Tous les habitués et autres abonnés du Centre culturel français Henri Matisse (CCF/HM) se sont retrouvés devant des portes closes, ce mardi 20 novembre. La raison, c’est que la majorité du personnel, notamment celui-là qui a été recruté localement, a décidé d’observer un arrêt de travail pour se faire entendre de leur direction et par ricochet de l’ambassade de France au Burkina par rapport à des points de revendication. Mais le lendemain, c’est-à-dire le mercredi 21 novembre, l’ambiance habituelle avais repris sur les lieux comme si de rien n’était. Apparemment il n’y avait rien à signaler.

Cependant approché, le représentant du personnel, Mohamed Maïga qui nous a reçu sur place a confirmé tout de go le mouvement d’humeur de la veille avant de préciser : “ C’était un mot d’avertissement à l’ambassade de France dont nous relevons ”. Et M.Maïga , bibliothécaire du CCF/HM de poursuivre en ces termes : “ En fin 2006, l’ambassadeur français François Goldblatt ayant pris conscience des problèmes que le personnel local rencontre, a promis de revaloriser notre grille salariale. Depuis lors, nous n’avons plus d’informations sur cette promesse. Cela jusqu’à ce que nous apprenions récemment à notre grande surprise que cette revalorisation est entrée en vigueur à compter du 1er juillet 2007 et que nos collègues en service à l’ambassade en ont déjà profité,avec à l’appui, un rappel en septembre dernier.

Dans cette situation où l’information n’est pas la chose la mieux partagée, nous nous sommes sentis frustrés et lésés. C’est ainsi que nous avons adressé une correspondance à la mi-novembre à l’ambassade pour aviser de notre intention de manifester notre mécontentement ”. Toujours selon M.Maïga : “ le mouvement est légitime car nous n’avons pas d’informations sur le fait que la nouvelle grille nous sera applicable ou pas et dans quelles conditions malgré nos vaines démarches . D’ailleurs cette nouvelle grille salariale appliquée aux services de l’ambassade n’intègre pas les emplois hautement spécifiques aux établissements culturels tels les aide-bibliothécaires ou techniciens de son et lumière.

Elle ne donne pas non plus de classification des emplois d’où notre inquiétude de nous voir imposer une grille accentuant les écarts salariaux entre employés de compétences sensiblement égaux. ” La messe est dite.Les onze employés locaux du Centre culturel Henri Matisse ne sont pas les seuls concernés car une vingtaine de salariés du CCF/Georges Méliès de Ouagadougou ont aussi observé, mardi 20 novembre, le même mouvement d’humeur. Revenant à la charge,Mohamed Maïga laissera entendre que l’ambassade va régler leur cas à partir de janvier 2008. Wait and see ! Notre interlocuteur peu sceptique par rapport à cette date lâche : “ Si ce délai n’est pas respecté, nous allons entreprendre d’autres démarches pour rentrer dans nos droits ”.

Du côté de l’administration du Centre culturel Henri Matisse, c ‘est motus et bouche cousue. La directrice que nous avons contactée s’est refusée à tout commentaire, nous renvoyant à l’ambassade de France à Ouagadougou.

Kader Patrick KARANTAO
stkaderonline@yahoo.fr

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