LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Distinction de Monseigneur Anselme Titianma Sanou : Hommages croisés des masques et de la société civile à « Lafiasso »

Publié le jeudi 24 avril 2008 à 10h40min

PARTAGER :                          

L’archevêque de Bobo-Dioulasso, Monseigneur Anselme Titianma Sanon, a été le seul parmi 35 récipiendaires, à être élevé au rang de Commandeur de l’Ordre du Mérite des Arts, des Lettres et de la Communication, le jeudi 27 mars 2008. Le prélat venait également d’être auréolé du titre de Docteur Honoris Causa des Facultés Catholiques de Kinshasa, le 27 avril 2007.

A sa résidence de « Lafiasso » à la grande Mission catholique de Bobo-Dioulasso, la société civile, les membres du clergé, sa famille et une foule nombreuse d’amis et d’admirateurs, ont tenu à lui rendre un « hommage citoyen » appuyé, le dimanche 20 avril 2008. C’était au cours d’une cérémonie

aux couleurs des masques bobo représentant les différentes catégories de la société et du règne animal, et à laquelle assistaient le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Mathieu Bêbrigda Ouédraogo, l’évêque de Banfora, Mgr Lucas Sanon, le ministre délégué aux Collectivités territoriales, Soungalo Ouattara et le préfet de Bobo-Dioulasso. Par la voix de son représentant Abel Sanou, la société civile a rendu un vibrant hommage à Monseigneur Anselme Titianma Sanou« pour ses hauts faits », quitte à « écorcher un tant soit peu sa modestie ». Abel Sanou a justifié ce geste par la volonté de faire en sorte que l’exemple de sagesse et d’humilité servent de lanterne éclairant toute la maison, le Burkina Faso.

Comme si besoin en était encore, les intervenants sont revenus sur certains actes forts qui, somme toute, accréditent la devise épiscopale de l’homme d’église et de culture : « Venu pour servir et donner sa vie ». Ainsi, son rôle de « chevalier blanc » dans la crise née de l’assassinat en 1998, du journaliste Norbert Zongo, sa gestion empreinte de sagesse et quelquefois contre la volonté générale du clan, de la mort en 2001 de son neveu suite à l’élection controversée de Célestin Koussoubé à la mairie de Bobo-Dioulasso entre autres, ont été accueillis avec beaucoup d’admiration par l’opinion. Pour le président de la Communauté musulmane de Bobo, Mahama Sanou, c’est tout simplement oser parler d’un homme de la trempe de Monseigneur Anselme Sanon.

Néanmoins, il a vu en lui « le digne fils Bobo, l’intellectuel averti des questions religieuses, investi dans la recherche de l’unité de ses frères et qui a brillamment présidé la Journée de pardon et parrainé tout récemment l’édition 2008 de la Semaine nationale de la culture (SNC) ». Comme pour démentir le dicton « nul n’est prophète chez soi », c’est de sa propre famille que les témoignages de sympathie à l’endroit de l’archevêque sont venus. Son jeune frère, Alphonse relèvera la générosité, l’élan de solidarité, la foi chrétienne très profonde du grand frère « qui ne lui a jamais mis la main dessus depuis l’enfance ».

Au regard de la salve de vénérations venues de toute part, l’archevêque de Bobo-Dioulasso semble avoir fait siennes les paroles de St Paul à Timothée « Efforce toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à regretter ce qu’il a fait et qui trace tout droit par sa vie, le chemin de la parole de vérité »

Mahamadi TIEGNA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Route Didyr-Toma : 12 mois de retard, 7 km de bitume sur 43 km