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Femme tuée à Nouna : Le présumé assassin sous les verrous

Publié le vendredi 14 décembre 2007 à 10h53min

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Le commandant de la compagnie de gendarmerie COMPAGEND de Nouna, le sous-lieutenant Adama Sawadogo, entouré de ses hommes, a rencontré le 5 décembre dernier la presse locale. Il s’est agi pour les pandores de dévoiler aux hommes de média un assassinat odieux perpétré dans la nuit du 15 octobre 2007 au secteur 7 de Nouna. Plus précisément à Koussiri.

La victime, du nom de Justice Traoré, est âgée de 19 ans et habitait le même secteur. Selon le COMPAGEND, ses services ont reçu dans la matinée du 3 novembre dernier le sieur Moussa Kisito Traoré, père de la victime qui, suite à la disparition inquiétante de sa fille, dit avoir reçu une lettre qu’il qualifie de douteuse, lui annonçant le décès de sa fille à Bobo, victime d’un accident de la circulation routière le 28 octobre 2007. Des démarches entreprises pour vérifier la véracité des faits seraient restées infructueuses. Face à cette situation, la gendarmerie a aussitôt ouvert une enquête le même jour.

Dans la nuit du 5 novembre, soit 48 heures après, le plaignant est revenu à la charge en rapportant des informations selon lesquelles, une sandale (un pied de chaussure) de sa fille disparue aurait été découverte au bord d’un puits perdu aux environs de la route nationale 14 sur l’axe Nouna-Soin, à 4km environ au Nord-Est de la résidence et qu’un corps se trouverait à l’intérieur de ce puits. Cette nouvelle donne a permis aux pandores de Nouna de se déporter sur les lieux pour les constats d’usage. Le corps a été retiré, sans vie. A partir de certaines hypothèses, des investigations minutieuses ont été menées et ont permis de remonter jusqu’à x.

Le COMPAGEND a toutefois refusé de dévoiler l’identité du présumé auteur qui, au départ, a nié en bloc, avant de passer aux aveux. Il reconnaîtra être le rédacteur de la fameuse lettre ayant simulé le décès accidentel de la victime. Cette lettre a été rédigée après qu’il a froidement abattu la fille à l’aide d’un fusil de chasse calibre 12, emprunté à son présumé complice.

L’acte criminel, selon le COMPAGEND, a été accompli en bordure du puits, pour y précipiter la victime qui portait une grossesse que le présumé assassin a tenté vainement d’avorter. La seule solution, selon les aveux de l’auteur, était de se débarrasser de cette grossesse compromettante par cet assassinat qu’il a accompli. Face à la presse, le COMPAGEND a saisi l’occasion pour remercier le père de la défunte pour sa collaboration qui a facilité le démêlage de cet assassinat controversé et permis de démasquer les présumés auteur et complice qui ont été déférés à la Maison d’arrêt et de correction de Dédougou.

Aussi, lance-t-il un appel aux populations, afin qu’elles transcendent les pesanteurs socio-culturelles pour collaborer franchement et sans hésitation avec les forces de sécurité. Si le commandant de la compagnie de gendarmerie de Nouna a refusé de dévoiler l’identité du présumé assassin, nos investigations nous ont permis de savoir que l’assassin se nommerait Dama Laurent. Il a été déféré le 20 novembre dernier. Son complice n’est autre que son père Dama Dénis. Déféré le 27 novembre dernier, il a été libéré par la suite pour non implication. Il aurait seulement protégé son fils en cachant l’arme du crime.

Par Serge COULIBALY

Le Pays

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