Les bandits ont été présentés à la presse par le major Lamoussa Nagnan Traoré, adjoint au commandant de compagnie de gendarmerie de Bobo-Dioulasso et par l’adjudant-chef, Mamadou Dembélé, commandant de la brigade de gendarmerie de Koloko. Selon leurs déclarations, c’est le dimanche 18 mai 2008 qu’un appel anonyme les a informés de la livraison à Sikasso d’une P50 à un Malien par un Burkinabé. Le coup de fil a précisé que le Burkinabè en question avait déjà livré la veille, une autre P50 au même Malien reconnu comme receleur dans la ville de Sikasso. L’identité du vendeur, un certain Moctar Sawadogo, avait même été communiquée à la brigade. Celle-ci a alors instruit ses éléments pour qu’un contrôle soit effectué sur l’axe Bobo-Sikasso. C’est ainsi que le sieur Moctar Sawadogo a été interpellé le même jour.

Il a reconnu les faits, mais a précisé que c’est Ahmed Kinda et Daouda Zallé résidant respectivement à Sikasso-Cira et à Colsama (quartier de Bobo), qui lui fournissaient des motos pour le receleur malien à Sikasso. Les deux acolytes de Sawadogo ont été, à leur tour, arrêtés à Bobo-Dioulasso dans la nuit de 18 au 19 mai et conduits à la brigade de Koloko. Moctar Sawadogo, Daouda Zallé et Ahmed Kinda avaient pu convoyer vers le Mali plus de 6 engins, constitués de P50, de Yamaha et de L2. La gendarmerie cherche néanmoins à déterminer le nombre exact de motos volées et la manière dont opéraient ces délinquants.

Selon Mamadou Dembélé, les enquêtes ne font que commencer. La gendarmerie travaille avec les brigades- sœurs du Mali au niveau de Sikasso pour récupérer les motos volées afin de les remettre aux victimes. Le commandant de compagnie de gendarmerie de Bobo-Dioulasso a même effectué un voyage au Mali dans le cadre de cette affaire. Daouda Zallé, Moctar Sawadogo et Ahmed Kinda reconnus comme “délinquants internationaux” sont des repris de justice possédant chacun plusieurs identités à la fois. Le major Lamoussa Traoré, adjoint au commandant de compagnie de gendarmerie de Bobo a salué la bonne collaboration entre les forces de sécurité burkinabè et maliennes. Il espère que de cette collaboration naîtront des actions à même de faire reculer le grand banditisme dans nos pays.

Adaman DRABO

Sidwaya