"Comme vous le savez, l’armée est une entité spécifique avec des valeurs fortes qu’il faut travailler à préserver, tant les influences internes comme externes peuvent contribuer à les éroder. Et pour cela, le rôle de la hiérarchie, c’est de toujours insister sur la spécificité de notre métier et sur le devoir qu’il y a pour tout militaire d’oeuvrer à la préservation des valeurs militaires surtout au sein d’un Etat de droit, d’oeuvrer à avoir un comportement républicain afin de sauvegarder l’image d’une armée nationale, une armée neutre, une armée professionnelle." C’est le chef d’état-major de l’armée de terre, le colonel major Dominique Diendéré, qui situait ainsi l’objet de sa visite à la garnison de Gaoua le 15 février dernier. Une visite qui s’inscrit dans le cadre de l’exécution du programme d’activités 2008 de l’état-major de l’armée de terre dont l’étape de Gaoua constituait la boucle après une tournée de deux semaines dans les différentes garnisons.

Le chef d’état-major de l’armée de terre avait également souligné bien d’autres aspects au centre des échanges avec la troupe. C’est ainsi que les grands dossiers de l’armée et certaines questions générales concernant toutes les forces armées ont été évoqués, et une grande partie de l’entretien avec la troupe a été consacrée à des conseils, particulièrement aux jeunes qui entament leur carrière dans l’armée. Cela pour les préparer à mieux affronter certaines contraintes sociales qui se présenteront éventuellement à eux. Dans une discipline dont seul l’homme de tenue a le secret, les hommes dirigés par Gervais Remen ont fait preuve d’une attention soutenue. Après avoir écouté le rappel des règles qui régissent une armée, les forces armées du camp Bafuji ont eu droit à la parole pour exprimer leurs préoccupations.

"Partout où nous sommes passés, c’était des préoccupations responsables en liaison avec l’amélioration des conditions de travail, des questions professionnelles mais aussi des questions liées au social du militaire", avait indiqué la hiérarchie de la troupe. Pour elle, des efforts ont déjà été faits concernant certaines préoccupations, et il reste à consolider d’autres acquis. C’est dans ce sens que les plans de renforcement des garnisons qui seront mis en oeuvre viendront à point nommé.

La délégation avait également en son sein les divisions les plus sensibles afin de traiter l’essentiel des questions spécifiques. Il y avait le chef de la division des opérations de l’armée de terre qui s’occupe de la formation, des stages, le directeur de l’intendance, le directeur du matériel et aussi d’autres techniciens de la 2e région militaire.

Par Hompko Sylvestre KAMBOU

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