L’avant projet de budget primitif 2008 de la commune de Bobo-Dioulasso s’équilibre en recettes et en dépenses à 4 886 891 967 FCFA. Il se décompose ainsi qu’il suit : 3 092 994 260 représentent les fonds propres de la commune, 236 897 701 la dotation de l’Etat tandis que 1 557 millions sont une subvention des Pôles régionaux de développement (PRD) à la commune de Bobo-Dioulasso.

Les dons s’élèvent à 1 793 897 701 soit 36,71% du budget. La part réservée aux investissements est de 2 952 169 695 FCFA. Elle représente 60,40% du budget alors que 10,50% sont consacrés aux frais de personnel soit 513 260 108 F. Le précédent budget définitif adopté le 3 août 2007 était de 3 150 845 972 FCFA. Le primitif était de 2 880 513 760 FCFA. Le budget 2008 a connu donc une hausse par rapport à celui de 2007. Il doit être examiné par un comité interministériel à Ouagadougou avant d’être exécuté. Sur le budget 2008, la commune a dégagé 2 952 169 695 F pour l’ouverture des voies à Bobo-Dioulasso et dans les villages rattachés, le curage des caniveaux, l’acquisition du matériel de voiries, le paiement des dettes qui s’élèvent à plus d’un milliard. Près de 500 millions ont été déjà payés au titre des crédits. Le projet de budget primitif de la commune a été adopté par 132 des 133 conseillers municipaux présents à la session.

Un seul conseiller, Nestor Batio Bassière de l’Union des partis sankaristes (UPS) s’est abstenu de l’approuver. Pour lui le budget a été bien élaboré avec des chiffres bien agencés. Il déplore cependant que la part budgétaire réservée aux investissements ne soit pas détaillée. Selon M. Bassière, les budgets précédents qui ont été adoptés n’ont pas été traduits sur le terrain par des réalisations concrètes. Les proviseurs des lycées municipal et Sanny Sanou de Bobo-Dioulasso, deux établissements communaux, ont présenté leurs budgets, qui sont respectivement de 20 254 791 et 24 979 925 F.

Outre le projet de budget primitif 2008, les conseillers municipaux ont adopté une délibération portant adhésion de la commune de Bobo-Dioulasso à l’Appel en faveur d’un moratoire universel de la peine de mort promu par la communauté de Saint Egidio à Rome (Italie). Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou a informé le conseil qu’il entreprendra à partir du 14 janvier 2008 une tournée dans les 35 villages rattachés où seront installés les Conseils villageois de développement (CVD). Les conseillers de ces villages ont souhaité relever des arrondissements que de la commune. Un conseiller municipal, Alassane Barry a fustigé l’attitude des protocoles des maires qui, selon lui, empêchent les conseillers municipaux de rencontrer leur maires quand ils le désirent.

Eve Sanou, présidente de la commission environnement de la commune s’en est, quant à elle, prise à un policier (dont elle n’a pas cité le nom) parce que celui-ci, dit-elle, l’a humiliée lors de la visite les 20 et 21 octobre du président du Faso à Bobo-Dioulasso. Une commission de toponymie sera mise en place à Bobo-Dioulasso. La population a été invitée à faire des propositions de noms des personnalités ayant marqué la commune à cette commission. En vue de les attribuer à certaines rues de la ville de Bobo-Dioulasso.

Adaman DRABO

Sidwaya