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<I> On murmure</I> : Des partis d’opposition des Hauts-Bassins mécontents

Publié le mercredi 16 avril 2008 à 11h00min

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Kantigui a reçu les lettres de mécontentement de neuf (9) partis d’opposition en provenance de la région des Hauts-Bassins. Ceux-ci expriment leur déception car ils ont été congédiés d’un atelier portant sur l’avant-projet de loi relatif à la sécurisation foncière en milieu rural. "Le matin du jeudi 13 mars 2008, nous étions présents à l’ouverture de l’atelier.

Et là, notre désillusion a été des plus amères lorsque les organisateurs nous ont déclaré que nous n’étions pas concernés par ces travaux, nous qui avions reçu des invitations émanant du gouvernorat", soutiennent-ils. Kantigui relève de la lettre de ces partis politiques mécontents que "les responsables de l’atelier ont tenté maladroitement d’avancer comme raison, l’impossibilité d’offrir des perdiems à de si nombreux participants". Alors que les partis qui s’estiment congédiés comme des malpropres pensent que "c’est la gravité du sujet qui explique la grande affluence et non le vil espoir d’un quelconque perdiem".

Face à cette situation, les neuf partis, à savoir, l’ADF/RDA, l’AB/PSR, le FFS, le LCB, le PDS, le RDPB, le RDEBF, l’UDPS et l’UNIR/MS "élèvent une vive et énergique protestation contre cette façon cavalière de traiter des citoyens de bonne volonté venus spontanément prêter leur concours pour la préservation de la paix sociale dans leur région". Déjà, Kantigui note que ces partis politiques "expriment une très grande réserve quant à la valeur et la fiabilité des résultats qui sortiront de ces travaux conduits comme "à huis clos" par des séminaristes triés sur le volet depuis Ouagadougou en l’absence des vrais responsables et leaders d’opinion, à l’insu des populations de la région".


* L’usine de poison de Nagrin démantelée

Kantigui a ouï dire que la police de Ouaga-2000 vient de mettre aux arrêts un dangereux fabricant de produits de consommation. En effet, selon les informations parvenues à Kantigui, cet individu qui habitait dans le quartier Nagrin, avait transformé sa cour en une véritable usine à poison, employant plusieurs "ouvriers". Il déployait des gens dans la ville, chargés de récupérer entre autres des bouteilles vides de vinaigre et d’eau de Javel surtout dans les décharges publiques. Lui se chargeait d’aller payer des produits chimiques dans un pays de la sous-région et d’y confectionner des étiquettes.

Dans leur maison-usine de Nagrin, l’homme qui avouera ne pas s’y connaître en chimie ni posséder de diplôme, faisait transvaser son mélange dans les bidons vides avant de les reconditionner et d’y apposer les étiquettes de contrefaçon. Par exemple les bidons de vinaigre étaient reconditionnés à l’aide d’une pince chauffée qu’ils appliquaient au bout. Et, ni vu ni connu. Sans le moindre scrupule, ces produits étaient écoulés sur le marché. Et en ces temps de vie chère, à ce qu’il paraît, ils étaient vendus moins cher. Des quantités inestimables ont ainsi été écoulées sur le marché. Selon les sources de Kantigui, le "patron de l’usine" a avoué à la police avoir tenté en vain de produire des "cubes maggi".


* Des vendeurs de tickets de la SOTRACO demandent le soutien du ministre Gilbert Noël Ouédraogo

Kantigui a appris que des vendeurs de tickets de la Société des transports en commun (SOTRACO) ont de plus en plus le sommeil difficile. "Nous allons devoir quitter bientôt Ouagadougou en pleine année scolaire avec nos enfants", "comment allons-nous assurer le quotidien de nos familles en ces temps de vie chère", telles sont des lamentations entendues çà et là. Les responsables de la société auraient décidé de mettre fin à leur contrat et de les mettre à la porte. Les agents concernés cumulaient les postes de conducteur et de vendeur de tickets. En voulant mieux comprendre la situation, Kantigui a découvert que ces vendeurs de tickets appelés "receveurs" seraient des employés d’une agence de sécurité appelée "agence Guuda" qui sous-traite avec la SOTRACO.

Voyant venir le spectre de la rupture de contrat depuis plus de cinq (5) ans qu’ils travaillent, ils ont régulièrement demandé leur intégration auprès de la SOTRACO. Le nouveau directeur général, arrivé il y a de cela six (6) mois, leur avait demandé trois (3) mois de sursis pour étudier le dossier. Mais le dossier aurait rencontré une fin de non-recevoir sur la base d’un critère de rajeunissement des employés de la société. Fatigués des poursuites, ils demandent au ministre des Transports Gilbert Noël Ouédraogo de s’impliquer personnellement afin qu’ils conservent leur emploi à la SOTRACO.


* Un militant CDP du secteur n°30 crie à l’injustice

Il est parvenu à Kantigui qu’un militant du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) du nom de Zibignaré Gouba serait mécontent et se dit victime d’injustice parce qu’on lui refuse le poste de secrétaire à l’organisation du parti au secteur n°30 alors qu’ils s’estime "populaire", pour l’occuper. Selon les sources de Kantigui, ce militant ferait partie d’une vague de militants démissionnaires de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) qui ont rejoint avec "armes et bagages" le CDP à la faveur de la campagne des législatives de mai 2007. Ils auraient reçu la promesse selon laquelle chaque leader aura un poste de responsabilité au niveau du démembrement CDP de son secteur.

Les autres leaders auraient bénéficié des postes sauf Zibignaré Gouba. Selon les informations parvenues à Kantigui, le militant mécontent relève que le bureau du secteur n°30 n’a pas été constitué au cours d’une assemblée générale comme le veut les textes du parti. Il y voit la main de certaines personnes qui ne devraient pas être élues d’après le règlement intérieur du CDP. M. Gouba aurait alors avisé la député-maire Mme Zénabo Drabo, première responsable CDP de l’arrondissement de Bogodogo. Elle aurait promis de "débloquer" la situation afin de lui permettre d’intégrer le bureau. Mais jusque-là rien n’y fit. Il voudrait donc attirer l’attention des responsables du CDP car selon lui, "le contrat n’a pas été respecté".


SOS pour la préfecture de Boussoukoula

Kantigui a été témoin d’une situation honteuse, incroyable, misérable et inacceptable à quelques encablures de la frontière ivoiro-burkinabè, dans la préfecture du département de Boussoukoula dans le Noumbiel située à 4 km de la frontière. Dans cette préfecture, toutes les conditions sont réunies pour décourager même ceux qui sont animés d’une bonne volonté de servir dignement et loyalement l’Etat burkinabè. Et Kantigui ne peut que déplorer la situation qui n’honore ni l’Etat burkinabè ni le dépositaire de l’autorité de l’Etat dans cette partie du Burkina.

Une maison en banco simplement crépie, construite pour servir de logement aux enseignants de l’école de Boussoukoula a été transformée en préfecture depuis 2001. Fissuré par endroits, avec une porte et des fenêtres rouillées, ce bâtiment de deux pièces, un salon, non clôturé, sert à la fois de logement et de bureau du préfet. Dotée d’un WC externe dont les murs n’ont pu eux aussi résister à l’érosion du temps, la préfecture de Boussoukoula constitue une honte nationale à la porte de notre voisine, la Côte d’Ivoire. Kantigui n’occulte pas les efforts que les autorités font chaque jour pour améliorer les conditions de vie et de travail des Burkinabè mais estime que l’Etat peut mieux faire ici pour la préfecture de Boussoukoula.

Tenez ! l’unique moyen de communication rapide à la disposition du préfet est le Réseau aérien de communication (RAC) qui serait actuellement en panne. Aujourd’hui, le représentant de l’Etat à Boussoukoula utiliserait son propre téléphone portable qu’il recharge à ses frais pour communiquer avec sa hiérarchie. Et cela en escaladant une colline. Comment peut-on comprendre cette situation de dénuement et de surcroît à une frontière ? Même les enseignants de cette localité sont mieux logés que le préfet.

Pourtant, selon les informations parvenues à Kantigui, un site aurait été choisi, il y a de cela quelques années, pour la construction d’une préfecture digne de ce nom. Alors, à quand la fin de ce calvaire et de cette humiliation ? Kantigui interpelle qui de droit afin de sauver l’image du Burkina Faso qui est loin d’être le pays de toutes les misères du mond.

Kantigui

Sidwaya

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