Pollution environnementale : 23 bœufs morts empoisonnés à Banankélédaga
Une trentaine de gros et petits ruminants ont été victimes d’intoxication, le dimanche 13 avril 2008, dans le village de Banankélédaga situé à 15 kilomètres à l’ouest de Bobo-Dioulasso. Empoisonnement accidentel ou acte crapuleux, les villageois inquiets, ne trouvent aucune explication au drame. L’enquête diligentée par la gendarmerie de Bama suit son cours.
Les 80 bœufs de la famille Traoré ne sont pas tous rentrés ce dimanche 13 avril 2008. Apres avoir pâturé autour du village, 23 d’entre eux sont morts en l’espace d’une heure. Selon Boubacar Traoré, les animaux sont tombés suite à des ballonnements après avoir bu de l’eau à leur retour de la brousse.
Quelques petits ruminants et des chiens ont trépassé ou vomi après avoir consommé le contenu des viscères et de la viande des animaux morts empoisonnés. Du coup, les supputations vont bon train sur les circonstances du drame. Les villageois et les éleveurs arguent qu’il serait le fait de la « méchanceté humaine » et un individu répondant au nom de Arouna Sanou est déjà dans leur collimateur. L’accusé aurait manifesté verbalement sa satisfaction de voir les bœufs mourir.
C’est vraisemblablement aux yeux des populations, « un furadan », produit chimique très toxique contre les termites qui a été utilisé. Le préfet de Bama, Alain Galboni, les services de la brigade territoriale et de la santé animale de la commune, qui ont fait les constatations d’usage le lendemain, ne se sont pas encore prononcés sur les causes du drame. La même prudence est observée par le berger de la famille Traoré, Amidou Diallo qui soutient ne rien comprendre de ce qui est arrivé. En attendant d’établir la vérité sur les faits, les premiers responsables de la commune de Bama, ont fortement déconseillé aux populations la consommation de la viande des animaux morts, avant d’ordonner l’incinération des carcasses le mardi 15 avril 2008.
On a même frôlé le drame, puisque certains habitants du village et des localités environnantes, avaient trouvé une « astuce » pour consommer la viande en conseillant d’y mettre du citron dans la cuisson à l’effet supposé, d’annihiler l’effet du poison. A la Brigade territoriale de Bama, les choses vont vite et ce mercredi, l’équipe de l’adjudant Grégoire Da affirme détenir un « suspect sérieux » sans plus.
Les habitants de Banankélédaga attendent beaucoup de cette enquête et espèrent qu’elle aidera à comprendre les morts mystérieuses d’animaux depuis quelques années.
Mahamadi TIEGNA
Sidwaya