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Arrondissement de Konsa : Bientôt un lotissement

Publié le vendredi 15 février 2008 à 09h19min

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Depuis le lundi 4 février 2008, le maire de l’arrondissement de Konsa, Karim Barro, a lancé une opération de recensement dans la zone non lotie du secteur n° 21 en vue d’un lotissement très prochain.

L’ambiance dans la zone non lotie du secteur n° 21 de Bobo-Dioulasso est très révélatrice du grand désir des Burkinabè d’avoir une parcelle d’habitation. Résidents comme non résidents sont tous à pied d’œuvre pour se mettre à jour par rapport aux conditions à remplir pour être recensé, à savoir disposer d’une maison tôlée (d’au moins 10 tôles) avec porte et fenêtres. Pour la circonstance, tous ceux qui désirent être attributaires sont soudainement devenus des maçons et les maisons poussent sur le site comme des champignons.

Toute chose qui ne facilite pas le travail de l’équipe de recensement dirigée par la 2è adjointe au maire de Konsa, Korotimi Bangaré Sanou. « Cette situation fait que nous n’avançons pas dans le travail, car même de nuit, les gens viennent construire des maisons et quand nous revenons le lendemain, au lieu d’avancer, nous restons sur place à enregistrer les nouvelles constructions », a-t-elle déclaré.

La stratégie adoptée par l’équipe pour faciliter le travail consiste à mettre systématiquement une grande croix sur les maisons inachevées. « Une fois que nous faisons cela, nous ne revenons plus sur cette maison. Cette manière de travailler nous met souvent en conflit avec certaines personnes, mais il le faut sinon nous n’allons pas nous en sortir ». Ceux qui ont déjà été recensés ne cachent pas leur joie : « Vous savez, il est difficile d’avoir une parcelle à Bobo ici. Alors avec ce recensement, nous espérons que Dieu nous aidera à avoir quelque chose », déclare Mahamadi Tiendrébéogo, un résident de la zone.

Et les autres attendent, photocopie de leur pièce d’identité en main devant leur porte, l’équipe de recensement. Vu le nombre de maisons sur le site et les constructions qui continuent, Mme Bangaré affirme ne pas savoir quand prendra fin l’opération. En attendant, ce sont les vendeurs de tôles, portes, fenêtres, les briquetiers et les pousseurs de barriques d’eau des environs qui se frottent les mains. Leurs chiffres d’affaires ont en effet considérablement grimpé.

Clarisse HEMA

Sidwaya

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