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« Une longue marche pour le respect » : Le visage du Burkina Faso, selon Patrick Descombes

Publié le mercredi 23 janvier 2008 à 10h25min

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« Une longue marche pour le respect » : Le visage du Burkina Faso, selon Patrick Descombes

Le livre, « Une longue marche pour le respect » de Patrick Descombes qui retrace les grands progrès du Burkina Faso a été dédicacé, le 22 janvier 2008 à Ouagadougou. La cérémonie a été placée sous le haut patronage du ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo et a connu la présence de plusieurs membres du gouvernement burkinabè.

« Une longue marche pour le respect », dédié aux enfants du Burkina Faso et présenté au public, mardi 22 janvier 2008 est écrit par l’économiste et communicateur français Patrick Descombes. Diplômé en lettres et en commerce, Patrick Descombes a foulé le sol burkinabè pour la première fois en 1968. Entre cette date et aujourd’hui, bien de choses ont évolué. Ses multiples voyages au pays des Hommes intègres et dans toute l’Afrique de l’Ouest, lui ont permis de dresser un constat.

Selon M. Descombes « De l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, le progrès s’est installé au Burkina Faso ». Il s’agit pour lui de rendre hommage à tous les acteurs du développement et surtout montrer à la jeunesse, le chemin parcouru et les efforts consentis dans un pays où tout se mérite.
« C’est le mérite qui donne le respect », a affirmé M. Descombes. Pour lui, le Burkina Faso ne s’attarde pas sur ses difficultés. « Ce pays avance, se construit et cela mérite du respect ». C’est donc un devoir de mémoire que Patrick Descombes voudrait partager avec l’ensemble de la jeunesse burkinabè afin qu’elle sache que le Burkina Faso s’est réalisé progressivement dans la continuité. Il ressort dans la présentation de Jacques Prosper Bazié, que ces réalités sont traduites sur 436 pages en trois parties et 41 chapitres.

« Une longue marche pour le respect » paru aux Editions South North est vu par l’écrivain Jacques Prosper Bazié comme une œuvre d’espérance, qui conforte le Burkina Faso vers le cap qu’il s’est fixé.
L’œuvre est riche en statistiques récentes, car elle a exploré le Burkina Faso à travers ses 13 régions. La première partie du livre dresse l’histoire du pays : la succession des régimes, l’étape révolutionnaire marquée par certaines dérives, l’avènement du Front populaire qui a travaillé à atténuer les rancœurs. Patrick Descombes fait également la genèse du processus démocratique avec l’adoption de la Constitution, les élections législatives et présidentielles dont la dernière de la IVe République a connu le sacre du président Blaise Compaoré avec plus de 80% des voix.

Dans la deuxième partie, Patrick Descombes évoque les avancées de la société burkinabè. Il aborde les domaines dans lesquels les efforts de la communauté nationale ont permis des bonds prodigieux : environnement, agriculture, élevage, hydraulique, promotion de la femme, ...

L’auteur montre dans la 3e partie de son livre, comment le Burkina Faso après avoir réussi sa stabilité intérieure s’est investi dans la recherche de la paix dans la sous-région. Les relations du Burkina Faso avec les autres pays du monde, le concept de la diplomatie de développement, la recherche de l’intégration africaine et les ambitions du pays y sont également évoqués.
En conclusion, Jacques Prosper Bazié dit : « le livre de Patrick Descombes vous convaincra par sa fraîcheur, sa vitalité, sa capacité à révéler le caractère burkinabè dont les qualités déterminent inexorablement notre pays à devenir un pays de services logé au cœur de l’Afrique de l’Ouest... ».

Devant tant d’acquis, Patrick Descombes estime que le pays des Hommes intègres mérite le respect. L’auteur s’est ensuite prêté aux questions de l’assistance. Celles-ci ont porté sur les références des statistiques utilisées par l’auteur, l’impact de la Révolution sur le processus actuel et le classement du PNUD. Sur ce dernier point, Patrick Descombes trouve ce classement injustifié. Il le considère comme un dénigrement injuste, comparativement à certains pays où rien ne fonctionne et affirme que l’histoire reconnaîtra au Burkina Faso, sa place. M. Albert Ouédraogo, professeur de Lettres à l’Université de Ouagadougou a, au cours de la cérémonie, présenté « la question des Burkinabè de l’extérieur dans une longue marche pour le respect ».
Le livre est disponible au prix de 5 000 FCFA dans les librairies de la place.

Assétou BADOH


Le regard de personnalités sur « Une longue marche pour le respect »

Larba Yarga, professeur à l’UFR/SJP (Sciences juridiques et politiques) de l’Université de Ouagadougou : « Je félicite l’auteur qui s’est acquitté d’un devoir de mémoire qui a constaté l’évolution du Burkina Faso depuis 40 ans. Ce que je constate, c’est qu’il n’y a aucun renvoi à un document officiel, à un ouvrage alors que les données se périment avec le temps. De quand datent les statistiques ? A-t-il eu connaissance du rapport du recensement général de la situation de l’habitat de 2006 ? Il fallait que cela y figure. C’est très important pour la recherche. Je souhaite voir bien d’autres personnes écrire sur le sujet ».

Albert Ouédraogo, professeur à l’UFR/LAC à l’Université de Ouagadougou : A travers sa communication, il a déclaré que : « l’œuvre cherche à rendre justice à un certain Burkina oublié et nié par les critiques et grands politologues du pays des Hommes intègres. Albert Ouédraogo relève que la Révolution est présentée comme un moment d’excès, dans le livre, or, dans cette étape de notre histoire, tout n’est pas bon, tout n’est pas mauvais. Il loue la place accordée à la diaspora burkinabè mais déplore que le TOCSIN ait été oublié ».

Filippe Savadogo, ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication : « Je me réjouis qu’un grand journaliste comme Patrick Descombes qui connaît le Burkina depuis 1968 et qui a suivi l’évolution de notre pays ait eu l’idée de parler de ce qu’il a vu. C’est une étude monographique très intéressante qui aborde toutes les questions. Je pense qu’il valait la peine que son travail soit connu. C’est pour cela que j’ai accepté de patronner cette dédicace. C’est un livre qui sera certainement un référentiel du Burkina Faso. De ce point de vue, c’est un livre qui est appelé à être revisité et consolidé. Il y a, comme l’auteur l’a dit, quelquefois des lacunes, car on ne peut pas toujours maîtriser tout le contenu ou le tour d’un pays.

C’est un livre qui a certes des références historiques, scientifiques, et en le lisant, il y aura certainement des corrections à faire. Mais c’est cela aussi l’intérêt du jeu, c’est une lecture à un moment donné de l’histoire et il est amené à évoluer. Je demanderai qu’il puisse mettre le livre sur internet, afin qu’on puisse le visiter et apporter des corrections, ajouter ou retrancher des passages parce que le Burkina Faso aurait eu d’autres performances. Toute œuvre humaine peut avoir des faiblesses, mais l’important, c’est que ce livre va placer la recherche sur notre pays sur le caractère de l’homme burkinabè, comme élément fondamental de notre histoire ».

A.B.

Sidwaya

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