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Pénurie d’eau à Niangoloko : Le fût vendu à 1750 F CFA

Publié le mercredi 5 mars 2008 à 09h48min

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En plus de la flambée des prix du riz, du sucre, du savon et de bien d’autres produits considérés comme de première nécessité, les habitants de Niangoloko connaissent une autre flambée de prix, celle de l’eau, due à une pénurie très accrue de cette denrée.

La scène que l’on voit le plus dans la ville de Niangoloko est l’attroupement de femmes faisant le pied de grue au niveau des fontaines ou portant sur la tête des bidons. On rencontre également des pousse-pousse d’eau le long des rues. Une situation qui fait penser aussitôt à une coupure ponctuelle d’eau, obligeant les populations à rechercher la quantité vitale en attendant le retour à la normale. Mais une femme attire notre attention en disant que le problème d’eau à Niangoloko est permanent depuis des années. Mais tout s’est aggravé la semaine dernière. Selon les femmes, la station de traitement, en raison de problèmes techniques, n’arrive plus à satisfaire les besoins de la ville. Alors, disent-elles, elles sont obligées de faire la queue au niveau des rares fontaines de la ville pour espérer avoir une bassine d’eau. Mais lorsqu’arrive le tour d’un pousse-pousse de s’approvisionner, les autres sont obligés de prendre leur mal en patience vu que le débit de l’eau est très faible.

Les femmes doivent attendre parfois une demi-heure, voire plus, pour que ce dernier fasse le plein avant de leur céder la place. Certaines ne pouvant pas supporter cette longue attente ont trouvé l’ingénieuse mais non sans danger idée combien dangereuse, de faire comme au village : elles se rendent dans les marigots taris, creusent et trouvent une source d’eau limpide mais qu’on ne saurait qualifier de potable et se servent. Selon des témoignages que nous avons recueillis dans un des marigots, l’eau est utilisée aussi bien pour la boisson que pour la cuisson des repas.

Présentement, les plus nantis de la cité de Santa achètent l’eau dans les barriques. Et comme à situation particulière, on applique des prix particuliers, la barrique d’eau est vendue aujourd’hui à 1750 F (NDLR : nous y étions le samedi 1er mars 2008). En attendant que les services chargés de la distribution d’eau trouvent une solution, le propriétaire de l’Hôtel Somanagré a ouvert les vannes de son château d’eau aux habitants. Seuls les petits récipients peuvent se servir.

Par Mamadou TRAORE

Le Pays

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