
simplement parce qu’elle ne s’était pas souciée de savoir,
durant tout leur séjour en campagne, si le chauffeur s’était
alimenté. Au retour, pour montrer son mécontentement, l’affamé,
en pleine brousse, refuse d’arrêter le véhicule, à la demande
de l’autorité, pour permettre à celle-ci d’aller... faire pipi. Une
leçon de morale à méditer.


Emana couture : sortie de la 9e promotion

Après trois ans de travail, l’école de formation professionnelle
Coupe et Couture EMANA, organise une cérémonie de sortie de
sa 9e promotion le samedi 26 juin 2004 à l’Atelier théâtre
burkinabè (ATB) à partir de 16h 30. Au menu du programme, un
mini défilé de mode suivi d’une remise de diplômes. Placée
sous le haut patronage du ministre des Enseignements
secondaire, supérieur et de la recherche scientifique, cette
cérémonie sera parrainée par le Larlé Naaba Tigré.


Chef de file de l’Opposition : aucune rencontre prévue entre
Gilbert et Hermann

Des concertations entre le chef de file de l’Opposition, Me
Gilbert Ouédraogo et certains leaders de l’Opposition, ont
effectivement eu lieu. Mais ces derniers lui ont pour la plupart fait
savoir qu’il serait préférable pour lui, de rencontrer d’abord le
coordonnateur des partis de l’Opposition signataires du
mémorandum.
Au sujet de la perspective d’une rencontre entre Me Hermann
Yaméogo de l’UNDD et Me Gilbert Ouédraogo, rien n’a été
décidé. Le président de l’UNDD était souffrant et certaines
sources affirment qu’il trouve une telle rencontre inopportune
présentement. Il a demandé tout simplement à un député de
son parti, Salvador Yaméogo, de s’entretenir avec le chef de file
de l’Opposition.

Le Pays

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