Le Projet assainissement collectif de la ville de Bobo-Dioulasso est conduit par l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Les travaux sont exécutés par l’entreprise DYWIDAG International, avec comme bureau d’ingénieur conseil, GKW Consult. D’un coût de 3 462 857 659 FCFA, ce projet est financé par la KFW (83%) et l’ONEA (17%). Les travaux qui ont débuté en mai 2007 sont prévus pour s’achever dans le courant du deuxième semestre de 2008. La visite du maire de Bobo-Dioulasso a débuté à la station de pompage au secteur n°19 (Lafiabougou).

A cette première étape, les techniciens de l’ONEA, de DYWIDAG International et de GKW Consult lui ont expliqué que l’ouvrage va servir à exécuter la première phase du projet qui concerne le traitement des eaux usées provenant de JOSSIRA, de la SN-CITEC, de la BRAKINA, de la SOFIB, du Centre hospitalier universitaire Sourô-Sanou (CHUSS) et de l’abattoir. Cette phase devrait débuter en fin juin 2008. Elle sera suivie d’une seconde phase, à savoir celle de la densification du réseau de la zone industrielle qui va être connecté à celui du centre-ville.

Le cortège s’est déporté par la suite successivement à la zone industrielle, puis à quelques mètres la BRAKINA où des regards (points d’accès au réseau souterrain, situés tous les 50 mètres et qui servent également à marquer tous les points de changement de direction) lui ont été présentés.

Le regard de la BRAKINA a l’avantage d’être le point de convergence des eaux usées de la zone industrielle avant de rejoindre le CHUSS où c’est un véritable labyrinthe d’égouts qui accueille le maire Salia Sanou. Après le CHUSS, cap est mis sur l’ONEA où un système laser qui permet de calculer la pente adéquate est présenté à l’édile. Le périple s’est poursuivi à l’abattoir et au pont de Dogona (secteur n°13), le long du réseau qui prend fin à la station de traitement des eaux usées avant leur rejet dans la nature. Cette station est située dans un espace de 20 hectares négocié dans une mangueraie. En contrepartie, les populations ont reçu un dédommagement de près de 100 millions de francs CFA.

A souligner que ces mêmes populations ont formulé certaines doléances, à savoir : l’emploi des jeunes du secteur, la construction de caniveaux en lieu et place du dispensaire (le secteur en dispose déjà) prévu par le projet, une bornefontaine et la diminution des nuisances dues à la poussière. A l’issue de sa visite, le maire de Bobo-Dioulasso s’est dit satisfait de l’état d’avancement des travaux estimé à 52% à la date du 31 janvier 2008.

Pour lui, « cette sortie de terrain était nécessaire parce que c’est un grand projet, un projet d’importance pour la ville ». C’est d’ailleurs pourquoi, a-t-il affirmé, « nous avons mis en place une commission de suivi qui comprend l’ONEA, DYWIDAG et la mairie ». Il est d’autant plus satisfait que cette avancée des travaux augure la fin des nuisances pour les populations riveraines du canal des eaux usées industrielles et va préserver les silures sacrés du marigot Houet, symboles de la ville de Sya.

Urbain KABORE

Sidwaya