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Gestion des ressources naturelles dans le Houet : Des résultats satisfaisants après une année de fonctionnement

Publié le lundi 16 juin 2008 à 13h10min

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Le comité de pilotage du Projet d’appui à la gestion des ressources naturelles dans la région des Hauts-Bassins (PAGREN), a tenu, les 12 et 13 juin 2008, sa première session ordinaire. Il y a eu, à cette occasion, des visites de terrain dans les forêts classées du Kou et de Dindéresso et des travaux en salle au siège du projet.

Le comité de pilotage, composé de 20 personnes avec à la présidence, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, Edouard Alain Traoré, s’est penché sur le rapport annuel d’activités 2007 du PAGREN, le programme annuel d’activités 2008 et son état d’avancement.

Lancé le 5 avril 2008, le PAGREN, après un peu plus d’une année d’activités, a obtenu selon son directeur national, Daouda Zallé, des résultats significatifs. Ce projet a pour objectif de lutter contre la pauvreté dans la région des Hauts-Bassins avec un budget global de 6 509 500 d’euros dont 5 909 500 euros financés par le Grand Duché du Luxembourg et 600 000 euros par l’Etat burkinabè. Pour la 1ère année (2007), le PAGREN a concentré ses efforts sur l’information et la mobilisation des acteurs en vue de jeter les bases d’un partenariat performant pour la mise en œuvre des activités. De nombreuses actions ont été menées dans les domaines du renforcement des capacités, de l’aménagement forestier, de la planification et la mise en œuvre du développement local, de l’écotourisme et de l’appui organisationnel et technique aux associations féminines. Pour chaque domaine, des résultats palpables ont été présentés par M. Zallé.

Il s’agit notamment de la formation de 6 Groupements de gestion forestière (GGF), du Groupement d’agroforestiers et d’associations féminines, tous riverains de la forêt classée de Dindéresso, pour une exploitation efficiente de ladite forêt. Ainsi, l’exploitation des produits forestiers a pu procurer à ces GGF près de 7,8 millions de F CFA en revenus directs à travers la vente de 4 413 stères, 3 168 perches et 14 664 fagots. L’aménagement de la forêt classée de Dindéresso en site écotouristique (avec plus de 3 000 visiteurs pour un chiffre d’affaires de 1 599 000 F CFA), l’aménagement d’une nouvelle baignade qui a, au cours de l’année, reçu 6 937 visiteurs pour 917 900 F CFA, la formation des membres de l’union Yanta des pilleuses des ressources de la forêt de Dindéresso (devenues exploitantes régulières grâce au PAGREN) à l’alphabétisation, couture et transformation de la noix de cajou et la réhabilitation de plantations d’anacardiers, sont autant d’acquis présentés par les responsables du projet aux membres du comité de pilotage. Au 31 décembre 2007, 18% du budget global du projet avait été dépensé et le taux de réalisation des activités était à 100%.

Pour 2008, le directeur national et le conseiller technique principal du projet ont affirmé que toutes les conditions sont réunies pour permettre à l’équipe du PAGREN d’atteindre sa vitesse de croisière et de donner un contenu opérationnel à l’ensemble des activités. Le programme budgétaire prévoit un montant total de 694 585 095 F CFA avec une contribution luxembourgeoise de 617 585 195 F CFA et 77 179 900 F CFA pour la partie burkinabé. En 2008, le PAGREN compte renforcer les capacités des acteurs déconcentrés, décentralisés et non étatiques en gestion des ressources naturelles, restaurer et gérer de manière participative et concertée les forêts classées périurbaines de Bobo-Dioulasso et les espaces limitrophes.

Des plans de gestion des terroirs seront actualisés et mis en œuvre par les Conseils villageois de développement (CVD) et les communes dans le sous-bassin de Farakoba et les terroirs limitrophes de forêts classées. L’appui des communes dans l’aménagement et la gestion de sites écotouristiques et des espaces verts, la valorisation des règles coutumières positives de gestion des ressources naturelles, l’appui des actions de communication et d’éducation environnementale, la consolidation et le développement des activités génératrices de revenus des femmes, des jeunes et d’autres groupes vulnérables et la facilitation à l’accès aux crédits des différents groupes par le maintien du fonds de garantie, figurent aussi au programme des activités pour 2008.

Les participants à la session ont félicité le PAGREN pour le travail abattu et l’ont encouragé à continuer sur la même lancée afin que la diversité biologique de la région soit mieux restaurée et protégée. Ils ont souhaité la “duplication” du projet dans d’autres régions du Burkina et la mise en place d’un comité scientifique et technique au sein du projet. Pour sa part, le président du comité de pilotage a invité les autorités locales à s’impliquer davantage dans les activités du projet et à profiter pour avoir le maximum de forêts villageoises d’ici à a fin du PAGREN.

Le chef de mission de la Coopération luxembourgeoise, 1er vice-président du comité, a rassuré le PAGREN quant au constant appui de son pays pour l’atteinte des objectifs du projet.

Le comité a aussi examiné le décret n° 2007-775/PRES/PM/MEF du 22 novembre 2007 portant réglementation générale des projets ou programmes de développement exécutés au Burkina et un arrêté provisoire portant création, attributions et fonctionnement du comité de pilotage du PAGREN.

En ce qui concerne la sortie terrain, le comité de pilotage a visité le 12 juin, la plantation d’anacardiers en réhabilitation de la forêt classée de Dindéresso, les chantiers d’exploitation et de commercialisation d’eucalyptus de la même forêt et l’unité de transformation des noix de cajou de l’union Yanta. Les membres du comité se sont également entretenus avec les GGF de Kokorowé, de Nasso et ceux chargés de la réhabilitation des plantations d’anacardiers, ainsi qu’avec les membres de l’union Yanta et les équipes de gestion écotouristiques de la forêt classée de Dindéresso.

Clarisse HEMA

Sidwaya

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