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Pot-pourri : Entrée 2004-2005, vers une (re) institution de l’uniforme

Publié le vendredi 18 juin 2004 à 08h30min

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L’association des parents d’élèves d’un établissement
secondaire public de la place a pris soin d’avertir, par note
écrite, de l’institution du port obligatoire de l’uniforme dès la
rentrée scolaire 2004-2005. Si cette mesure était effective, elle
serait salutaire, d’abord sur le plan psychologique.

En effet, à
défaut de pouvoir revenir au régime de l’internat comme au bon
vieux temps, le port d’une même tenue aura l’avantage de bannir
à jamais les tenues extravagantes et toutes ces formes de
strip-teases auxquelles se livrent certaines élèves. Il aura aussi
l’avantage d’ancrer dans l’esprit des élèves, le sentiment que
l’école n’est pas ce lieu de compartimentation des enfants selon
leur appartenance sociale, mais celui où l’on vient chercher le
savoir.

Reste à souhaiter qu’on n’impose pas aux élèves des
tissus dont le prix n’est pas à la portée de la bourse des parents
qui peinent déjà à acheter les fournitures scolaires et à faire
face aux autres frais de scolarité. Il serait également souhaitable
de laisser à chaque parent d’élève, le soin de faire confectionner
lui-même cet uniforme plutôt que de lui demander de cotiser,
surtout que les associations de parents d’élèves n’ont pas
bonne presse actuellement.


Des opérateurs économiques d’une de nos provinces ne
décolèrent pas. Et pour cause. Ils ne comprennent pas pourquoi
la commission de dépouillement des dossiers d’appels d’offres
lancés en vue de construire des complexes scolaires dans la
province a tenu une réunion pour délibérer un jour férié. Ce qui
serait, selon eux, contraire aux textes en vigueur.

Plus grave, ils
s’insurgent contre le fait que le président de la commission de
dépouillement n’a pas respecté l’heure des délibérations prévue
à 9h et finalement tenue à 15h. Ils le suspectent d’avoir utilisé ce
long délai pour permettre à un de ses protégés qui n’était pas
sur la liste des soumissionnaires, de déposer son dossier.

Finalement, sur 8 postulants à ce marché scindé en 4 lots, 3
auraient été retenus. Un lot pour chacun des trois et 2 lots pour
le protégé du président, pourtant plus disant. On pourrait
néanmoins rétorquer à ces opérateurs économiques que la
décision finale d’une commission de dépouillement de dossiers
d’appel n’est pas uniquement et forcément liée au montant
moins élevé de la note. Il faut tenir compte aussi de la solidité
du dossier et de la qualité du travail qui sera effectué. Il ne
servirait à rien en effet, d’attribuer un marché à un
soumissionnaire moins disant s’il ne fournit pas toutes les
garanties nécessaires quant à la qualité de son travail.

Sans
prendre parti pour l’un ou l’autre des protagonistes, il reste à
savoir si ce critère qualité n’a pas pesé sur le choix des
membres de la commission. Si tel n’était pas le cas, il y a lieu
de revoir de fond en comble toute la politique d’attribution des
marchés et surtout veiller à la transparence dans les actes que
ces commissions posent.


Pris en flagrant délit de vol de portables

Le 7 juin dernier, vers 16h 30, un individu, apparemment
respectable, pénètre dans un commerce et croyant tromper la
vigilance des vendeurs, s’empare de plusieurs portables. Mais,
prit en flagrant, il ne réussit pas à s’enfuir.

Après une bonne
correction qui a failli tourner au lynchage, l’intéressé fut obligé
d’avouer avoir été l’auteur des vols antérieurs dans cet
établissement. Il avoua même être le fournisseur en portables
des marchés clandestins qui existent à Ouaga. Il est
actuellement entre les mains de la police qui enquête
actuellement sur ces marchés parallèles.


Boussouma : le yaar électrifié

Ce qui était un rêve est maintenant devenue une réalité depuis
le dimanche 6 juin 2004. Les commerçants boussoumalais
(Sanmatenga), disposent d’un groupe électrogène pour
électrifier leurs boutiques. Environ 30 boutiques bénéficient du
courant, ce qui permet de mener tard dans la nuit les activités
commerciales. La joie se lisait sur tous les visages ce jour-là.

Ce groupe électrogène a été acquis grâce aux efforts d’un fils de
la localité, M. Soulga. Un bel exemple de soutien à la population,
qui mérite d’être encouragé et imité par d’autres fils.


BFASI : première conférence de presse

Le Bureau fédéral des associations du secteur informel (BFASI)
tient sa première conférence de presse le samedi 19 juin 2004
à partir de 10h à la Consolatrice Dawanzirin de Gampela située
sur la route de Fada. Créé en 2003, le BFASI a pour ambition de
contribuer à l’instauration d’un cadre et d’un environnement
favorables à la promotion sociale et économique du secteur
informel ; d’établir avec les pouvoirs publics, le secteur privé et
les organismes d’appui, des relations afin de promouvoir des
actions au bénéfice de ses membres en particulier et du secteur
informel en général ; d’améliorer la gestion organisationnelle et
financière des activités de ses membres par la mise en oeuvre
de la filière formation adaptée ; de permettre au secteur informel
de jouer pleinement son rôle dans le cadre de la lutte contre la
pauvreté ; d’assurer la cohésion et la solidarité entre ses
membres ; enfin, de résoudre les problèmes entravant les
relations harmonieuses entre les associations membres.


Quand un député s’investit dans l’humanitaire

Un député a pu dire un jour qu’il n’était ni un opérateur social ni
une boîte de pandore pour les nécessiteux. Cette affirmation ne
semble pas être de l’avis du député CDP de la région du Centre,
M. Hamidou Compaoré.

En effet, ce vendredi 18 juin, à partir de
16h à la MJCO (Maison des jeunes et de la culture de Ouaga), il
procédera à la remise de vivres à des commerçants des
marchés yaars et du secteur informel en difficulté de la ville de
Ouaga. La cérémonie se déroulera en présence de M. Roch
Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale.


Scolarisation des filles : l’ADS’23 a joué sa partition

Pour accompagner les nombreuses initiatives qui oeuvrent en
faveur de la scolarisation des filles, l’Association pour le
développement du secteur 23 - Tanghin (ADS’23) a entamé, il y
a un mois, une campagne théâtrale avec pour thème : "La
participation des enfants à la scolarisation des filles". A travers
ce thème, l’ADS’23 entendait impliquer les enfants dans la
sensibilisation de leurs parents sur la nécessité de scolariser
les filles.

La dizaine d’acteurs de la Troupe de Théâtre Vénégré
(TTV) et quelques membres de l’association dont le secrétaire
général, Emmanuel Zougmoré, ont sillonné plusieurs villages
des provinces du Nahouri, de la Sissili et du Passoré.
"Bângr-Yôndo" ou "l’importance du savoir", la pièce théâtrale qui
a été conçue à cet effet, a mobilisé, selon les organisateurs,
autorités, enseignants et parents dans toutes les provinces
visitées.

Au cours de la cérémonie de clôture de cette
randonnée de sensibilisation intervenue le 17 juin, le secrétaire
général de l’ADS’23 s’est réjoui du succès qu’a connu la
campagne au regard du nombre important de personnes qui ont
pu être touchées. "Le théâtre-forum est un puissant moyen pour
faire passer le message. C’est pourquoi nous en faisons notre
cheval de bataille pour une prise de conscience des populations
sur les questions sensibles", a-t-il souligné.


LNSP : la traque des mauvais produits continue

Les enquêteurs du Laboratoire national de Santé publique
(LNSP) étaient de sortie le jeudi 17 juin. Ils ont visité une dizaine
de sociétés et d’entreprises de la place dans le but de procéder
à des prélèvements. C’est une opération de routine qui vise à
prélever et à vérifier la qualité de tous les produits qui sont
vendus sur le marché.

Pour la deuxième fois, Marina Market a reçu la visite de l’équipe
du Laboratoire.
De grandes entreprises, tel Brafaso et Brakina ont été visitées.
Même l’Office national des eaux et de l’assainissement n’y a pas
échappé. La santé des Burkinabè est le souci majeur du LNSP
qui a effectué des prélèvements à la station de Paspanga.

Les
eaux minérales et conditionnées du groupe Soyaf vont
également subir cette batterie de tests.
Quelques boulangeries ont également été visitées. A ce niveau,
c’est la qualité de la patte boulangère qui préoccupe les
enquêteurs. Les produits concernés par cette sortie du
Laboratoire sont les boissons alcoolisés et non alcoolisés, les
eaux minérales et conditionnées, les huiles produites
localement, les liqueures et spiritueux ainsi que les conserves
animales ou végétales.

En multipliant, les sorties, le LNSP met la pression sur les
fabricants et les vendeurs. Les résultats des différentes
analyses sont attendus dans une dizaine de jours. Ils feront
l’objet d’un communiqué demandant le retrait du commerce, des
produits non conformes, dans un souci de transparence.


CHR de Dori : Des anesthésiques périmées

La Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques
(CAMEG) a livré des anesthésiques périmées (elles servent à
endormir le malade avant l’opération chirurgicale) au CHR de
Dori, à en croire un agent de santé de la ville. Conséquence,
l’hôpital est incapable de réaliser la moindre intervention
chirurgicale, une situation qui l’oblige à se référer au CHR de
Yalgado.

Reste à savoir si la CAMEG y est pour quelque chose,
les médicaments pouvant aussi être conservés par le CHR de
Dori jusqu’à la date de leur péremption. Selon la même source,
le carburant qui doit servir à l’évacuation du malade au CHR de
Ouagadougou est payé aux frais du malade. Si rien n’est fait,
d’autres produits médicaux reçus vont bientôt être périmés
puisque, selon l’agent de santé, leur date de péremption est très
proche. Toutes choses qui attristent l’agent qui a fait le constat
que les produits ne sont pas toujours livrés à temps, lorsqu’il
s’agit de remplacer les médicaments périmés.


CFPP - SAABA : sortie de la 3e promotion

La cérémonie de sortie des élèves-maîtres de la 3e promotion
du Centre de Formation Pédagogique et Pastorale (CFPP) de
Saaba est prévue pour ce samedi 19 juin. Cette cérémonie sera
marquée par une prière eucharistique pour la bénédiction des
80 jeunes enseignants formés qui serviront bientôt dans les
différentes écoles catholiques du pays.


Chef de file de l’Opposition : vers une plate-forme minimale

Le chef de file de l’Opposition, Gilbert Ouédraogo, a commencé
ses concertations. Il a déjà rencontré certains leaders de partis
politiques dont Me Bénéwendé Sankara de l’UNIR/MS, Joseph
Ki-Zerbo du PDP/PS et Ernest Nongma Ouédraogo de la CPS. Il
s’est rendu chez Hermann Yaméogo de l’UNDD mais celui-ci ne
se portait pas bien. Une rencontre entre les deux hommes
politiques serait en perspective.

Gilbert Ouédraogo entend aussi
rencontrer d’autres leaders de l’opposition. Objectif : mettre en
place une plate-forme minimale commune afin d’entamer une
nouvelle dynamique de l’opposition.


Vis-à-vis fait de la parenté à plaisanterie

Les comédiens du sitcom satirique produit par la TNB vont,
pour une fois, quitter les plateaux de tournage pour une activité
peu ordinaire. Ils joueront en effet les arbitres dans un tournoi
de football placé sous le signe de la parenté à plaisanterie. Ce
sera du 26 au 27 juin, à Ouagadougou.

On verra les
Chrisostome, Max, Ignace, Pagnangdé, Komboudri et autres
Kadi Jolie faire jouer leur talent d’arbitre.


Sahel : les abus de pouvoir continuent

Dans une des provinces sahéliennes du Burkina, le
mécontentement gronde au sein des populations qui se disent
victimes d’exactions et de rackets. Le problème, c’est que ces
abus sont commis par certains fonctionnaires chargés
justement de veiller à la quiétude des populations. Paysans
boxés, rackets, troupeaux détournés, pâturages arbitrairement
déclassés, tels sont entre autres, les griefs faits à ces agents
public.


Le comité de soutien rend visite aux Etalons

A 48 heures de leur départ pur Kinshasa, les Etalons ont reçu le
jeudi 17 juin la{{}} visite d’une délégation du comité national de
soutien aux Etalons (CNSE). Conduit par son président Noufou
Ouédraogo, le CNSE était venu apporter quelques mots
d’encouragement et de soutien aux joueurs.

En retour, le
capitaine des Etalons, Mahamoudou Kéré a au nom de ses
coéquipiers remercié le comité de soutien pour leur initiative et a
déclaré qu’ils vont se battre pour faire au peuple burkinabè.


Fraude à la TVA : Les impôts se frottent les mains

Notre confrère l’Indépendant a levé le lièvre dans l’affaire Métal
Burkina - CBTM. Des responsables des deux sociétés avaient
mis en place un système de facturation qui leur permettait
d’engranger la TVA aux dépens de l’Etat.

De grosses
commandes étaient endossés par des clients fictifs et sur les
factures desquels la TVA ne ressortait pas alors qu’elle a été
bien acquittée par le vrai client.
L’autre technique consistait à minorer les prix de vente des
marchandises, pour encaisser la différence. A quelque chose
malheur est bon dit-on.

Depuis que l’affaire a été éventée, la TVA
est régulièrement retenue au profit de l’Etat et elle est en nette
hausse. Cela fait dire à certains que sur la période mars - juin
2004, les impôts peuvent calculer le manque à gagner que le
système a fait subir aux caisses de l’Etat.


BLOC-NOTES

- Le comité ministériel de lutte contre le VIH/SIDA et les IST du
ministère de la Défense organise du 21 au 25 juin 2004, un
atelier de formation sur les nouveaux outils de planification,
gestion, suivi-évaluation des plans dans la salle de conférence
du Mess des Sous-officiers.

- Réunion du conseil des ministres statuaires de l’Union
économique et monétaire Ouest africain (UEMOA) du 21 au 25
juin à Ouagadougou.

- Conférence publique du Mouvement de la Jeunesse pour
l’unité et le progrès (MJUP) demain samedi 19 juin 2004, à
l’Espace culturel "Gambidi" Secteur 28, Dassasgho. Thème :
"Jeunesse et participation électorale".
Conférencier : Moussa Michel Tapsoba, Président de la
Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le Pays

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