Le 10e sommet de la Francophonie qu’abritera notre pays en novembre prochain portera, rappelons-le, sur le thème « Francophonie, espace solidaire pour un développement durable ». En effet, ce dernier sera au cœur de la stratégie de coopération multilatérale et de l’action collective francophones pour la prochaine décennie.

A quelques mois de ce 10e sommet, l’université de Ouagadougou réunit durant quatre jours d’éminentes personnalités scientifiques et culturelles de l’espace francophone pour entamer la réflexion sur ce thème. Qu’est-ce que le développement durable ? peut-on alors se demander.

En 1987, les Nations unies l’ont défini comme « le développement répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».

Selon le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Youssouf Ouédraogo, le choix du thème du sommet de Ouagadougou n’est pas le fruit du hasard. Notre pays entend ainsi permettre à la Francophonie de proposer au monde une vision stratégique d’ensemble pour inverser les tendances négatives actuelles et favoriser l’atteinte par les pays du Sud des objectifs fixés par le Sommet du millénaire et la conférence de Johannesburg sur le développement durable.

Pour M. Roger Dehaybe, administrateur général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF), ce colloque s’inscrit dans le suivi du sommet de Johannesburg. Il est donc urgent, poursuivra-t-il, de savoir comment agir sur le discours dominant et de sauvegarder le multilinguisme, car selon lui, la diversité culturelle est indissociable du développement durable.

Au cours de ces quatre journées, les participants à ce colloque travailleront à :

faire un état des lieux des programmes de développement durable, depuis les sommets de Rio et de Johannesburg ;
définir les contraintes et conditions requises pour la mise en œuvre d’actions intégrées de développement durable, notamment pour les pays pauvres ;
faire enfin des recommandations opérationnelles d’actions prioritaires à intégrer au futur programme décennal d’action de la Francophonie.

Cette rencontre débouchera sur l’adoption d’une déclaration qui viendra enrichir le processus préparatoire au prochain sommet de la Francophonie. Notons que cette journée du 2 juin sera marquée par la cérémonie qui élèvera Mme Michèle Gendreau Massaloux, rectrice de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), à la distinction de docteur Honoris causa de l’université de Ouagadougou.

H. Marie Ouédraogo
L’Observateur