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Braquage sur l’axe Bobo-Orodara : Une victime témoigne

Publié le mardi 30 octobre 2007 à 06h44min

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Le dimanche 28 octobre 2007, autour de 19 h, alors qu’il pleuvait sur Bobo-Dioulasso, quatre bandits lourdement armés ont braqué un mini car de la SOGEBAF sur l’axe Sikasso-Orodara-Bobo-Dioulasso. Bilan de l’attaque, un voyageur blessé par un coup de poignard reçu au bras, plus de dix millions de nos francs et des téléphones portables emportés. Voici le témoignage de Gédéon Kabré, un des passagers du car qui nous relate les faits.

« Je revenais de Bamako à bord d’un mini car de la SOGEBAF lorsque nous avons été braqués entre 19 h et 19 h 30, à une trentaine de kilomètres de Bobo. Quatre bandits munis d’armes lourdes nous ont tendu un guet-apens. Leur piège : ils ont simulé un accident en allumant les feux de détresse de leur Mercedès 190.

Le chauffeur du car s’est donc arrêté. C’est lorsqu’ils ont sorti leurs pistolets pour sommer le chauffeur et les passagers de descendre et se coucher sur le ventre que nous avons compris le manège. Les bandits ont commencé à réclamer l’argent et les téléphones portables. Je leur ai présenté 10 000 F, mais ils m’ont violemment giflé en retour en pointant l’arme sur ma tempe. J’ai donc remis tout ce que j’avais sur moi, c’est-à-dire 4 014 000 F CFA. Ils ont retiré ensuite quelque 6 millions avec trois autres passagers, 250 000 F CFA avec un autre et 15 000 F CFA avec une étudiante. On n’a pas déploré de morts, mais un Nigérien a reçu un coup de poignard au bras. Les bandits nous ont laissés entendre qu’ils ont déjà eu à exécuter un passager et qu’ils n’hésiteraient pas à tuer un second dans notre groupe si nous ne restons pas tranquilles. Après nous avoir dépouillé de nos biens, ils nous ont maintenus couchés pendant 45 mn sous la pluie, en attendant leurs chefs.

Pendant ce temps, ils continuaient à braquer les autres véhicules en provenance de Bobo-Dioulasso ou de Sikasso. Nous avons eu le courage de nous lever après leur forfait, pour réembarquer précipitamment et partir sous les yeux des bandits qui agissaient à visage découvert. Arrivée à Bobo, nous nous sommes rendus à la gendarmerie pour faire notre déposition. Je voudrais par ce témoignage dire à tous ceux qui voyagent de transférer leur argent au lieu de le porter sur eux. Ce qui m’est arrivé m’a coûté très cher, moi qui voulais épargner les frais d’envoi. Les bandits ont pris tout mon argent. Je voudrais suggérer aussi aux transporteurs de voyager plus tôt dans la journée pour éviter les voyages de nuit.

Dans notre cas, même s’il y avait eu des forces de sécurité à bord du car, nous serions certainement tous morts parce que les bandits portaient un armement militaire qui n’a rien à envier avec celles que nous voyons traditionnellement avec nos forces de sécurité, car apparemment, il s’agissait d’armes très puissantes et sophistiquées ».

Propos recueillis par Mahamadi TIEGNA

Sidwaya

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