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Intempéries au Yatenga : Le village de Soubo en détresse

Publié le mardi 10 juin 2008 à 15h03min

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Pendant que les sapeurs-pompiers s’acharnent à déblayer le côté ouest du grand marché de Ouahigouya, saccagé par la chute d’un pylône, le village de Soubo, à environ une quinzaine de kilomètres de la ville de Naba Kango, pleure son école, qui s’est effondrée par suite du vent du samedi 07 mai 2008. De nombreux dégâts ont été enregistrés dans ce village.

L’école de Soubo, qui se dressait majestueusement tel un éléphant dans cet espace désert à l’entrée du village et qui forçait l’admiration de tous, s’est écroulée littéralement.

Un cliché du panorama qu’offre ce désastre permet de voir que rien n’est récupérable dans ces ruines : murs en morceaux, toit inutilisable, tables-bancs cassées, portes et fenêtres tordues, manuels mouillés… De nombreuses feuilles de tôles ont été amenées à plus d’un kilomètres du bâtiment.

C’est une foule immense que nous avons trouvée dimanche matin, consternée devant le désastre. Le directeur de l’école, Michel Nanema, et ses adjoints ne savent plus à quel saint se vouer. « Il faut que nous puissions trouver des locaux avant novembre pour l’année scolaire prochaine », se lamentent-ils, visiblement excédés.

Quant aux parents d’élèves, ils lancent un appel aux fils, filles et sympathisants du village afin qu’ensemble et dans une synergie des moyens, un autre bâtiment puisse être érigé avant la fin des vacances.

A quelques dizaines de mètres de l’école, le Centre populaire des loisirs (CPL), pompeusement annoncé puis construit dare-dare lors des élections passées, n’a plus son quatrième mur, à son côté sud. Celui-ci gît de tout son long au sol.

Au village, cinq maisons d’habitation sont étalées et on s’affaire à récupérer des décombres ce qui peut encore l’être. De l’effondrement de ces maisons, une fillette s’en est sortie avec une cheville broyée. Une femme qui, par malheur, s’était réfugiée dans une autre de ces maisons, souffre présentement de traumatismes au dos : elle a reçu verticalement, sur cette partie de son corps, de gros cailloux qui retenaient son toit.

En tout cas à Soubo, c’est le mécontentement général. Mais quand on sait que ce village est un grenier électoral de l’ADF/RDA, tout porte à croire que quelque chose sera fait d’ici peu. Les électeurs ne demanderaient pas mieux.

Emery Albert Ouédraogo

L’Observateur

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