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<I>Une lettre pour Laye </I> : Turbulences sur l’axe Ouaga-Tripoli

Publié le vendredi 18 janvier 2008 à 10h47min

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L’événement, cher cousin, c’est aussi l’arrivée surprise du Guide de la Jamahirya arabe libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi, dans la capitale burkinabè la veille de l’ouverture des deux sommets. Qui sait que la Libye n’est membre ni de l’UEMOA ni de la CEDEAO peut s’intriguer de cette présence suspecte ; d’autant plus que cette fois-ci, le Guide n’a point fendu le désert avec sa caravane d’amazones pour rejoindre Ouagadougou, comme à son accoutumée, mais les airs.

La surprise est d’autant plus grande que depuis le sommet d’Accra au cours duquel le colonel libyen a battu campagne en vain pour l’avènement des Etats-Unis d’Afrique, il y a comme des manifestations d’humeur entre Tripoli et Ouagadougou, pour ne pas dire des zones de turbulences. A ce qu’on dit, en effet, Kadhafi n’aurait pas pardonné à l’enfant terrible de Ziniaré de s’être démarqué de son discours.

Un courroux maintes fois exprimé depuis, dont le dernier en date est sans conteste la non-assistance à l’avion présidentiel burkinabè, qui survolait la Libye pour le Portugal, dont on accuse Tripoli. Qu’est-ce qui a donc bien pu pousser Kadhafi à faire le premier pas vers son ami Blaise ?

On sait, en tout cas, que les deux pays entretiennent des relations commerciales mutuellement avantageuses, et nul ne peut ignorer les nombreux investissements libyens au Pays des hommes intègres.

L’inauguration du centre commercial El Fateh dans la cité futuriste de Ouaga 2000 n’est-elle d’ailleurs pas prévue pour les tout prochains jours ? Certainement qu’entre amis il a été plus sage de mettre balle à terre, car ce qui semble nous diviser est moindre par rapport à ce qui nous unit quand bien même avec l’imprévisible Kadhafi, il faut s’attendre à tout.


Et l’on reparle de pèlerinage, cher Wambi. A peine nos fidèles musulmans sont-ils revenus de la Mecque que les Catholiques, eux, s’apprêtent à prendre le chemin de Jérusalem. Un pèlerinage qui fera certainement date dans l’histoire, car plein de symboles.

C’est l’histoire d’une camaraderie qu’a su entretenir la promotion 68 du Petit séminaire de Pabré. Des 51 appelés, il n’y aura qu’un seul élu en la personne de l’abbé Dominique Yanogo, qui célèbre en cette année 2008 son quart de siècle de sacerdoce, puisque ordonné prêtre en 1983.

C’est ce rescapé, si je puis m’exprimer ainsi, dont la devise reste et demeure fraternité agissante, initiatives solidaires (FAITS) qui est à l’origine de ce pèlerinage catholique qui sort du commun. Peut-être le sais-tu déjà, la promotion 68 des séminaristes de Pabré et l’Alliance catholique des hommes d’affaires du Burkina (A.CAT.HA.B), que préside Romain Théophile Yaméogo, se sont donnés la main pour transformer cet essai.

De 50 pèlerins autorisés par Israèl, ils seront finalement 51 inscrits, parce que, entre-temps, une des pèlerins aura été heureuse mère d’un bébé, nommé Emmanuel, qui foulera lui aussi la terre qui a vu naître le petit Jésus.

Les pèlerins burkinabè quitteront Ouagadougou le 4 février 2008 au lendemain du pèlerinage national de Yagma, par vol d’Air France pour la Terre sainte, où ils séjourneront jusqu’au 16 février avant de prendre les directions de Lourdes en France, et de Rome en Italie par groupes.

En attendant leur retour le 20 février 2008, j’en connais qui ne se feront pas prier pour éditer des encyclopédie sur cette expédition qui les conduit aux sources de la chrétienneté, à la Maison d’Abraham, à l’école de la Foi. Bien heureuses seront les trois Bernadette qui fêteront le 18 février à Lourdes.


Pour ma part, cher cousin, je me permets de violer le secret de la case de Tipoko l’Intrigante pour te dévoiler le contenu de son carnet du jour :

Il l’a échappé bel, le convoi du ministre d’Etat en charge de la Santé, qui rejoignait Diapaga le 8 janvier 2008 pour le lancement de la campagne nationale de lutte contre les maladies tropicales négligées. Si le ministre, qui a quitté l’hôtel Panas de Fada à 7 h 00, n’est pas tombé dans les filets de braqueurs, les précurseurs partis deux heures plus tôt ont eux été obligés de subir leur loi sous la menace d’armes de guerre.

En tout cas ils ont été délestés jusqu’au dernier centime par les prédateurs de l’Est, qui s’évanouiront ensuite dans la nature. Avec des téléphones cellulaires ; des ordinateurs portables, entre autres, emportés qui, fort heureusement, seront retrouvés plus tard. Les braqueurs eux sont toujours portés disparus. A l’allure où vont les choses, si l’on n’y prend garde, l’insécurité sera la première cause de décès dans ce Faso-là.


Le mercredi 23 janvier 2008, les protagonistes de la scène politique ivoirienne seront une nouvelle fois sur les bords du Kadiogo pour revisiter le suivi de l’Accord historique de Ouagadougou. L’ancien Premier ministre d’Houphouèt, Alassane Dramane Ouattara, qui dirige le Rassemblement des démocrates (RDR), et l’ancien président Henri Konan Bédié, le gourou du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), sont particulièrement attendus à cette énième rencontre, qui devrait baliser la voie vers la présidentielle, tant attendue.

Une chose est sûre, l’empressement de Laurent Gbagbo à organiser les élections dans un temps record intrigue plus d’un sur les bords de la lagune Ebrié. Mais donnera-t-il raison à ceux des observateurs pour qui la sortie du tunnel n’est point pour demain ? Rien n’est moins sûr.


A l’invitation de son président, Alain Roger Coglé, le Groupement des professionnels de la télécommunication (G.P.Tel), les Associations et les entreprises qui interviennent dans le secteur des technologies de l’information et de la communication se réuniront en assemblée générale extraordinaire ce samedi 19 janvier 2008 à 15 h 30 dans la salle de conférences de la Chambre de commerce de Ouagadougou. L’importance de l’ordre du jour commande la présence de tous.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."
Ainsi va la vie.

Au revoir.

Ton cousin

Passek Taalé.

L’Observateur

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