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<I> On murmure</I> : 5 personnalités nommées ambassadeurs du Burkina ?

Publié le mercredi 2 avril 2008 à 09h22min

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Moumouni Fabré en Afrique du Sud, Monique Ilboudo au Danemark, Hyppolite Ouédraogo au Sénégal, Beyon Luc Adolphe Tiao en France et Prosper Vokouma en Suisse...Selon les informations de Kantigui, ces personnalités pourraient, dans les jours à venir, être officiellement nommées ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires du Burkina.

On sussure que les candidatures de ceux-ci ont été acceptés par les pays où chacun d’entre eux devrait être accueilli comme représentant du Président du Faso. Ces informations sont certes à considérer avec beaucoup de précautions, car aucune source officielle n’a osé les confirmer, mais les analystes du landerneau politique burkinabè y croit dur comme fer ! Et ce, loin de tout poisson d’Avril. Et tous les cas, nous saurons plus dans les prochains jours ou semaines étant entendu que l’absence d’ambassadeur plénipotentiaire du Burkina en France, en Suisse, en Afrique du Sud, au Sénégal, au Danemark, n’a que trop duré. En sus de ces postes, devrait sans doute suivre le remplacement de certains ambassadeurs à leurs postes, notamment ceux déjà à la retraite ou ceux qui cumulent une longévité probablement peu diplomatique à leurs postes...
Kantigui suit cette donne diplomatique de près..


* Vers un redécoupage de la commune de Ouagadougou en 10 arrondissements

Kantigui constate que mi-mars, le ministre en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a appelé le conseil communal de la commune de Ouagadougou à un redécoupage du territoire de la ville de Ouagadougou. D’autant plus que le gouvernement serait préoccupé par des dysfonctionnements dus aux surdimensionnements consécutifs en découpage du territoire communal de Ouagadougou en 5 arrondissements et 30 secteurs. Un découpage qui ne semblerait pas tenir compte, suffisamment, des dynamiques socioculturelles internes à Simonville... Ainsi, on pourrait se retrouver, selon certaines informations, avec 10 maires d’arrondissement, dans la ville de Ouagadougou et beaucoup plus de secteurs. Kantigui qui suit de près les réactions bien diverses, sur cette donne ô fort politique, ne manquera pas de revenir la-dessus...


* Le scanner de l’hôpital Souro-Sanou est là

Kantigui a ouï dire que le scanner annoncé pour le Centre hospitalier national Souro Sanou de Bobo-Dioulasso est déjà arrivé. Les informations parvenues à Kantigui indiquent même que l’appareil aurait été embarqué, le lundi 31 mars 2008 par un avion de la "compagnie du bon voisinage" Air Burkina pour la capitale économique.

Kantigui s’est laissé dire que cette diligence des autorités sanitaires du Burkina Faso pour traduire en actes, l’annonce faite il y a quelques semaines, de doter l’hôpital Souro-Sanou d’un scanner performant est à saluer. Kantigui est d’avis que l’arrivée de cet appareil médical de haute précision indispensable pour diagnostiquer certaines pathologies, va soulager, sans nul doute les patients de cette partie Ouest du Burkina Faso qui se voyaient obligés de se rendre à Ouagadougou au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo pour leurs examens au scanner. Kantigui se réjouit, en tous les cas avec les usagers du fait que les services du scanner de ce centre, débordé par la forte affluence des malades de divers horizons du Burkina Faso et même de pays de la sous-région, seront désengorgés.


* La IVe édition de la SNI est prévue du 18 au 26 avril

A peine la SNC 2008 terminée qu’une autre semaine, celle nationale de l’Internet pointe à l’horizon, selon les informations glanées par Kantigui.
Organisée par le ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, la présente édition, placée sous le thème "TIC et environnement" aura lieu du 18 au 26 avril 2008. Comme d’habitude, pour ne pas faire les choses à moitié, cette semaine sera couplée avec le IIe forum panafricain sur le partage des meilleures pratiques dans le domaine des technologies de l’information et de la communication pour le développement. Placé sous le thème "Quels partenariats pour promouvoir le gouvernement électronique ?", ce forum sera le cadre idéal de promotion et de la bonne gouvernance.


* Dédougou abrite la finale de la coupe Jeunesse-action

Kantigui a ouï dire que c’est ce samedi 5 avril 2008 que se déroulent à Dédougou les activités entrant dans le cadre de la grande finale de la coupe Jeunesse-action de la députée Korotimi Koté. D’abord concernée par les secteurs et villages de Dédougou la compétition est devenue provinciale et a regroupé, cette année, tous les villages de la province du Mouhoun. En marge de la grande finale qui oppose le secteur n°4 au secteur n°2, il est prévu une course cycliste mixte où les handicapés seront à l’honneur, de la pétanque et du football féminin. La donatrice fera dans la mi-journée du samedi, un don de matériel à l’orphelinat de Mariadougou.
Le président de l’Assemblée nationale, Monsieur Roch Marc Christian Kaboré est le parrain de cette édition qui s’achève de fort belle manière.


Un cadre de concertation provincial au Yagha

Il est parvenu à Kantigui qu’un Cadre de concertation technique provincial du Yagha (CCTP) a vu le jour. Il est dirigé par Moussa Barthélemy Rouamba, haut-commissaire de la province de Sebba et regroupe tous les "gros bonnets" de la localité. Il s’agit notamment en plus du haut-commissaire, de tous les préfets, maires, directeurs et chefs de services provinciaux, des responsables des projets, d’ONG ainsi que d’associations. En vue de jeter les bases et de dynamiser le CCTP, les membres ont tenu le 18 mars 2008, leur première session au cours de laquelle ils ont fait le bilan d’activités 2007 et élaboré le programme de 2008. Ils ont, à l’issue de la rencontre, souhaité la tenue régulière du CCTP. Les participants à la session ont invité les élus à prendre en charge le CCTP par les budgets locaux. Ils ont souhaité le renforcement des capacités des membres du cadre et le centrage les thèmes du CCTP sur le développement rural.


* Le président du CSC à Sidwaya

Beyon Luc Adolphe Tiao, président du Conseil supérieur de la communication (CSC) serait l’hôte des Editions Sidwaya, le 7 avril 2008. M. Tiao devrait saisir l’occasion pour redire son admiration pour les Editions Sidwaya, une maison qu’il a vu naître et grandir, avec les réalités qui sont les siennes. Voilà qui est encourageant, à l’heure où moult analystes reconnaissent en Sidwaya, un des acteurs-clés contribuant au renforcement du processus démocratique en cours du Burkina Faso.


* Le prix "Découvertes RFI" est ouvert

Kantigui a appris que, conformément à sa tradition, Radio France internationale organise cette année, son concours dénommé "Prix Découvertes RFI 2008-Musique du monde". Ce concours intéresse les groupes musicaux d’Afrique, des îles de l’Océan indien et des Caraïbes.

Il s’adresse plus particulièrement aux professionnels qui ont déjà commercialisé un ou deux CD dans les zones concernées par le concours, en Europe et en Amérique, quatre cassettes dans les zones mentionnées. Pour ceux qui désirent participer à cette compétition, ils devront envoyer leurs candidatures à RFI avant le 1er juillet 2008. Le ou les lauréats recevront un prix de 7 000 euros offerts par RFI ainsi qu’une aide au développement de carrière de 12 500 euros allouée par le ministère français des Affaires étrangères pour financer des tournées en Europe.
Toujours pour le lauréat, une tournée en Afrique sera organisée par Culture France et une programmation au festival Musiques métisses offerte par la SACEM. Et le CD de la personne qui aura le 1er prix bénéficiera d’une promotion sur les antennes RFI et sur l’ensemble des médias associés au concours. Pour plus de renseignements, ceux qui sont intéressés pourront aller sur le site www.rfi.fr.


* SOS pour le lac BAM

A travers cette lettre ouverte, Aly Nana, conseiller municipal dans la commune rurale de Bourzanga lance un appel au Premier ministre burkinabè pour sauver le lac Bam. Voilà son cri du cœur.

A Monsieur le Premier ministre

Il y a des événements qui, lorsqu’ils se produisent, méritent d’être appréciés pour appréhender les contours et détours qui s’y attachent. C’est avec intérêt que j’ai appris le déplacement de notre Premier ministre dans la province du Bam et précisément dans ma commune de Bourzanga pour le lancement du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement à l’horizon 2015. Si cela est d’une importance capitale pour le Bam et précisément pour Bourzanga, force est de reconnaître qu’il est plus que jamais nécessaire voire impérieux de rappeler un certain nombres de faits et de constats et d’en tirer quelques conclusions qui en découlent
A ce titre, je remercie l’Observateur Paalga qui a tait un reportage vital intitulé « il faut sauver le lac Bam » dans lequel il a comparé le lac Bam au lac Tchad. Si je décide une fois de plus de m’exprimer à travers nos journaux qui nous donnent des cadres d’expression libre, c’est simplement du fait que j’attache une importance exceptionnelle au développement de ma chère province, le Bam et plus précisément, Bourzanga.

Loin de m’ériger seul en défenseur des intérêts vitaux du Bam, je crois pouvoir à travers ma modeste personne contribuer un tant soit peu à l’élargissement du champ des débats contradictoires positifs et cela en vue d’interpeller nos autorités sur la situation peu enviable de notre province qui, il faut le rappeler, souffre plus de la division de ses filles et fils et de la mauvaise compréhension du débat politique que des autres maux. Cette visite du Premier ministre intervient au moment où le Bam est à la croisée des chemins, à la recherche de ses repères et de son unité. Elle intervient aussi au moment où le Bam est en train de « remercier » une certaine classe politique qui pendant longtemps après avoir usé et abusé du nom du chef de l’Etat pour se frayer des passages et se créer des places au soleil sont en train d’être démasqués avec une humiliation historique.

Que n’a-t-on pas entendu ? « Je suis l’œil et l’oreille du président » ; « je suis la mallette du président" ; « je suis l’homme de confiance du président », « si vous ne me votez pas, vous n’aurez pas ceci, vous n’aurez pas cela », tout cela pour embarquer nos braves populations du Bam dans un bateau en manque de repère et prêt à chavirer. Cette visite intervient aussi au moment où le Bam a enregistré sa première alternance politique depuis l’ouverture démocratique, c’est-à-dire au moment où un parti d’opposition (ADF/RDA) sans moyens et le parti au pouvoir (CDP) se sont équitablement répartis les sièges à l’Assemblée nationale. Cet état de fait s’explique en grande partie par l’action responsable et visionnaire de la jeunesse du Bam qui a finalement compris que leur province, malgré les opportunités de développement que la nature leur a données (Lac Bam, l’or dans presque toutes les communes, potentialités d’élevage) est en train de traîner lourdement les pieds et reste en marge de la dynamique du développement durable.

C’est le lieu pour moi de saluer le courage et la détermination de tous ceux qui n’ont pour souci que le développement du Bam, et d’appeler toutes les communes de la province à démasquer et à isoler davantage les ennemis du Bam qui croient que seuls l’argent et le matériel font la gloire de l’homme. A ce titre, l’action du ministre de la Sécurité, Assane Sawadogo, natif de la province, de créer un cadre de concertation beaucoup plus grand regroupant toutes les sensibilités et acteurs doit être saluée sa juste valeur même et la vigilance doit être de mise car comme on le dit « là où y a des arrangeurs, il y a des gâteurs ».

Monsieur le Premier ministre, je vous ai suivi une fois à la télé durant vos nombreuses sorties où vous disiez que l’on ne doit plus attendre à la fin de chaque saison pour dire qu’il a manqué une ou deux pluies pour que la saison soit bonne. Cela s’entend que notre développement passe forcément par la rétention d’eau. Si c’est le cas, le Bam ne vous demande qu’une seule chose : désensabler notre grand lac et créer les conditions de son exploitation judicieuse, le reste on s’en charge. Chapeau bas à tous ceux qui ont saigné pour que la route Ouaga-Koungoussi soit enfin goudronnée, mais nous seront plus contents si nos frères de Djibo aussi en bénéficiaient car nous partageons les mêmes réalités. S’agissant de votre destination finale pour le lancement du vaste projet, vous avez sûrement entendu parler voire visité cette commune rurale, Bourzanga. Elle est située à 40 km de Kongoussi.

C’est la plus grande commune rurale de la province du Bam, regorgeant de tous les éléments essentiels pour son développement. Malheureusement, Bourzanga n’échappe pas aux règles des autres communes de la province du Bam qu’il convient de rappeler avec véhémence, ce qui vous permettra sans nul doute de comprendre beaucoup de choses. Sachez d’abord que votre visite pour le lancement dudit projet, bien que ça honore les filles et fils de Bourzanga, sera exploitée à des fins politiques inavouées par des situationnistes opportunistes qui vont en mettre au compte de leur soit-disant relation personnelle avec le président du Faso et cela pour pouvoir davantage conditionner, intimider, museler les populations locales qui sont déjà victimes de la peur bleue car c’est la règle selon laquelle. « ceux qui ne sont pas avec nous, sont contre nous ».

Monsieur le Premier ministre, je parle en connaissance de cause car je suis un conseiller de la municipalité de Bourzanga où des pressions et des menaces de tous ordres pèsent encore sur moi, pour ma vie. Je prends encore ces risques d’écrire car je ne peux me permettre de me taire dès lors que les intérêts de ma commune doivent être défendus avec courage et responsabilité. Bourzanga vit une situation actuelle difficile du fait des lotissements anarchiques qui ont été faits avec pression et passion sans tenir compte des intérêts de toutes les populations de toute la commune. Bourzanga est sous tension perceptible et si rien n’est fait le pire est à craindre d’ici là car des familles entières sont obligées de quitter la commune car elles sont sommées de quitter leurs terres. Bourzanga est en ébullition car c’est au moment où les populations sont concentrées sur leurs cultures maraîchères qu’elles sont priées manu militari de libérer leurs anciennes cours. J’ai toujours été farouchement opposé à ces méthodes lors des différentes sessions du conseil municipal mais du fait que nous sommes minoritaires et que les conseillers ont peur, je n’ai jamais été suivi par la majorité.

J’invite les autorités compétentes et en particulier les filles et fils de Bourzanga à ne pas suivre passivement la situation telle qu’elle est car nous seront tous responsables devant l’histoire et demain on pourra nous accuser de n’avoir rien fait pour éviter le chaos c’est-à-dire la haine et la division car comme le dit le Professeur Ki-Zerbo, « quand on ne sait pas ce que l’on cherche, on ne comprend pas ce que l’on trouve ». Autrement dit, cette assertion pourrait signifier que ce l’on trouve est le résultat de ce que l’on a cherché ».
En disant cela, nous ne tombons pas dans le « manichéisme forcené », ou nous ne voulons pas faire « dans l’occupation permanente des esprits ». Ce n’est pas notre intention mais un juste exercice de la maxime de Beaumarchais qui nous enseigne "qu’il n’y a point d’éloges flatteurs sans la liberté de blâmer ».

Aly NANA
Conseiller de la commune
de Bourzanga
Tél. 70 73 64 04

Kantigui

Sidwaya

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