LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Commune de Ouagadougou : Un redécoupage administratif ou électoraliste ?

Publié le vendredi 25 avril 2008 à 13h43min

PARTAGER :                          

Après les provinces dont le nombre est passé de 30 à 45, c’est au tour de la commune de Ouagadougou de voir le nombre de ses arrondissements faire l’objet d’augmentation. Ces derniers temps, le sujet ou plutôt le projet initié par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) est au centre des rencontres du premier magistrat de la capitale, Simon Compaoré.

A terme, ce projet prévoit de découper à nouveau la commune, de morceler les arrondissements existants (les plus grands) pour en créer d’autres. On fait état d’une dizaine d’arrondissements que comptera Ouagadougou dans les prochaines années.

Comme lors du nouveau découpage du territoire, celui de la commune de Ouagadougou suscite des interrogations. Certes, tout le monde reconnaît que Ouagadougou s’est (démesurément) agrandie. Mais, est-ce là les vraies raisons de ce redécoupage ? Pour d’aucuns, en tout cas, les raisons invoquées ne sont pas suffisantes. Elles en cachent bien d’autres. C’est ainsi que certains Ouagalais se demandent si ce n’est pas plutôt un redécoupage à visée électoraliste. N’est-ce pas une volonté du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), de contrôler la capitale ?

Aussi, on peut se demander si le redécoupage va régler les problèmes liées à certains services sociaux de base. Car, pour certains, si avec 5 arrondissements, on n’arrive pas à résoudre les problèmes d’éducation, de logement, de santé, etc., ce n’est pas évident que l’on puisse le faire en multipliant le nombre d’arrondissements. Ce serait même multiplier les problèmes et, du coup, les exacerber. Sans doute que les concepteurs du projet, qui l’ont sans doute mûri, n’ont pas perdu de vue tous ces aspects dans leur volonté de résoudre les difficultés nées du gigantisme de Ouagadougou. En attendant de les voir à l’oeuvre, quelques interrogations sur le bien-fondé du projet demeurent.

Par Séni DABO

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km