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<I>On Murmure </I> : Le climat social devient de plus en plus délétère à Télécel-Faso

Publié le mercredi 18 juin 2008 à 14h40min

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Kantigui remarque que le bras de fer opposant les travailleurs de Télécel-Faso à leur administrateur judiciaire provisoire n’est pas prêt de s’arrêter. Tout se passerait comme si la nouvelle patronne, Françoise Toé est décidé à régler ses comptes avec le collège des délégués du personnel et les chefs de service. Jugeant l’Assemblée générale (AG) des travailleurs du 26 mai 2008 illégale, elle leur a sommé de fournir des lettres d’explication sur leur participation à ladite rencontre.

Malgré la réponse des délégués et des chefs de service qui disent ignorer l’existence de textes interdisant la tenue d’une AG de travailleurs, Mme Toé s’est résolue à adresser des mises à pied à ces responsables sus-cités, bien que la direction régionale du Travail propose sa médiation pour une sortie de crise. Il est parvenu à Kantigui qu’à partir du 17 juin 2008, les délégués membres du collège du personnel écope chacun de huit (8) jours de mise à pied et les chefs de service de trois (3) jours. Cette décision serait accueillie comme un coup de massue sur les travailleurs, qui se posent des questions sur les prétentions réelles de leur administrateur judiciaire provisoire d’autant plus que ceux-ci ont accepté abandonner toute forme de lutte pour s’inscrire dans l’esprit de la médiation engagée par la direction régionale du Travail.

Les mises à pieds sont d’autant plus incompréhensibles qu’elles sont intervenues au moment où Françoise Toé a elle même sollicité des chefs de service, des propositions pour relancer les activités de la société en baisse depuis un certain temps. Kantigui a ouï dire que c’est le refus des délégués du personnel d’accepter un démenti de leurs propos dans la presse qui a mis la patronne dans une colère bleue et fait déborder le vase. Vivement que cette crise sociale trouve rapidement son dénouement pour le bonheur des milliers d’abonnés du réseau Télécel-Faso.


* Un groupe d’étudiants pillent le bureau du directeur régional du CENOU à Koudougou

Kantigui a ouï dire qu’un groupe d’étudiants résidant de la cité universitaire "Espérance" de Koudougou s’est introduit lundi 16 juin 2008 par effraction dans le bureau du directeur régional du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour prendre de force son poste téléviseur et son décodeur. Ces étudiants en question aurait soumis la panne de leur décodeur de cité au directeur régional qui était sur le point de se rendre en mission à Ouagadougou pour prendre part à une session de la commission d’avancement.

Le responsable local du CENOU dans le Centre-Ouest les a alors dirigés vers son chef de service cité afin que celui-ci prenne les dispositions nécessaires pour la réparation dudit décodeur. Kantigui a appris que c’est une fois à destination à Ouagadougou que le directeur régional a été informé du comportement vandale des étudiants. La gendarmerie aurait été alertée pour dresser un constat après cette intrusion forcée dans le bureau.

Si ces actes de vandalisme sont avérés, Kantigui invite les autorités en charge de l’Enseignement supérieur à sévir à la hauteur de l’indélicatesse pour décourager à l’avenir de tels gangstérismes dans les universités burkinabè, car la délinquance estudiantine semble prendre de l’ampleur à Koudougou où des étudiants ont déjà investi une conciergerie pour y déloger le personnel et occuper de force les bureaux dans une villa FASOTEX.

L’on se souvient également des récents affrontements sur le campus de Bobo-Dioulasso. Tout en condamnant de telles attitudes venant de soi-disant intellectuels, Kantigui se demande bien qu’est ce qui peut vraiment être à l’origine de tels actes de vandalisme dans les cités et campus ? Kantigui voudrait faire remarquer aux étudiants vandales que le CENOU a mis des bouchées doubles ces dernières années pour améliorer les conditions de vie des résidents des cités universitaires en les dotant de décodeurs pour diversifier les chaînes de télévision. Les étudiants devraient donc jouer balle à terre et profiter d’un tel traitement qui n’a jamais existé auparavant.


* Vers la fin de la tenue des sessions du CCTP du Zondoma ?

Kantigui a ouï dire que le Cadre de concertation technique provincial (CCTP) du Zondoma se trouve dans un embarras sérieux en cette année 2008. En effet, la toute première session de l’année s’est tenue le 30 mai dernier et a été consacrée à la présentation du bilan de l’année écoulée et la programmation des activités 2008 dont la réalisation nécessite un appui financier à hauteur de 5 500 000 F CFA.

De source digne de foi, Kantigui a ouï dire que la tenue de cette première session qui était prévue pour le premier trimestre n’a pu être effective à cause du refus d’appuyer financièrement le CCTP par un des partenaires au développement et pas des moindres, installé dans la région du Nord. Quels sont les motifs réels qui animent ce partenaire qui du reste, continue de financer les autres CCTP de la région ? Kantigui qui suit cette affaire de près espère que la situation se débloquera quand ont sait l’intérêt d’un CCTP dans le développement d’une province comme le Zondoma.

Affaire à suivre.


* Les autorités interpellées sur des risques d’inondations au secteur n°30

Kantigui a reçu la lettre d’un citoyen qui se plaint de l’état des routes au secteur n°30 de Ouagadougou quartier Kaarpala. Il estime que si rien n’est fait, avec les prochaines pluies et les risques d’inondations prévus, les habitants de ce quartier vivront un enfer.
Voici son écrit.

"Aux premières pluies, vous enterrerez nos cadavres. La météo annonce de bonnes pluies, les habitants du quartier Kaarpala du secteur n°30 sont entre espoir et doute. Quand la météo ajoute que les inondations sont fort probables, alors là, les gens du secteur n°30 n’osent même pas espérer être enterrés dans leur cimetière de Kaarpala. Si vous voulez savoir pourquoi et si vous n’habitez pas le quartier, eh bien, cherchez à y pénétrer. Que ce soit par la voie principale du quartier qui longe la direction régionale de la Douane, ou que ce soit celle qui la longe au Nord ou l’autre parallèle qui la longe au Sud, bordant le camp militaire, impossible de circuler même en ces temps de période sèche. La météo a annoncé des inondations ?

Nous aurions cru que les autorités allaient s’émouvoir de notre sort que nous décrions depuis belle lurette, à moins qu’ils ne pensent qu’à un seul trou pour nous enfouir tous ! En cas de pluie, même petite, nous savons que ni les ambulances ni les sapeurs-pompiers, pas même nos voisins du Groupe d’Artillerie, ne nous seront d’aucun secours. Les larmes ne manqueront pas, par la suite, pour pleurer sur nos cadavres couverts de boue et gonflés par la furie des flots. D’abord pour vous, autorités, dégagez au moins les deux voies. Autrement, vous n’aurez même pas accès à notre charnier pour un discours hypocrite !
Les pluies arrivent , les inondations sont prévues, ceux qui savent qu’ils vont mourir vous saluent !"

André Eugène ILBOUDO


Le conseiller Moustapha Ouédraogo demande l’annulation de l’élection du nouveau maire de Bogodogo

Dans le message ci-dessous parvenu à Kantigui, Moustapha Ouédraogo, conseiller municipal du secteur n° 14 interpelle le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation sur la façon dont l’élection du remplaçant du maire de Bogodogo a été faite.

M. Ouédraogo estime que le processus a été entaché d’irrégularités et demande l’annulation de l’élection.
Objet : requête en annulation de l’élection du 7 juin 2008 pour non respect des textes

Monsieur le Ministre.

Le samedi 07 juin 2008 à partir de 12 heures, le haut-commissaire de la province du Kadiogo convoquait les élus municipaux de l’arrondissement de Bogodogo à l’effet d’élire un maire en remplacement de Mme Zénabo Drabo, démissionnaire pour convenance personnelle.

Ceci ne fut pas sans étonnement, car contrairement aux dispositions de la loi N° 055-2004/AN portant code général des collectivités territoriales au Burkina Faso et textes d’application en ses articles 280, 281 et 282 qui préconisent la nomination d’un intérimaire en attendant l’élection d’un nouveau maire, vous avez notifié dans votre lettre d’acceptation en date du 03 juin 2008 à Mme le maire sortante qu’elle "devait assurer l’expédition des affaires courantes jusqu’à l’élection de son remplaçant".

Monsieur le Ministre, cette situation m’amène à vous poser les questions suivantes :
- 1) Pourquoi il n’y a pas eu la nomination d’un intérimaire à Bogodogo, conformément à l’article 282 alinéas 2 du code général des collectivités ?
- 2) Y avait-il urgence ou cas de force majeure dans l’arrondissement de Bogodogo qui poussait à se passer de la nomination d’un intérimaire ?
- 3) Y a-t-il dans ce pays, des hommes qui sont au-dessus de la loi et qui peuvent la violer allègrement comme c’est le cas ici ?

Monsieur le Ministre,

Ce sont là autant de questions qui me poussent à m’adresser à vous pour vous demander de respecter et faire respecter la loi en annulant l’élection du 7 juin 2008 qui n’a pas respecté les dispositions légales en la matière et en nommant un intérimaire
avant l’organisation des élections de remplacement à Bogodogo.
Dans l’espoir que ma requête recevra une suite favorable, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments distingués.

Moustapha OUEDRAOGO
Conseiller municipal, secteur n° 14

Sidwaya

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